Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

dimanche 29 juin 2025

L’Haïtien passé par le Brésil ou le Chili ne remplit pas les conditions de l’asile politique aux États-Unis

 

Depuis plusieurs années, de nombreux Haïtiens fuient leur pays en quête de sécurité et de meilleures conditions de vie. Certains choisissent de s’établir en Amérique du Sud, notamment au Brésil ou au Chili, où ils parviennent à obtenir des papiers temporaires et à travailler légalement. Cependant, face aux difficultés économiques et à l'instabilité sociale dans ces pays, beaucoup poursuivent leur route vers le nord, espérant pouvoir déposer une demande d’asile aux États-Unis.

Cette migration en plusieurs étapes soulève un enjeu juridique majeur. En droit international, l’asile est accordé à des personnes qui sont menacées de persécution dans leur pays d’origine. Mais lorsqu’un migrant a déjà séjourné dans un pays tiers où il ne subissait pas de persécutions, comme le Brésil ou le Chili, les États-Unis peuvent estimer qu’il n’a plus besoin d’une protection immédiate. Ce principe s’appelle la règle du "pays tiers sûr".

Dans ce contexte, de nombreux Haïtiens qui arrivent à la frontière américaine voient leur demande d’asile rejetée. Les autorités migratoires considèrent qu’ils auraient pu demander l’asile ou s’installer durablement dans l’un des pays traversés. Même si ces pays présentent des défis, comme le racisme ou la précarité, ces éléments ne suffisent pas légalement à justifier une demande d’asile aux États-Unis.

Il est donc crucial de faire la distinction entre un réfugié politique et un migrant économique. Un réfugié politique est menacé pour ses idées, son identité ou son engagement. Un migrant économique, lui, fuit la misère ou l'absence d'opportunités, ce qui est tout à fait légitime humainement, mais insuffisant pour l’obtention d’un statut d’asile politique. La confusion entre ces deux catégories complique la situation des migrants haïtiens.

La réalité demeure cependant complexe. Les Haïtiens vivant dans des pays comme le Chili ou le Brésil rencontrent souvent des obstacles systémiques, un manque de perspectives durables et des formes de marginalisation. Ces conditions, bien que difficiles, ne sont pas reconnues comme des persécutions systématiques par les conventions internationales. Ainsi, les États-Unis appliquent une politique restrictive, fondée sur une lecture stricte des critères juridiques.

Face à cette situation, une réponse plus humaine et coordonnée serait souhaitable. Il revient à la communauté internationale, y compris les pays de transit comme le Mexique ou le Brésil, de mettre en place des mécanismes de protection plus justes. Et pour Haïti, il est urgent d’initier une refondation nationale afin que ses citoyens n’aient plus à chercher refuge si loin, au prix d’un exil long, incertain et souvent douloureux.

Timofeï Egorovitch Pravdine

30 commentaires:

  1. Mezanmi pa gen ayisyen chili, pa gen ayisyen brezil noj tout se ayisyen

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  2. Amerika se pou nou epa trump ap fè nou konn jòj bann ameriken sanwont

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    1. Pa kriye monchè wap ka itil Ayiti plis

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  4. tout moun ap chèche yon ti byennèt sou latè. ke Bondye pwoteje ayisyen ki pran wout chili, Brezil pou rantre Ozetazini yo.

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  5. Malfektè sa yo pa konn dòmi 🤪😜

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  6. Gyèt ou. Vye patizan trunp

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    1. Ak Donald Trump 🤣 pa gen koze konsa

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  8. Se mare pou yo marem poum kite Tazini

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  9. Les haïtiens sont migrants économiques

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  10. Chili ak brezil moun viv mye la men ayitsyen an se amerika li vle viv

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  11. Nono gadon sezisman 🙀

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  12. Nap back 🔙😴 nan peyi n

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  13. Moun ki te vote Trump lan, rekòl la ap bay pwoblèm wi

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