Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

lundi 30 juin 2025

Méfiez-vous de l'analyste politique haïtien

Depuis quelques années, nous assistons au déclin du journalisme professionnel en Haïti. Celui qui, autrefois, jouait le rôle de chien de garde de la société — observant, questionnant, dénonçant et éclairant l’opinion publique — s’est peu à peu mué en chien de compagnie de politiciens véreux, mû par le seul désir d’intégrer les cercles du pouvoir.

De plus en plus complice, ce journalisme ressuscite d’anciens ministres et directeurs généraux, non par souci de l’intérêt public, mais par fidélité à ceux qui, jadis, lui offraient à manger. Ces figures sont traitées comme des bienfaiteurs, presque comme des mécènes. Et dès qu’un poste de porte-parole est obtenu, le journaliste disparaît des ondes pour jouir tranquillement des privilèges de l’État.

Ce glissement s’explique en partie par l’accès désordonné à la profession. Aujourd’hui, n’importe qui peut se proclamer journaliste, sans la moindre formation, pourvu qu’il trouve un micro et quelques heures d’antenne. Ces nouveaux venus, dénués d’éthique et de rigueur, s’installent dans l’espace médiatique grâce à l’opportunisme.

À ce déficit de professionnalisme s’ajoute une précarité économique criante. La majorité des journalistes vivent avec des salaires de misère, insuffisants même pour subvenir à leurs besoins essentiels. Cette condition les rend extrêmement vulnérables, exposés à toutes sortes de compromissions.

Pour survivre, beaucoup se tournent vers le pouvoir, non par conviction, mais par nécessité. C’est pour eux une échappatoire, un moyen d’éviter de sombrer. Mais en se pliant ainsi aux intérêts politiques, le journalisme perd son indépendance, sa colonne vertébrale, son rôle critique.

Au final, c’est la population qui en paie le prix. Le journaliste devenu dépendant trahit sa mission : il ment, dissimule, manipule l’opinion pour défendre les intérêts d’un politicien corrompu ou d’un parti qui, de temps à autre, lui lance quelques billets — comme on jette un os à un chien errant. Le journalisme, au lieu d’être une force au service de la démocratie, devient un simple instrument de manipulation.

Maître Cadet Jean-Bertrand 

17 commentaires:

  1. M pa tande radyo ankò papa

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  2. Kounya se TT ak Morvan kap mennen

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  3. moun yo pa gen ideyoloji. Se manje yap chache tout kote. Fè pòz yap analize pou pouvwa ka rele yo

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  4. Heureusement la presse en ligne est debout pour défendre la nation

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  5. te janm gen jounalis ayiti

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  6. 🤫🤫🤫🤫🤫

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  7. gen yon lè kap rive pèsonn pap okipe jounalis ayiti se sou Facebook ak YouTube nap pran nouvelle

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  8. Se ras Tiyouri yo ye

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    1. Ti youri se gwo koze parapò ak jounalis ayiti

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  9. Réponses
    1. Gyèt ou. Tout moun ap chèche manje wi.

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  10. Ti youri se gwo koze parapò ak jounalis ayiti

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