Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

mardi 10 juin 2025

Se prostituer sur les réseaux sociaux

 Par Ivan Hristov

Les réseaux sociaux ont changé notre rapport à la sexualité. Ce qui était autrefois quelque chose d’intime est maintenant exposé à tout le monde, comme un simple produit qu’on vend au plus offrant. Derrière les mots comme « liberté » ou « expression personnelle », on assiste surtout à un défilé constant de provocations et de mises en scène souvent très vulgaires.

Avant, la sexualité se vivait dans le respect et la discrétion. Aujourd’hui, elle est mise en avant sans filtre ni retenue, juste pour attirer l’attention, récolter des likes, et gagner de l’argent. Montrer son corps est devenu un moyen comme un autre de faire du profit, au détriment du respect de soi et des autres.

Le plus ironique, c’est que ce phénomène se présente comme une forme d’émancipation. En réalité, beaucoup se retrouvent piégés dans une logique où leur valeur dépend du nombre de vues ou d’abonnés. Le corps devient un objet, une carte à jouer dans une sorte de compétition virtuelle sans fin.

Ce problème touche surtout les plus jeunes, qui grandissent dans un environnement où la sexualité est déformée, où il devient difficile de distinguer ce qui est librement choisi de ce qui relève de la pression ou de l’exploitation. La pudeur disparaît peu à peu, remplacée par une exposition permanente.

Mais cette situation n’est pas une fatalité. Elle révèle une société qui a perdu ses repères, qui confond liberté et excès. Si on ne pose pas des limites claires, on risque de tomber dans un monde où plus rien n’a de valeur, sauf l’apparence et le buzz.

En fin de compte, cette course à l’exhibition est le reflet d’un monde superficiel, où l’humain passe après le spectacle. Si on ne fait rien, il ne restera que des images vides, dans une société qui aura oublié ce qu’est vraiment l’humanité.

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