Aux États-Unis, une fracture grandissante oppose deux générations d’Haïtiens vivant sur le sol américain. D’un côté, ceux qui ont obtenu la carte verte depuis des décennies ou qui sont désormais citoyens américains ; de l’autre, les nouveaux arrivants, souvent entrés récemment grâce au programme parole humanitaire, au TPS (Temporary Protected Status) ou après un long périple à travers l’Amérique du Sud.
Fait surprenant : une partie des anciens membres de la diaspora exprime ouvertement sa satisfaction à l’idée que Donald Trump envisage de déporter massivement ces nouveaux migrants haïtiens. Sur les réseaux sociaux comme dans les salons privés, certains vont jusqu’à affirmer qu’un "nettoyage" s’impose.
Pour eux, ces nouveaux arrivants ne respecteraient pas les règles, ni même les Haïtiens déjà installés depuis longtemps. Ils les accusent d’insolence, de manque de reconnaissance et de ternir l’image de la communauté haïtienne aux États-Unis. "Yo pa gen respè pou nou," entend-on souvent.
Cette attitude révèle une rupture non seulement générationnelle, mais aussi sociale. Les "anciens" se sont intégrés dans une Amérique où l'immigration était plus restreinte, parfois plus structurée. Les "nouveaux", eux, débarquent dans un contexte hostile, en quête de survie plus que de rêve américain.
La solidarité haïtienne, souvent idéalisée, vole ainsi en éclats. Chacun défend son bout de territoire, son statut, ses papiers. L’unité qui aurait dû naître de l’exil partagé laisse place au mépris et à la compétition entre les différentes vagues migratoires.
Pendant que les politiques migratoires américaines se durcissent, les Haïtiens aux États-Unis semblent de plus en plus divisés. Et dans cette division, la communauté risque de perdre bien plus que des papiers : elle risque de perdre son âme.
Jackson Junior Joseph
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langyèt manman yo. kalanbè yo te vote Donald trump e mete moun nan kouri🥹
RépondreSupprimeryo kraze nou wi. yo traï nou wi. depi afrik nèg pa vle wè nèg 😭
RépondreSupprimerKat travay bloke. Janmim se pa ti soufri nap soufri la. e nou pap tounen ayiti paske nou vann mezisa nou te posede.
RépondreSupprimerrayisyen se trèt
RépondreSupprimerC mank respè sa ki fè nou pa jwenn sipò nan kominote nou an wi. Poukisa c joure nou gentan ap joure nan kòmantè yo?
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