Donald Trump sera-t-il le prochain prix Nobel de la paix ?

Depuis plusieurs années, l’ancien président américain Donald Trump fait l’objet de propositions de nomination au prix Nobel de la paix. En 2025, ces appels se sont multipliés. Le 7 juillet, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a formellement proposé sa candidature, saluant ses efforts récents sur plusieurs théâtres de conflit. Des parlementaires américains, africains et sud-asiatiques lui reconnaissent un rôle de médiateur, voire de stabilisateur.

Ses partisans citent notamment son intervention dans la crise entre Israël et l’Iran. Après une série de frappes réciproques en janvier 2025, un cessez-le-feu fragile a été établi. Netanyahu affirme que Trump a joué un rôle indirect mais significatif dans l’apaisement, via des canaux diplomatiques parallèles. Bien que l’Iran n’ait jamais reconnu cette médiation, le contexte régional donne du poids à cette affirmation.

Plus concrètement, Trump a été impliqué dans les négociations ayant abouti à l’accord de paix entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, signé à Washington le 27 juin 2025. Cet accord prévoit notamment le retrait des troupes rwandaises de l’est congolais, le désarmement progressif du M23, et une coopération économique transfrontalière. Selon des sources officielles, Trump aurait personnellement facilité les rencontres entre les délégations africaines, aux côtés de diplomates américains.

Sur le front ukrainien, Trump a suspendu puis relancé l’aide militaire à Kiev, notamment la livraison de batteries Patriot et de munitions. Il a également mené des échanges directs avec le président Zelensky et a tenté de rouvrir le dialogue avec le Kremlin. Bien que ces démarches n’aient pas débouché sur un cessez-le-feu durable, elles illustrent un certain activisme diplomatique de sa part.

Concernant le sous-continent indien, des médias conservateurs américains, comme le Washington Times, ont rapporté en mai 2025 que Trump aurait aidé à désamorcer un regain de tensions entre l’Inde et le Pakistan. Un cessez-le-feu a effectivement été observé à la frontière du Cachemire. Toutefois, aucune confirmation officielle de la part des gouvernements concernés n’a été fournie quant à un rôle américain dans cette accalmie.

Le comité Nobel, basé en Norvège, reste discret et exigeant. Être nommé ne garantit rien : des centaines de personnalités le sont chaque année. Si les faits en Afrique centrale plaident pour une reconnaissance, d'autres interventions prêtent à controverse, car peu documentées ou relevant de dynamiques géopolitiques plus larges.

En définitive, Donald Trump reste une figure clivante. Ses partisans voient en lui un faiseur de paix pragmatique, à contre-courant des canons diplomatiques classiques. Ses détracteurs y voient plutôt un opportunisme politique. Mais dans un monde où la paix se négocie aussi dans l’ombre et où le spectacle politique domine, l’hypothèse d’un prix Nobel pour Trump ne peut plus être totalement écartée.

Timofei Egorovitch Pravdine 

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