L’étranger n’a même pas besoin de soudoyer un Haïtien pour qu’il crache sur sa propre patrie. L’Haïtien le fait de lui-même, gratuitement, avec enthousiasme — parfois en direct, micro branché, live Facebook ou TikTok lancé, insultes prêtes à l’emploi. Si l’on décernait des médailles pour le dénigrement spontané d’un pays, Haïti recevrait des cargaisons entières, envoyées... par ses propres enfants.
Il suffit qu’un Haïtien pose un pied à Montréal ou à Paris pour qu’il découvre soudainement qu’Haïti n’a jamais eu de soleil, ni de rivières, ni même d’oxygène. Il devient amnésique. Il oublie qu’il y a grandi, étudié, travaillé, aimé. Le voilà qui réécrit son passé depuis un appartement chauffé du Nord, à coups de phrases bien calibrées : « En Haïti, on ne peut rien faire ! », « Ici, au moins, on vit ! »
Ces nouveaux “réalisés” — terme qu’ils revendiquent fièrement — consacrent alors leurs journées à produire des vidéos de lamentations et de comparaisons absurdes. Ce qu’ils ont réellement « réalisé », c’est surtout une capacité remarquable à renier leurs racines, sitôt qu’ils obtiennent un visa ou un permis de séjour. Ils deviennent experts en victimisation inversée, travestis en analystes du mal haïtien.
Le plus absurde, c’est qu’ils comparent sans rougir un pays en guerre socio-économique permanente à des États consolidés par deux siècles de stabilité industrielle et coloniale. Ils en tirent des conclusions « objectives ». C’est comme comparer un moringa à une Tesla : aucune commune mesure, mais ils insistent.
Et lorsqu’on ose leur rappeler ce qu’ils ont bâti, modestement mais dignement, sur le sol haïtien — une carrière d’enseignant, de médecin, d’entrepreneur — ils rétorquent : « Oui, mais ce n’est pas pareil. » Non, effectivement. Là-bas, ils acceptent de renier leur statut, de troquer leur diplôme contre des emplois précaires — femme de ménage, agent de sécurité, étudiant épuisé — tout en se persuadant qu’ils sont enfin “quelqu’un”.
En vérité, l’étranger n’a pas besoin de financer une campagne de dénigrement contre Haïti. Il lui suffit d’accorder un visa. Le reste, l’Haïtien s’en charge avec passion, constance... et micro cravaté.
Yves Pierre Antoine
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Un bande de malades qui se prennent pour des personnes normaux. C'est triste.
RépondreSupprimerah 🤣 Ayisyen se blofè
RépondreSupprimerBon texte
Frape gason m
RépondreSupprimergrangou li te grangou
RépondreSupprimerWoy sa bon
RépondreSupprimerPlume Souveraine toujou pale koze peyi a wi. Bon bagay, m vle kontribiye wi pou platfome nan vin pi grand
RépondreSupprimerMezanmi gadon duel..men zen an kòmsi gbobby
RépondreSupprimer😂😂😂😂😂😂😂
RépondreSupprimerPure vérité
RépondreSupprimerPawòl ki gen nanm wi
RépondreSupprimermenm créole yo pa vle pale ankò. bagay la depase grav
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