Les États-Unis détiennent aujourd’hui un record mondial qui suscite de vives préoccupations : plus de 500 millions d’armes à feu sont en circulation dans le pays. Ce chiffre colossal dépasse largement le nombre d’habitants, estimé à un peu plus de 330 millions. Autrement dit, il y a environ 1,5 arme par personne sur le territoire américain. Ce phénomène est unique au monde et s’explique par une culture profondément ancrée du port d’armes, protégée par le deuxième amendement de la Constitution.
Les statistiques révèlent une croissance rapide et continue. En 2018, une étude du Small Arms Survey estimait à environ 393 millions le nombre d’armes civiles aux États-Unis. Quatre ans plus tard, l’Association nationale des industries des armes à feu (NSSF) parlait déjà de plus de 491 millions. Et aujourd’hui, les données compilées par The Trace et d’autres sources fiables évoquent un total supérieur à 500 millions d’armes détenues par des civils.
Cette prolifération massive s’accompagne de conséquences préoccupantes. Les États-Unis enregistrent l’un des taux de violence armée les plus élevés parmi les pays développés. Fusillades de masse, homicides, suicides par arme à feu : les chiffres sont alarmants. La présence massive d’armes facilite aussi leur accès illégal, alimentant la criminalité dans plusieurs grandes villes américaines.
Pourtant, malgré les drames répétés, le débat sur la régulation reste profondément polarisé. Une partie importante de la population, soutenue par des lobbys puissants comme la NRA, s’oppose farouchement à toute forme de restriction. De leur côté, d'autres citoyens et élus réclament un contrôle plus strict, notamment sur les ventes, les vérifications d’antécédents ou encore l’accès aux armes semi-automatiques.
La pandémie de COVID-19 a encore accéléré la demande d’armes, nourrie par des sentiments d’insécurité et de méfiance vis-à-vis du gouvernement. Des millions d’Américains, parfois pour la première fois, ont acheté une arme, contribuant à faire exploser les chiffres. Ce phénomène montre à quel point l’arme à feu est perçue non seulement comme un outil de défense, mais aussi comme un symbole d’indépendance personnelle.
En conclusion, les États-Unis se trouvent face à une réalité unique : une société où la possession d’armes est plus courante que la possession d’un passeport. Ce fait, bien que culturellement enraciné, continue d’alimenter des tensions politiques et sociales. Il pose surtout une question cruciale : peut-on concilier liberté individuelle et sécurité collective dans un pays où les armes sont omniprésentes ?
Timofei Egorovitch Pravdine
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