Pourquoi Donald Trump n'aime pas les Noirs et les Latinos ?

 

Donald Trump, bien avant d’être président, avait déjà été accusé de pratiques discriminatoires à l’encontre des Noirs. En effet, en 1973, lui et son père avaient été poursuivis par le ministère de la Justice pour avoir refusé de louer des appartements à des Afro-Américains. Même s’il n’avait pas été reconnu coupable, cette affaire avait laissé une empreinte durable sur son image, ce qui avait renforcé l’idée qu’il portait peu de considération pour les Noirs.

Par la suite, en 1989, cinq jeunes Noirs et Latinos avaient été accusés à tort d’un viol à Central Park. Donald Trump avait alors saisi l’occasion pour publier des publicités appelant à rétablir la peine de mort. Or, même après leur acquittement grâce à des preuves ADN et des aveux du vrai coupable, Trump n’avait jamais présenté d’excuses. Ainsi, cette obstination avait été perçue comme une démonstration de mépris racial.

Par ailleurs, Trump est connu pour ses propos bruts, mais certains de ses mots ont été considérés comme ouvertement racistes. Par exemple, lors d’une réunion en 2018, il aurait qualifié des nations africaines et Haïti de « pays de merde ». Ce type de déclarations avait profondément choqué et blessé de nombreuses personnes noires, y compris des responsables politiques africains et caribéens.

De plus, lors de son premier mandat, Trump avait pris position contre le mouvement Black Lives Matter, allant jusqu’à qualifier ce mouvement de haine. Il avait préféré se présenter comme le président de « la loi et l’ordre », défendant sans nuance les forces de l’ordre, y compris dans des cas où la brutalité policière contre les Noirs était manifeste.

En outre, il avait souvent été critiqué pour son manque de fermeté envers les groupes suprémacistes blancs. Après les violences de Charlottesville, il avait déclaré qu’il y avait « des gens très bien des deux côtés », refusant de condamner clairement les néonazis. Ces ambiguïtés avaient renforcé l’idée qu’il flirtait avec une base électorale raciste.

Aujourd’hui, en 2025, alors qu’il est revenu à la présidence des États-Unis, ces éléments du passé continuent d’alimenter la méfiance d’une partie importante de la population noire à son égard. Certes, il est possible que Trump ne déteste pas les Noirs individuellement, mais sa stratégie politique semble toujours orientée vers la séduction d’une Amérique blanche conservatrice. En défendant les symboles d’un passé raciste et en refusant de reconnaître les injustices structurelles, il contribue encore à entretenir une perception de rejet, voire de mépris envers les Noirs.

Timofei Egorovitch Pravdine