Depuis la circulation d’informations sur une possible déportation de Réginald Boulos par les autorités américaines, une question brûle les lèvres : l’État haïtien est-il en position – voire en devoir – d’arrêter l’ancien homme d’affaires à son retour sur le territoire national ?
Les États-Unis l’accuseraient d’avoir financé des gangs armés opérant en Haïti, une allégation grave dans un pays en proie à une crise sécuritaire sans précédent. Si ces accusations sont fondées, l’arrestation de M. Boulos ne serait pas seulement légitime, elle relèverait d’un impératif moral, politique et juridique.
Contrairement à de nombreux Haïtiens déportés pour des délits commis sur le sol américain, relâchés dès leur arrivée à l’aéroport de Port-au-Prince, le cas Boulos présente une singularité importante. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis en Haïti, avec des conséquences directes sur l’ordre public, la stabilité institutionnelle et la vie de milliers de citoyens. Il ne s’agit donc pas d’une affaire relevant de la coopération judiciaire internationale, mais d’un crime de droit commun relevant pleinement de la juridiction haïtienne.
Le droit haïtien, notamment à travers son Code pénal et ses lois sur le crime organisé, la sécurité publique et le financement du terrorisme, donne au système judiciaire les moyens nécessaires pour engager des poursuites contre toute personne soupçonnée de soutien matériel aux groupes armés. Le nom de l’accusé, aussi influent soit-il, ne devrait en aucun cas faire obstacle à l’application de la loi.
Certains évoquent toutefois le poids politique et économique de Réginald Boulos pour justifier une éventuelle inertie. Une telle posture serait catastrophique. Alors que la nation vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente, toute tolérance vis-à-vis de présumés architectes de l’insécurité renforcerait l’idée d’une justice à deux vitesses.
Le Conseil Présidentiel de Transition est à un tournant décisif. Ce dossier pourrait devenir le symbole d’une rupture avec l’impunité qui gangrène l’État haïtien depuis des décennies. Plus qu’un geste politique, l’arrestation de Réginald Boulos, si les faits sont confirmés, serait un acte de justice. Un signal fort, attendu depuis trop longtemps, en faveur d’un État de droit véritablement souverain.
Eric Cadet
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Le puissant Réginald Boulos. Qui osera l'arrêter 😡😠😣
RépondreSupprimerMezanmi men duel 🙆
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