Depuis des décennies, la diaspora est présentée comme la bouée de sauvetage d’Haïti. Chaque année, ses transferts monétaires sont salués comme une preuve de solidarité et un apport vital pour des millions de familles. Toutefois, derrière ce rôle indispensable se cache une réalité plus complexe : le malheur d’Haïti alimente aussi, paradoxalement, la prospérité et le confort de ceux qui vivent à l’étranger.
Certes, les transferts constituent une ressource cruciale pour la survie de nombreux foyers. Cependant, ils entretiennent également une dépendance chronique. L’argent envoyé permet de payer loyers, nourriture et dépenses quotidiennes, mais il contribue rarement à l’investissement productif ou au développement durable. Ainsi, s’il est vrai que la diaspora soulage la misère, elle ne parvient pas à transformer la structure économique du pays.
Par ailleurs, le phénomène de « l’exode des cerveaux » mérite d’être interrogé. Beaucoup de jeunes qui partent étudier à l’étranger choisissent de ne pas rentrer, invoquant l’instabilité politique et l’absence de perspectives. Ils offrent ainsi leur énergie, leur savoir-faire et leurs meilleures années de vie active aux sociétés étrangères. Haïti, pour sa part, se retrouve privée d’une génération capable d’innover et de construire. Souvent, ce n’est qu’au soir de leur vie que certains envisagent un retour, transformant le pays en un lieu de retraite plutôt qu’en un espace de développement.
Il existe également une zone d’ombre inquiétante : le rôle de certains réseaux de la diaspora dans l’alimentation du chaos. Plusieurs enquêtes ont montré que des armes circulant dans les quartiers populaires de Port-au-Prince proviennent de conteneurs expédiés depuis l’étranger. Il serait toutefois injuste de généraliser : cette responsabilité n’incombe qu’à une minorité, mais ses actions jettent le discrédit sur l’ensemble de la diaspora, y compris sur ceux qui militent sincèrement pour la paix et le progrès.
En outre, une contradiction persiste : beaucoup de membres de la diaspora n’ont pas réellement intérêt à voir Haïti se redresser. Une stabilité retrouvée pourrait en effet susciter des pressions pour leur retour. Or, la majorité a construit sa vie ailleurs, avec des attaches solides dans son pays d’accueil. Haïti devient alors un point de passage symbolique, un lieu où l’on revient pour montrer sa réussite ou profiter de ses vieux jours, mais rarement un espace que l’on cherche à bâtir pour les générations futures.
Finalement, Haïti apparaît comme un miroir brisé pour ses enfants de l’extérieur. On y revient de manière épisodique, le temps d’exhiber une voiture de location, une montre neuve ou quelques billets, comme pour prouver qu’on a « réussi ». Mais réussir loin de sa terre, en lui donnant le poids de ses échecs tout en gardant ses triomphes ailleurs, est-ce vraiment une réussite ? La diaspora, entre solidarité réelle et contradictions profondes, doit aujourd’hui s’interroger : aider Haïti, est-ce seulement nourrir, ou aussi construire ?
Jody Rock Senecharles
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Sécurité en Haiti: La diaspora mobilisée à Montréal pour réfléchir aux solutions
RépondreSupprimerLe professeur Jean Fils-Aimé Ph.D. et le vétéran de l’armée américaine, Dr. Rod Joseph 3 Kout Kanno Pou Verite, ont été les principaux intervenants d’une conférence-débat organisée à Montréal par Jafrika Ayiti et CASH le 17 Août 2025. L’événement, marqué par une forte participation de la diaspora haïtienne, avait pour thème central "la crise sécuritaire en Haïti et les pistes possibles pour une solution durable".
Richneïder Velny
Source photographique: @Dr. Rod Joseph 3 Kout Kanno Pou Verite
Célébration Eucharistique en l'honneur de Sainte Rose de Lima : Le Cardinal Chibly Langlois souligne l'engagement de la communauté de Léogâne
RépondreSupprimerLe 23 août 2025, Léogâne a vibré au rythme de la Fête Patronale Sainte Rose de Lima, une célébration empreinte d'espoir et de solidarité, marquée par la présence du Cardinal Chibly Langlois. Dans un discours émouvant, il a remercié la population léogânaise pour leur soutien crucial lors de son rétablissement après un grave accident en 2023.
La cérémonie a débuté à 9h15 avec une procession d'entrée des officiels, suivie d'un accueil chaleureux du Révérend Père Yves Anis, curé de la Paroisse Sainte Rose de Lima. Ce dernier a souligné l'engagement du Cardinal dans la reconstruction de l'église après le séisme de 2010.
L'événement a rassemblé diverses autorités locales, dont le maire Ernson Henry et l'ancien député Jean Wilson Hippolite, illustrant l'unité de Léogâne. La présence des forces de police et des représentants d'autres églises a également témoigné de la cohésion de la communauté, renforcée par l'engagement des infirmières de la Faculté Help School Haïti.
La veille, le Centre Ville avait déjà commencé à célébrer avec la bande de Rara, Sainte Rose Gros Boeuf. Les festivités se poursuivront jusqu'au 30 août, avec une forte participation des citoyens pour l'assainissement de la ville.
Malgré la diaspora moins présente en raison de l'insécurité, l'esprit de convivialité a été renforcé par l'invitation du Révérend Père Anis à un festin de plats locaux.
La Fête Patronale Sainte Rose de Lima 2025 a non seulement célébré la foi, mais a aussi renforcé les liens communautaires, incarnant les valeurs de solidarité qui enrichissent Léogâne.
Pierre Wilkenson Frédérique
Nou rekonèt diaspora a gen bon moun
RépondreSupprimerMen genlè 40% nan yo sèvèl Poul
0 kapasite
E pi fò nan yo vye banbi legal
Veye anwo veye anba gwoup esklav mantal yo ki mete peyi nou kote li ye la ap voyaje toupatou nan mond nan, fok nou al jwen ak yo nan epot yo pou nou fe yo esplikasyon, pou nou mande yo poukisa yo mechan konsa pou yo koz yon gwoup moune ap soufwi sou konsyans yo epi yap byen mennen lakay oksidan. Fok yo sispann vye aksyon sa yo bay pep Haysyen yon chans pou yo kapab genyen yon vi miyo. Antouka nap bay yon gwo kout bwavo pou Haysyen konsekan sa yo ki ap fe yon bon twavay nan kominote a. Nap kontinye batay la jiskaske nou kwaze sistem peze souse sa ki se nan labou santi yo renmen banyen pou yo kapab enrichi yo. Nap organize nou nan tout kwen peyi a tankou nan diaspora pou nou reprann kontwol peyi nou. Libete ou lanmo pep pa janm pedi batay.
RépondreSupprimerNou met tande tt bagay se diaspora ki kenbe ayiti anba fenomen bwa kale a,alors la nou dwe yo la rekonesans nan tt sans,menm si ou pa gen diaspora ,men ou ka tcheke Yon baz ou ,se gras à diaspora yo edew .
RépondreSupprimerSe pa vye diaspora djol suret Daniel la non😀😀.
Bref gen Yon siklonn kap ravagé Miami Ak zone nasseau Bahamas lan la,nou voye senpati nou bay tt diaspora sa yo pandan nap mande yo fe anpil prudence nan moman,nou sou kè anpil ayisyen
One love🥰🥰🥰
Yon moun ki gen yn vye malere diaspora pretem li svp, lèl fin fil pou mwen ma remèt ou'l.
RépondreSupprimerRantre lekòl la preske rive