Il existe un parallèle aussi inattendu que révélateur entre le discours brutal de Donald Trump et la colère populaire qui gronde en Haïti. Fidèle à son style provocateur, Trump n’a jamais caché son mépris pour la classe politique haïtienne, qu’il considère comme corrompue, inutile et parasitaire. Dans un autre registre mais avec une violence verbale similaire, Rudy Sanon accuse frontalement la presse traditionnelle d’être vendue, pourrie et complice du naufrage national.
Dans les deux cas, il ne s’agit pas de simples critiques, mais d’attaques frontales contre des institutions autrefois respectées. Trump méprise les dirigeants haïtiens, qu’il voit comme des voyous en costume-cravate, pillant les ressources, piétinant leur propre peuple, pour ensuite venir chercher refuge chez lui aux États-Unis. Rudy Sanon, lui, ne mâche pas ses mots : il accuse les journalistes de s’enrichir illicitement, les traite de valets du pouvoir, de mercenaires de l’information et de courtiers du mensonge.
Ce double rejet — de la politique et de la presse — révèle une rupture brutale avec le système établi. Pour Trump comme pour Sanon, il n’y a rien à réformer : il faut effacer, renverser, purger. Car à leurs yeux, les élites ne sont pas seulement incompétentes : elles sont toxiques, nuisibles, incurables. Et cette radicalité séduit une population lassée des discours creux, des fausses promesses et des compromissions.
Mais rejeter ne suffit pas. Ni Trump ni Sanon ne proposent d’alternative claire. Trump claque la porte à Haïti sans offrir la moindre perspective. Rudy Sanon, malgré ses dénonciations justifiées, reste flou sur les solutions. Ce vide, laissé béant, devient un terrain fertile pour le désordre, la manipulation, voire l’aventurisme.
La presse haïtienne est aujourd’hui au banc des accusés. Rudy Sanon l’accuse d’avoir trahi sa mission, d’avoir troqué la vérité contre des enveloppes, de s’être transformée en bras armé des mafias politiques et économiques. Selon lui, elle n’informe plus, elle intoxique. Elle ne questionne plus, elle protège. Elle ne dénonce plus, elle négocie.
Et c’est dans ce climat de désillusion totale que le peuple cherche une voix, une direction. Trump rejette. Sanon accuse. La rue écoute. Mais si derrière les cris, il n’y a ni projet ni vision, alors c’est le gouffre qui s’ouvrira. Car aucune colère, aussi légitime soit-elle, ne remplace l’urgence de construire.
Alain Georges Auguste
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Yo di trump pa gwo politisyen poutan lap revolisyone lemonn. Yo di Rudy sanon pa jounalis poutan lap fout laprès yon bwà kale. Frape yo gasonYo di trump pa gwo politisyen poutan lap revolisyone lemonn. Yo di Rudy sanon pa jounalis poutan lap fout laprès yon bwà kale. Frape yo gasonm yo.Yo di trump pa gwo politisyen poutan lap revolisyone lemonn. Yo di Rudy sanon pa jounalis poutan lap fout laprès yon bwà kale. Frape yo gasonm yo.
RépondreSupprimerBon bagay Rudy sanon. Team Rudy 💫
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