Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

samedi 9 août 2025

🔴En Haïti, la génération Petrochallengers pourrait dépasser celle post-duvaliériste en corruption

En Haïti, les valeurs qui encadraient autrefois la réussite s’effritent à grande vitesse. Alors que l’éducation, la compétence et la réputation morale étaient longtemps considérées comme des piliers, elles cèdent désormais la place à un seul critère : la richesse matérielle. Dans ce contexte, de nombreuses familles ne s’intéressent plus à l’origine de l’argent : qu’il provienne d’un travail honnête ou de pratiques douteuses importe peu, pourvu qu’il soit visible et ostentatoire.

Ce glissement est d’autant plus préoccupant qu’il est alimenté par un environnement social qui, loin de sanctionner la malhonnêteté, la récompense. En effet, depuis plus de quinze ans, le pouvoir est surtout occupé par les pires voyous — opportunistes et aventuriers politiques — souvent propulsés aux responsabilités avec la bénédiction de l’ambassade américaine. Ainsi, pour la jeunesse, le message est limpide : voler rapporte plus vite et mieux que travailler honnêtement.

Cependant, un paradoxe saute aux yeux. Beaucoup de jeunes dénoncent publiquement la corruption, tout en tissant des liens avec ceux qui en vivent. Par conséquent, on les retrouve à partager des repas, signer des accords ou même former des couples avec des figures notoirement corrompues. Cette attitude illustre une incohérence morale inquiétante : critiquer un système tout en profitant de ses avantages.

Par ailleurs, la quête de reconnaissance joue un rôle déterminant. De nombreux jeunes issus des provinces, arrivés à Port-au-Prince, voient dans la capitale un tremplin social. Or, au lieu de s’imposer par le mérite, certains finissent par céder à la compromission : alliances douteuses, soumission à des réseaux d’influence, trahison de leurs propres principes. Dès lors, la visibilité et la validation sociale priment sur l’intégrité.

À cette dynamique s’ajoute le culte des apparences. Grosses cylindrées, vêtements de luxe, fréquentation de lieux prestigieux : ces signes extérieurs de richesse sont devenus des preuves de “réussite”. De ce fait, peu importe que cette image repose sur la fraude ou le détournement, l’essentiel est d’impressionner, même si cela se fait au détriment de toute probité.

En outre, un autre facteur aggravant est la faiblesse du sentiment patriotique. Une partie de la jeunesse ne se sent plus tenue par un devoir envers la collectivité. Ainsi, l’intérêt national et la solidarité sont relégués au second plan, derrière l’urgence de “réussir” vite, quitte à contribuer à l’affaiblissement des institutions.

Certes, beaucoup aiment rappeler que les anciennes générations étaient plus honnêtes. Toutefois, cette image relève souvent d’un mythe. Si elles paraissaient moins corrompues, c’est surtout parce que l’époque offrait moins d’occasions de s’enrichir illégalement. Les circuits financiers étaient plus limités, les réseaux d’influence moins développés et les moyens technologiques de détournement quasi inexistants. En somme, c’est le contexte d’alors — plus fermé et moins tentant — qui freinait les dérives, bien plus qu’une moralité supérieure.

En définitive, la jeunesse haïtienne évolue aujourd’hui dans un contexte explosif : impunité politique, modèles de réussite fondés sur la prédation et normalisation de la richesse illégitime. Si cette tendance perdure, les générations futures ne se contenteront pas d’égaler leurs aînés dans la corruption : elles risquent de les dépasser, avec une efficacité et une audace encore plus grandes.

Marc Antoine 

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1 commentaire:

  1. Nou vle Chanjman pou Peyi Nou, Fòk #Sistèm Peze Souse a Kraze, Kisa #Boujwa saa yo, te fè Pou Peyia, Pou Nou Menm #Petrochallengers Pitit Malerèz ta goumen pou yo, #Pouvwa Kowonpi Sispann Ak Divèsyonw yo, #Petrochallenge se Mouvman Pèp la, Mouvman Lajenès, Mouvman Mas Defavorizea. Pou Lenstan Nap Mande Prezidan Jovenel Moïse Demisyone se Paske #LakouSiperyèDèkont Devwale Misye te Nan gaspiyaj Kòb Petrocaribea, Yon Prezidan Pa dwe gen Sispisyon #Koripsyon sou Tèt li, E Ankò Nan Sistèm Pouri sa Li mye Plase Pou fè Jan lap fèl la #OBSTAK ak Pwosè Petrocaribea, Kote Tout Pèp la ap Tann lan, #Fòk Prezidan an Demisyone non Sèlman Pou #Lonè ak #Onorifik Tit Prezidan an Ni Poul al Reponn Kesyon Lajistis pou 2 Antrepriz li yo, kote menm Lakoudèkont montre aklè Mr. Jovenel Moïse te benyen nan Koripsyon
    Nou mande pou Pouvwa a Kanpe ak divèsyonl yo, Kelkeswa Klas ou ladanl lan Lè Pwosè Petrocaribea ap fèt la depi nonw Soti, Nap fout ou Anba Kòd, ou te mèt te Kamarad nou nan Fakiltea, ou te toujou sou beton an ak nou, Nap baw Kòd pi Rèd.

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