Face à l’incapacité de l’État haïtien à sécuriser ses rues, le gouvernement a conclu un accord décennal avec Erik Prince, ancien patron de Blackwater, via sa société Vectus Global. L’objectif déclaré est double : réduire l’emprise des gangs criminels et, une fois la situation stabilisée, mettre en place un mécanisme de taxation des marchandises entrant par la frontière haïtiano-dominicaine. Cette décision illustre un exemple contemporain d’externalisation de la sécurité publique à des acteurs privés internationaux, soulevant des questions de souveraineté et de contrôle étatique.
Depuis mars 2025, Vectus Global déploie déjà des drones et coordonne ses opérations avec le Premier ministre. À court terme, plusieurs centaines de spécialistes — tireurs d’élite, experts en renseignement et en communication — venus des États-Unis, d’Europe et d’El Salvador, seront mobilisés, avec le soutien d’hélicoptères et de navires. L’opération constitue un cas pratique inédit de privatisation de la force armée dans un contexte urbain à haute densité criminelle.
Les partisans de cette initiative la présentent comme une réponse pragmatique à l’insécurité endémique. Sur le plan théorique, le recours à des opérateurs privés peut permettre une action rapide et ciblée contre des groupes criminels mieux armés que les forces locales. Cependant, les risques d’absence de contrôle démocratique et de responsabilité légale restent élevés.
Les critiques dénoncent une forme de tutelle étrangère. Confier la sécurité nationale à un acteur privé, dont la réputation est marquée par des interventions controversées en Irak et en Afghanistan, pose des questions éthiques et juridiques sur la responsabilité des actes de force et les potentielles bavures. Ce modèle, appliqué dans un État fragile, soulève des inquiétudes sur la normalisation de la militarisation privée dans la sphère publique.
Un autre point de controverse concerne le financement et la transparence. Le coût réel de l’opération reste inconnu, tandis que le lien entre Erik Prince et des cercles politiques américains proches de Donald Trump alimente les débats sur l’ingérence et l’influence étrangère. Dans un État où la corruption est structurelle, confier des fonctions régaliennes à un acteur privé accentue les risques de dérive.
En conclusion, cet accord représente un test grandeur nature de l’efficacité et des limites de la privatisation de la sécurité dans un contexte fragile. Si Vectus Global réussit, l’État haïtien reconnaîtra implicitement son incapacité à protéger ses citoyens par ses propres moyens. En cas d’échec, il pourrait marquer un nouveau chapitre d’humiliations pour le pays. Quoi qu’il en soit, l’entrée d’Erik Prince sur le sol haïtien constitue un point tournant dans la gestion de la sécurité nationale et dans le débat sur la privatisation des forces armées.
Jonathan Taylor Thomas
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#Haïti /#Sécurité : Erik Prince obtient le feu vert du Conseil Présidentiel de Transition pour une opération sécuritaire et fiscale controversée
RépondreSupprimerL’Américain Erik Prince, ancien patron de Blackwater, a conclu un accord avec Laurent Saint-Cyr, coordonnateur du CPT, pour une intervention musclée visant à neutraliser les groupes criminels du pays selon plusieurs sources concordantes. Ce plan est soutenu sans réserve par Saint-Cyr qui affirme ne pas avoir le moindre problème face aux dommages collatéraux.
Au-delà de l’aspect sécuritaire, l’accord prévoit la mise en place d’un système fiscal entièrement contrôlé par Prince et ses associés avec une mainmise directe sur les services douaniers haïtiens. Saint-Cyr a exigé une accélération de la mise en œuvre de ces projets.
Le dispositif comprend un contrat d’un an avec la task force non identifiée placée sous le commandement du Premier ministre et un contrat de dix ans avec le ministère de l’Économie et des Finances.
Ce n’est pas la première manœuvre controversée de Laurent Saint-Cyr. En septembre 2024, ce représentant du secteur privé au sein du Conseil présidentiel de transition avait bloqué à lui seul l’application du nouveau Code fiscal, qui visait à augmenter la pression sur les grandes entreprises. Cette décision a clairement servi les intérêts des milieux d’affaires, au détriment d’une réforme pourtant conçue pour stimuler la croissance économique et améliorer les services à la population.
Ce nouvel épisode soulève de vives inquiétudes face à une privatisation rampante de la sécurité et de la souveraineté fiscale d’Haïti orchestrée au plus haut niveau de l’État.
#PortauPrince #politique #Corruption #insécurité #VivAnsanm #usa #blackwater Tout Le Nouvelliste Haiti A la une Haïti Cherie 𝑭𝒐𝒍𝒍𝒐𝒘𝒆𝒓𝒔. RadioKiskeya À La UNE Mag Follower A la Une Radio Television Caraibes Ambassade des États-Unis, Port-au-Prince (Haïti) FRANCE 24
Erik Prince, founder of private security firm Blackwater and a supporter of former U.S. President Donald Trump, told Reuters he plans to keep his forces in Haiti for 10 years under an agreement with the Haitian government. The deal, not previously reported in full, includes fighting criminal gangs and later managing a tax collection program for goods imported from the Dominican Republic.
RépondreSupprimerPrince said his company, Vectus Global, began operations in Haiti in March, working with a government-led task force. He expects to secure the country’s main roads and territories from gangs within a year, using a force of several hundred fighters from the United States, Europe, and El Salvador, supported by helicopters, boats, and drones.
Neither current Transitional Presidential Council President Laurent Saint-Cyr nor his predecessor commented on the arrangement. A White House official told Reuters the U.S. government has no involvement, funding, or oversight of the contract. The State Department also said it has not hired Prince or his company for any work in Haiti.
The initiative comes amid a deep security and economic crisis in Haiti, where gangs control large areas, disrupt trade, and restrict tax revenue collection.
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#TitoHT #Haiti
A nèg yo kraze ayiti plat ak koze sa wi kounya bandi poko pret pou mouri non se lajan kap fèt sou do ti Ayiti Cheri mou a
RépondreSupprimerWap suiv ras Tiyouri
SupprimerGADE SA AYITI DEVNI MESYE
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