Le chef de gang haïtien, Jimmy Chérizier alias Barbecue, refait la une de l’actualité. Washington a récemment placé une prime de 5 millions de dollars sur sa tête, une décision qui illustre la gravité de ses activités criminelles et l’attention internationale portée à la situation sécuritaire en Haïti.
Mais alors que les États-Unis affichent une volonté claire de neutraliser ce chef de gang, l’État haïtien adopte une posture bien différente. Selon l’influenceur haïtiano-canadien John Colem Morvan et l’homme politique haïtiano-américain Rod Joseph, les autorités auraient versé des millions de gourdes en échange de la restitution du site stratégique d’antennes de télécommunication de l’ex-Téléco, situé dans la localité d’Obléon à Kenscoff, jusque-là sous l’emprise des gangs de la coalition Viv Ansanm.
Cette décision soulève une interrogation fondamentale : comment un État peut-il négocier avec des terroristes, même si la communication est une nécessité ? En choisissant de traiter avec un criminel recherché, l’État envoie le signal d’une fragilité inquiétante, où l’autorité publique se retrouve dépendante de ceux qui la défient.
Certains estiment que, pour récupérer les antennes, l’État aurait dû se battre et mobiliser ses forces de sécurité. Une telle action, même risquée, aurait permis d’affirmer la souveraineté nationale et de rappeler que les infrastructures vitales ne se marchandent pas avec des gangs armés.
Le contrôle des antennes téléphoniques n’est pas anodin. Ces infrastructures représentent non seulement un enjeu stratégique pour les communications, mais elles constituent aussi une source importante de revenus pour les groupes armés. Les céder ou les récupérer par le biais de négociations financières revient à renforcer le pouvoir économique et militaire de ces gangs.
Face à ce double traitement — traqué par les États-Unis mais payé par l’État haïtien —, de nombreux observateurs s’interrogent : qui agit réellement dans l’intérêt du peuple haïtien ? Les uns dénoncent un État prisonnier de compromis dangereux, tandis que d’autres y voient une stratégie de survie face à l’urgence sécuritaire. Mais une chose est sûre : la légitimité d’un État ne se construit pas sur des transactions avec des criminels, mais sur la capacité à imposer son autorité.
Eric CADET
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