Lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le président dominicain Luis Abinader a surpris la communauté internationale par la fermeté de son discours sur Haïti. Loin de se limiter à une simple intervention diplomatique, il a pris un ton qui ressemblait à celui d’un leader agissant comme si Haïti était sous sa responsabilité directe. Il a présenté la crise haïtienne non seulement comme une question interne, mais comme un enjeu régional majeur nécessitant une intervention internationale urgente.
Abinader a décrit Haïti comme étant plongé dans une « tragédie humaine sans précédent », marquée par un effondrement institutionnel total, l’expansion du contrôle des gangs et l’incapacité de l’État à protéger ses citoyens. Il a insisté sur le fait que la République dominicaine subissait directement les conséquences de cette crise : afflux massif de migrants, insécurité transfrontalière et instabilité économique. Pour lui, la situation haïtienne dépassait les frontières et exigeait une réponse collective.
Plus surprenant encore, Abinader a proposé de transformer la Mission Multinationale de Soutien à la Sécurité (MSS) en une force internationale chargée de démanteler les réseaux criminels en Haïti. Cette position, soutenue par le Panama et les États-Unis, donne au président dominicain une posture qui dépasse largement le rôle habituel d’un chef d’État : il se positionne comme un « garant » de la sécurité dans l’île, ce qui a conduit certains observateurs à parler d’« une sorte de présidence parallèle ».
Abinader a aussi défendu le droit de la République dominicaine à protéger ses frontières, allant jusqu’à justifier l’expulsion des ressortissants haïtiens en situation irrégulière. Ce discours laisse transparaître une vision où la frontière dominico-haïtienne devient non seulement une barrière physique, mais un point stratégique de sécurité régionale. Cette posture conforte l’image d’Abinader comme un acteur clé dans la définition de l’avenir politique et sécuritaire d’Haïti.
En allant plus loin, il a averti que si l’ONU échouait dans sa mission en Haïti, des « mesures drastiques » seraient envisagées pour préserver la stabilité de la République dominicaine. Ce propos, bien que vague, renforce la perception qu’Abinader s’arroge un rôle décisionnel dans les affaires internes haïtiennes. Ce discours a soulevé un débat intense, certains dénonçant une ingérence, d’autres applaudissant une prise de responsabilité face à un chaos qui dépasse les capacités haïtiennes.
La prise de parole d’Abinader aux Nations Unies marque un tournant dans la politique régionale. Elle illustre une dynamique où la République dominicaine assume un rôle de leadership sur Haïti, brouillant les frontières diplomatiques traditionnelles. Pour l’avenir, la question reste posée : Abinader agit-il par simple solidarité régionale ou tente-t-il de se positionner comme une sorte de président de l’Île d’Haïti ? Les prochains mois pourraient apporter des réponses, mais une chose est certaine : le discours d’Abinader restera comme un moment clé dans l’histoire récente des relations dominico-haïtiennes.
Jackson Junior Joseph
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