Il y a des paroles qui blessent plus que des coups. Quand un influenceur comme Trapalman ose affirmer que l’Haïtien pauvre n’a pas besoin d’un canapé, d’un four à gaz ni d’un réfrigérateur, il ne fait pas seulement preuve de mépris : il insulte la dignité du peuple haïtien. Et le plus révoltant, c’est que ce même Trapalman a grandi lui-même dans un ghetto, vivant dans la crasse en Haïti. Après avoir immigré clandestinement aux États-Unis en passant par la frontière mexicaine, lui qui sait à peine lire et écrire, devrait être le premier à comprendre la dureté de la misère. Au lieu de cela, il se permet de la sacraliser pour les autres.
Dire que l’Haïtien pauvre n’a pas besoin de ces biens de base, c’est nier son humanité. Un canapé n’est pas un luxe : c’est le minimum de confort pour se reposer. Un four à gaz, ce n’est pas une fantaisie : c’est une alternative moderne au charbon qui détruit nos forêts. Un réfrigérateur, ce n’est pas une extravagance : c’est un outil essentiel pour protéger la santé et éviter le gaspillage alimentaire.
L’hypocrisie est d’autant plus choquante que Trapalman connaît la privation. Au lieu de tendre la main, il préfère humilier ceux qui vivent ce qu’il a lui-même enduré. Ceux qui parviennent à échapper à la misère ont un devoir moral : lutter pour que d’autres puissent aussi en sortir. Se moquer de leurs besoins, c’est non seulement lâche, mais profondément indigne.
Il ne faut pas oublier non plus que Trapalman traîne déjà derrière lui une réputation sulfureuse. L’ONU l’avait déjà ciblé pour avoir reçu, sur TikTok, des cadeaux provenant de gangs haïtiens. Plutôt que de représenter la jeunesse avec dignité, il s’est construit une image sur la provocation, les contradictions et les liens douteux. Voilà pourquoi son discours n’élève personne : il entretient le mépris et la confusion.
Car un peuple privé de confort matériel reste un peuple vulnérable. Lorsqu’on vit dans la précarité permanente, on est plus facile à manipuler, plus simple à exploiter, plus docile face à l’injustice. Empêcher l’Haïtien d’accéder à un minimum de modernité, c’est condamner la nation à rester prisonnière de la pauvreté.
Face à cela, il faut être clair : chaque Haïtien a besoin d’un canapé, d’un four à gaz et d’un réfrigérateur. Pas comme privilège, mais comme exigence minimale de dignité et de modernité. Si Trapalman a choisi d’oublier son passé de ghetto et de crasse, et de s’afficher avec des cadeaux de gangs au lieu de défendre son peuple, le peuple, lui, n’oubliera jamais que la misère n’est pas une condition naturelle, mais une chaîne qu’il faut briser.
Le Révolté
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Trapalman voye kaka
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