L’annonce de l’annulation de la conférence du leader du parti EDE, M. Claude Joseph, par la mairie du 17ᵉ arrondissement de Paris, a suscité de nombreuses réactions tant en Haïti qu’au sein de la diaspora. L’événement, prévu pour se tenir dans un cadre institutionnel français, devait permettre à l’ancien Premier ministre haïtien de présenter sa vision politique et ses propositions pour Haïti. Cependant, la décision du maire Geoffroy Boulard de retirer l’autorisation d’occupation des lieux a mis fin à cette initiative, invoquant des préoccupations liées aux contestations exprimées par plusieurs organisations de la communauté haïtienne en France.
Le collectif NOU BOUKÉ, particulièrement actif sur les questions de gouvernance et de responsabilité politique, avait interpellé la mairie sur l’opportunité d’accueillir une personnalité jugée controversée par une partie de l’opinion publique haïtienne. Dans une correspondance rendue publique, les membres de ce collectif ont estimé qu’il serait inacceptable qu’un espace public français serve de tribune à un acteur politique dont la gestion passée a été critiquée pour son manque de transparence. Face à ces arguments, le maire du 17ᵉ arrondissement a choisi d’annuler purement et simplement la conférence, préférant éviter toute polémique.
Cette décision, bien qu’administrativement légitime, soulève néanmoins des questions plus profondes sur la liberté d’expression et le droit à la parole des acteurs politiques haïtiens à l’étranger. Claude Joseph, en tant qu’ancien chef de gouvernement, reste une figure publique qui divise, mais dont les prises de position continuent d’intéresser de nombreux citoyens haïtiens et observateurs internationaux. En refusant la tenue de son intervention, la mairie a, selon certains, cédé à la pression d’un groupe militant, au détriment du pluralisme des opinions.
D’un autre côté, les partisans de l’annulation estiment que cette mesure envoie un signal clair : les personnalités politiques haïtiennes ne peuvent pas impunément utiliser les espaces officiels de pays étrangers pour se repositionner politiquement, surtout lorsqu’elles n’ont pas encore rendu compte de leur gestion nationale. Pour eux, la démocratie ne se résume pas à la liberté de parler, mais suppose aussi la responsabilité morale et éthique des acteurs publics, où qu’ils se trouvent.
Ce débat met en lumière une fracture profonde au sein de la diaspora haïtienne, partagée entre le désir de dialogue et la volonté de rendre des comptes. D’un côté, certains veulent écouter, comprendre et débattre ; de l’autre, plusieurs refusent toute plateforme à ceux qu’ils considèrent comme responsables du délitement institutionnel du pays. Ce désaccord révèle la difficulté de construire un espace politique apaisé dans la communauté haïtienne, même à l’étranger.
En définitive, l’annulation de la conférence de Claude Joseph n’est pas seulement un fait divers diplomatique ou administratif ; elle symbolise la tension entre mémoire, responsabilité et réconciliation. Haïti a besoin de débats ouverts, mais aussi de vérité et de justice. Il appartient désormais aux acteurs politiques haïtiens, où qu’ils se trouvent, de restaurer la confiance du peuple, non pas par des conférences, mais par des actes concrets en faveur du redressement national.
Jamesley Rolls-Ainé
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