Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

vendredi 24 octobre 2025

Tous les peuples opprimés vénèrent la bataille de Vertières, sauf les pseudo-intellectuels haïtiens

La bataille de Vertières, livrée le 18 novembre 1803, ne fut pas seulement une victoire militaire. Elle fut la victoire de l’humanité opprimée contre l’arrogance coloniale. Ce jour-là, à Vertières, les soldats haïtiens, conduits par Jean-Jacques Dessalines et ses généraux, mirent fin à plus de trois siècles d’esclavage et d’humiliation. Vertières n’a donc jamais été une simple page de l’histoire haïtienne : c’est un cri universel pour la liberté.

Tous les peuples révolutionnaires du monde se sont inspirés, d’une manière ou d’une autre, de la flamme de Vertières. Les luttes d’indépendance d’Amérique latine, d’Afrique, d’Asie et d’Europe ont trouvé dans la victoire haïtienne un modèle de résistance. Simón Bolívar, libérateur de l’Amérique du Sud, reconnaissait lui-même que sans l’aide d’Haïti, ses campagnes contre l’Espagne auraient échoué.

Vertières a servi de miroir à tous ceux qui refusaient l’ordre injuste imposé par les empires coloniaux. Les esclaves du Brésil, les insurgés de Cuba, les combattants du Congo ou du Vietnam ont vu dans Haïti un précédent historique, une preuve que l’invincible pouvait être vaincu. Dessalines, en abattant le drapeau français, a ouvert la voie à une ère nouvelle : celle où les peuples décidaient eux-mêmes de leur destin.

Pour les Africains du XIXe et du XXe siècle, Vertières fut une boussole. Elle montrait qu’aucune domination n’était éternelle. Les luttes menées par Patrice Lumumba, Amílcar Cabral, Kwame Nkrumah ou Nelson Mandela portaient, consciemment ou non, la mémoire d’Haïti. Dans leurs discours, on retrouve cette même idée : la dignité d’un peuple vaut plus que l’or des empires.

En Asie, les révolutionnaires chinois, vietnamiens et indiens ont également puisé dans l’esprit de Vertières. La Chine, qui s’est libérée du joug impérial en 1949, considère la Révolution haïtienne comme l’une des premières insurrections du Sud global contre l’Occident. Pour plusieurs intellectuels chinois, Haïti est un symbole fondateur de la résistance anti-impérialiste mondiale.

En Russie, la mémoire de Vertières résonne avec la tradition de la lutte contre l’oppression. Les penseurs russes du XIXe siècle, fascinés par les révoltes des peuples colonisés, voyaient en Haïti un laboratoire du courage révolutionnaire. Aujourd’hui encore, certains historiens russes comparent la victoire de Dessalines à celle de Stalingrad : deux batailles où un peuple a refusé de plier face à un envahisseur puissant.

Pour les pays occidentaux, Vertières reste une blessure historique. Pendant longtemps, cette bataille fut effacée des manuels, occultée par honte ou par orgueil. La France, en particulier, mit plus d’un siècle à reconnaître la grandeur de cet événement. Mais dans les universités, chez les historiens et les militants de gauche, Vertières est désormais étudiée comme un tournant de la modernité politique : la naissance d’une république issue d’une insurrection d’esclaves.

Dans les Amériques, surtout dans les Caraïbes et en Amérique du Sud, Vertières est célébrée comme une victoire de tout un continent contre l’impérialisme. À Cuba, au Venezuela et en République dominicaine, des intellectuels citent Dessalines et Pétion comme les pères de la liberté antillaise. Vertières, pour eux, n’est pas seulement haïtienne ; elle est américaine au sens continental.

En Afrique, plusieurs pays commémorent la Révolution haïtienne dans leurs universités et mouvements panafricanistes. Le Sénégal, le Ghana et la République du Congo ont reconnu Haïti comme la “mère spirituelle” de l’indépendance noire. Les penseurs africains voient dans Vertières la preuve que le Noir, nié et déshumanisé, a su se redresser et vaincre les puissances du monde blanc.

Vertières représente aussi une philosophie politique : celle de la souveraineté absolue. Dans un monde encore dominé par les grandes puissances, la bataille rappelle que la liberté ne se quémande pas ; elle se conquiert. Chaque peuple doit être maître de sa terre, de son histoire et de sa destinée.

Pour les Russes, Vertières évoque la dignité face à l’adversité. Ce peuple, qui a subi les invasions napoléoniennes puis la Seconde Guerre mondiale, se reconnaît dans la bravoure des troupes haïtiennes. Certains intellectuels russes contemporains évoquent Haïti comme le premier peuple du Sud à vaincre une armée européenne moderne.

Pour la Chine, Vertières est une leçon d’histoire universelle : celle de la libération par la volonté collective. Dans la pensée maoïste, la bataille haïtienne symbolise la victoire des masses sur les puissants. Les chercheurs chinois parlent d’Haïti comme du premier “pays du Sud global”, celui qui a ouvert la voie à la révolution mondiale des peuples opprimés.

Les pays occidentaux, quant à eux, redécouvrent peu à peu la profondeur de Vertières. Dans les milieux intellectuels progressistes, on admet désormais que la Révolution haïtienne a posé les fondations de l’universalisme véritable : celui qui ne se limite pas à l’Europe, mais qui inclut tous les hommes. Haïti a donné chair aux idéaux de 1789 que la France elle-même avait trahis dans ses colonies.

Aujourd’hui, Vertières reste une source d’inspiration pour tous les mouvements qui combattent le racisme, l’impérialisme et les inégalités mondiales. Qu’il s’agisse des luttes africaines contre le néocolonialisme, des mouvements sociaux d’Amérique latine ou des voix anticoloniales d’Asie, tous se reconnaissent dans l’esprit de Dessalines.

Deux siècles plus tard, Vertières n’appartient plus seulement à Haïti. Elle appartient à tous les peuples qui refusent la domination, à tous ceux qui croient que la dignité humaine vaut plus que la puissance des armes. Le 18 novembre 1803 appartient à tous les peuples.

Andrew Jackson 

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