Le journaliste haïtien Guerrier Henry est convoqué ce lundi 28 juillet 2025 à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Selon une note officielle émise le 24 juillet, il doit se présenter à 10 heures du matin pour répondre à des questions relatives à ses relations présumées avec un chef de gang membre de la coalition criminelle connue sous le nom de "Viv Ansanm".
Cette convocation s’inscrit dans une enquête de grande envergure menée par les autorités haïtiennes sur des réseaux criminels actifs dans la capitale. La DCPJ semble s’intéresser particulièrement à l’usage de certains médias dans la propagation de discours favorables à ces groupes armés. Guerrier Henry, animateur de l’émission très suivie Boukante Lapawòl, est cité comme une figure influente dans ce paysage médiatique controversé.
L’information sur cette convocation a rapidement fuité sur les réseaux sociaux, bien avant que le journaliste lui-même ne confirme l’avoir reçue. Sur les ondes, il a exprimé sa surprise et son inquiétude quant à cette fuite, qu’il considère comme une forme d’intimidation. Il nie fermement toute implication dans des activités illégales.
Parallèlement, une plainte formelle a été déposée contre lui par Thomas Rudy Sanon. Ce dernier accuse Guerrier Henry d’avoir volontairement utilisé sa plateforme pour relayer les revendications des gangs du mouvement "Viv Ansanm", en les présentant sous un angle favorable et en entretenant des contacts directs avec certains chefs de gang.
Des voix de la société civile s’inquiètent déjà d’une éventuelle dérive vers une criminalisation excessive du journalisme, tandis que d’autres appellent à une enquête impartiale et rigoureuse. Le cas de Guerrier Henry soulève des interrogations sur les frontières entre liberté de la presse et responsabilité médiatique en contexte de crise sécuritaire.
La suite des événements dépendra de la réponse du journaliste à cette convocation. En cas d'absence injustifiée, la DCPJ pourrait aller plus loin, notamment par la voie judiciaire. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la relation entre certains médias haïtiens et les autorités de lutte contre le crime organisé.
Nelson Rios Sylvestre
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