L’arrestation du journaliste haïtien Wadson Désir, le 21 mai 2025 à Homestead, a surpris bien des observateurs. Invoquant des accusations de harcèlement et de séquestration à l’encontre d’une passagère de Lyft, la police locale avait procédé à son interpellation dans des circonstances jugées floues et contestées. Aucun plaignant direct ne s'était manifesté au moment de son arrestation.
Selon les informations relayées par la presse locale américaine, Wadson Désir aurait été accusé d’avoir brièvement retenu une femme contre son gré dans son véhicule, puis d’avoir effectué des allers-retours suspects à son lieu de travail. Des faits qualifiés de "false imprisonment" et de "stalking" selon le système judiciaire américain. Des chefs d’accusation lourds, qui pouvaient ternir définitivement la réputation du journaliste.
Pourtant, dès le début, l’affaire semblait bancale. Le comportement de la police a été pointé du doigt, notamment pour l’absence d’explications claires sur les raisons exactes de l’arrestation. Wadson Désir a toujours clamé son innocence, dénonçant une arrestation arbitraire et des accusations sans fondement.
Le 27 juin 2025, le juge en charge du dossier a décidé de classer l'affaire sans suite. Et, le 14 juillet, un certificat officiel a été délivré, stipulant que Wadson Désir n’était pas coupable des faits qui lui étaient reprochés. Un soulagement pour l’intéressé, mais aussi pour ses proches et ses partisans.
Dans un message publié peu après, le journaliste a remercié ceux qui l’ont soutenu dans cette épreuve. Il a également souligné combien cette affaire lui a permis de mesurer la véritable fidélité de ses amis, confrères et anciens collaborateurs. Une déclaration empreinte de reconnaissance, mais aussi de lucidité sur la fragilité de la réputation publique.
Cette affaire rappelle à quel point la frontière entre soupçon et condamnation peut être fine, surtout pour les personnes racisées dans des contextes hostiles. L'acquittement de Wadson Désir ne lave pas seulement son nom ; il soulève aussi des questions sur les mécanismes de justice, les préjugés, et les risques que courent les immigrés haïtiens dans un système qui les regarde souvent avec suspicion.
Henry Jean Bertrand
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Bwà kale nan koko yo. Yo te panse Wadson désir ta pral pase tan nan prizon apre pou depòte li back ayiti. Ebyen yo kaka. Wouy m Santi m ta gouye 💃💃💃💃
RépondreSupprimerOn est très content confrère !
RépondreSupprimerL'affaire Wadson Désir m'a montré à quel point l'Haïtien déteste celui qui lui ressemble. Ils ont été nombreux dans la diaspora à acculer Wadson désir sur la base que le Monsieur est nouveau dans le pays et qu'il se trompe de lieu - USA n'est pas Haïti où le harcèlement est admissible. Il fallait voir leur sourire fine et méchante à travers leurs écrits. Aujourd'hui et les jours qui viendront ils défimeront toys pour demander au journaliste de porter plaintes pour fausses accusations.
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