En Haïti, les gangs ont pris une ampleur inquiétante, au point de contrôler une grande partie du territoire. Leur pouvoir vient d’abord de l’effondrement de l’État. La police manque de moyens, la justice est absente, et l’autorité de l’État est quasi inexistante dans plusieurs zones populaires.
Les politiciens ont aussi leur part de responsabilité. Depuis des années, certains d’entre eux utilisent les gangs pour intimider leurs adversaires, manipuler les élections ou contrôler les foules. En retour, ces groupes armés gagnent en pouvoir, en armes et en argent.
Dans les quartiers pauvres, la misère pousse de nombreux jeunes à rejoindre les gangs. Sans emploi, sans avenir, sans éducation, ils trouvent dans ces groupes une forme de protection, un revenu, voire un statut social. Pour beaucoup, c’est une question de survie.
Les gangs contrôlent aussi des axes économiques. Ils prélèvent des taxes illégales, pratiquent des enlèvements contre rançon, participent au trafic de drogue, et gèrent des territoires comme des mini-États. Leur richesse leur permet d’acheter armes, loyauté et silence.
La géographie urbaine joue également en leur faveur. Dans les bidonvilles denses et mal urbanisés comme Cité Soleil ou Martissant, il est difficile pour la police d’intervenir. Ces quartiers deviennent des forteresses pour les gangs.
Enfin, l’inaction ou les erreurs de la communauté internationale ont aussi affaibli les institutions haïtiennes. Sans un vrai plan pour reconstruire l’État, réduire la pauvreté et désarmer les groupes armés, les gangs resteront puissants et continueront d’imposer leur loi.
Dr Laurent Perrier
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Yo te palew 😭
RépondreSupprimerYo te palew 😭💔🇭🇹
Leta se gagng. Boujwazi se gagng. Malere se gagng 🙆
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