Sur les réseaux sociaux haïtiens, un phénomène inquiétant se répand : la banalisation du sexe comme contenu principal. Entre vidéos suggestives, propos crus et provocations incessantes, de nombreux influenceurs semblent avoir fait du vulgaire leur marque de fabrique.
Cette tendance n’est pas le fruit du hasard. Le contenu à caractère sexuel capte rapidement l’attention, génère likes, commentaires, buzz, et parfois même des revenus. Dans un contexte de grande précarité, beaucoup préfèrent le sensationnel à la qualité.
Mais derrière cette obsession se cache un mal plus profond : une jeunesse perdue, sans repères ni encadrement, souvent dépourvue d’espoir. Pour elle, le sexe devient un refuge, une échappatoire à une réalité difficile et à un avenir incertain.
L’influence des modèles étrangers joue également un rôle crucial. Souvent mal compris ou déformés, ces modèles sont imités sans discernement. Plutôt que de valoriser un contenu local ancré dans nos valeurs, on importe les clichés les plus creux de la culture virale mondiale.
Le résultat est alarmant : un espace numérique saturé de futilité, où réflexion, éducation et patriotisme se font rares, voire raillés. Les voix sérieuses peinent à se faire entendre, étouffées par le vacarme du superficiel.
Il est urgent de renverser cette tendance. Il faut encourager les créateurs engagés, apprendre aux jeunes à produire autrement, et surtout, éduquer le public à faire des choix plus avisés. L’avenir d’une nation dépend aussi de la qualité de ce qu’elle consomme.
Shello Kenton Laguerre
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Jeunesse la sans repère wi. Adjee !
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