Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

dimanche 31 août 2025

🔴 Trump : les non-citoyens ayant voté ne pourront plus devenir Américains

Donald Trump a récemment déclaré que les non-citoyens qui voteraient ou auraient voté aux élections américaines ne pourraient plus obtenir la citoyenneté américaine. Selon lui, le vote illégal constitue une violation grave des règles du pays.

Cette annonce vise notamment les détenteurs de la carte verte qui auraient participé au processus électoral alors qu’ils n’étaient pas encore citoyens. Trump affirme que cela remet en question leur "bonne moralité", critère essentiel pour la naturalisation.

Les conséquences, selon cette politique, pourraient aller du refus de la citoyenneté à des poursuites pénales, voire à des procédures de déportation pour les personnes concernées.

Cependant, cette mesure fait face à des obstacles judiciaires. Des juges fédéraux ont déjà suspendu certains décrets similaires, estimant qu’ils dépassaient les pouvoirs présidentiels.

La loi actuelle prévoit que les non-citoyens qui votent par erreur peuvent bénéficier de protections, notamment s’ils croyaient raisonnablement être citoyens. Cela limite la portée d’une application automatique de la sanction.

En résumé, l’annonce de Donald Trump représente une position très stricte sur le vote illégal, mais sa mise en œuvre reste incertaine face aux décisions judiciaires et aux protections légales existantes.

Timofei Egorovitch Pravdine 

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🔴 Le prix du succès des femmes dans l’industrie musicale haïtienne : Darline Desca lâche une bombe

La chanteuse haïtienne Darline Desca a récemment secoué le milieu culturel par une déclaration choc. Le 30 août 2025, lors d’un live sur sa page Facebook, elle a affirmé que dans l’industrie musicale haïtienne, une artiste féminine doit souvent payer un prix très lourd pour réussir : se soumettre à des avances sexuelles, parfois imposées par toute la chaîne qui compose ce secteur, du transporteur de matériel jusqu’au promoteur.

Cette affirmation met en lumière un problème profond et structurel : la persistance du harcèlement et de l’exploitation sexuelle dans l’industrie musicale. Les femmes artistes, malgré leur talent et leur détermination, se retrouvent fréquemment prises au piège d’un système où la réussite semble conditionnée par la compromission de leur intégrité.

Le témoignage de Darline Desca n’est pas isolé. Depuis des années, plusieurs voix féminines dénoncent les abus de pouvoir et les pressions exercées dans ce milieu. Pourtant, la plupart de ces dénonciations restent sans suite, car les rapports de force sont déséquilibrés et les victimes craignent d’être mises à l’écart ou de perdre des opportunités professionnelles.

Ce climat de silence et d’impunité nuit non seulement aux artistes, mais aussi à la qualité de la production musicale haïtienne. Au lieu de promouvoir le mérite, la créativité et la discipline, un tel système encourage la corruption morale et l’exploitation. Cela contribue à décourager de nombreuses jeunes talents féminins qui pourraient enrichir le patrimoine musical national.

Face à cette réalité, il est urgent que la société haïtienne, les associations de musiciens, et même l’État, prennent des mesures concrètes. La mise en place de structures de protection, de mécanismes de plaintes sécurisés et de sanctions claires contre les abuseurs est indispensable pour rétablir un climat de confiance et de respect dans le milieu musical.

En définitive, la sortie publique de Darline Desca ouvre un débat qui ne peut plus être évité. Le succès des femmes dans l’industrie musicale ne doit pas se payer au prix de leur dignité. C’est à la fois une question de justice, d’éthique et de respect de la culture haïtienne.

Ritchie Witchy 

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samedi 30 août 2025

🔴 Non Anie Alerte, Bedjine n’a pas besoin du français pour briller

En Haïti, la langue française reste associée à l’intelligence, à l’éducation et au prestige social. Héritage direct de l’histoire coloniale et du système éducatif élitiste, cette perception fait que tout usage du français est scruté, jugé et souvent transformé en critère de valeur. C’est dans ce cadre qu’il faut comprendre le conflit entre deux artistes : Anie Alerte et Bedjine.

L’incident est survenu lorsqu’un jour, lors d’une prestation, Bedjine a choisi de s’adresser au public en français. Ses propos, bien que corrects, avaient la forme d’une récitation apprise, ce qui manquait de naturel et de spontanéité. Depuis, Anie Alerte utilise cet épisode pour critiquer farouchement Bedjine, comme si cette manière de parler français suffisait à remettre en cause son image d’artiste.

Pourtant, Bedjine est avant tout une chanteuse qui s’exprime en créole, la langue nationale d’Haïti, comprise et partagée par tous. Sa musique touche profondément parce qu’elle parle directement au cœur du peuple. Son talent et son authenticité dépassent largement la question de savoir si son français est fluide ou récité. Ce qui compte pour son public, ce n’est pas la forme, mais l’émotion qu’elle transmet.

Le comportement d’Anie Alerte met en lumière un problème plus général : la société haïtienne continue de placer le français au-dessus du créole, comme si ce dernier ne pouvait pas porter la culture, l’art et le prestige. Pourtant, à l’échelle internationale, des artistes nigérians, jamaïcains ou congolais s’imposent avec leurs langues locales et rencontrent un succès mondial. Pourquoi donc en Haïti continuer à discréditer le créole ?

Ce différend linguistique entre deux chanteuses révèle une fracture sociale persistante. Tant que la maîtrise du français sera utilisée comme critère de jugement, de nombreux talents seront dévalorisés injustement. Il est temps de comprendre que la véritable richesse d’Haïti réside dans la valorisation du créole, tout en respectant le français comme langue d’ouverture et de communication internationale.

En définitive, Bedjine n’a pas besoin du français pour briller : sa voix, sa créativité et son lien avec le peuple parlent pour elle. L’art n’a pas besoin d’être récité en français pour être puissant. Haïti gagnera en force le jour où elle assumera pleinement son créole comme langue de dignité, d’expression et de fierté nationale.

Bob Olivier Martinez 

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🔴 Prospectus pour une Haïti souveraine et puissante : Fondements, axes stratégiques et perspectives

Depuis plus de deux siècles, Haïti cherche à réconcilier son histoire héroïque avec les défis structurels qui entravent son développement. Bien que l’indépendance de 1804 ait ouvert la voie à une affirmation de la dignité humaine universelle, l’État haïtien n’a pas su transformer cet héritage en une base solide de souveraineté nationale et de puissance collective. En effet, la fragmentation sociale, la dépendance économique, la corruption, la marginalisation culturelle et la tutelle internationale permanente ont contribué à maintenir la société dans un cycle de vulnérabilités.

Ainsi, ce prospectus propose une feuille de route pour reconstruire une Haïti souveraine et puissante en articulant différents axes stratégiques. L’approche adoptée est pluridisciplinaire, combinant l’histoire, la sociologie, la science politique, l’économie et l’anthropologie afin de dégager une perspective intégrée.


La réconciliation des secteurs vitaux de la société

La première condition d’un projet national viable consiste en la réconciliation entre les secteurs vitaux : élites politiques, acteurs économiques, organisations sociales, institutions religieuses, monde rural et diaspora. En effet, les fractures historiques – entre mulâtres et noirs, villes et campagnes, riches et pauvres – ont été instrumentalisées par les puissances étrangères et les oligarchies locales. Selon la logique gramscienne de l’« hégémonie », une nation fragmentée reste incapable de produire un bloc historique cohérent. Par conséquent, Haïti doit élaborer un nouveau pacte social inclusif, fondé sur la reconnaissance des divers intérêts mais surtout sur l’existence d’un destin commun.


Organisation et valorisation pragmatique des ressources nationales

D’une part, Haïti dispose d’un capital humain exceptionnellement résilient, d’un potentiel agricole considérable et d’une richesse culturelle unique. D’autre part, l’absence de planification pragmatique et l’économie de rente bloquent toute valorisation de ces ressources. Par conséquent, une stratégie nationale de développement doit s’inspirer des modèles de planification intégrée, notamment les expériences asiatiques comme celles de la Corée du Sud ou du Vietnam, afin de transformer les ressources humaines, matérielles et techniques en leviers d’industrialisation et de compétitivité régionale.


L’homogénéisation spirituelle et l’idéal commun

L’expérience historique du Bois-Caïman demeure un archétype d’homogénéisation spirituelle au service de la libération nationale. Toutefois, il ne s’agit pas de reproduire un rituel historique, mais de redonner à la société haïtienne une spiritualité de résistance et une capacité de projection collective. En effet, la sociologie de la religion (Durkheim, Weber) montre que l’unité symbolique est un facteur déterminant de cohésion sociale. Ainsi, l’idéal commun doit être celui d’une souveraineté retrouvée et d’une dignité assumée, mobilisant la jeunesse et les communautés vers une finalité transcendante : la refondation nationale.


Culture, langue et estime de soi comme piliers de souveraineté

La domination symbolique constitue l’une des formes les plus insidieuses de colonisation. En effet, la marginalisation du créole, le mépris des traditions populaires et l’aliénation culturelle ont fragilisé l’estime de soi collective. Comme le souligne Frantz Fanon dans Peau noire, masques blancs, la libération politique n’a de sens que si elle s’accompagne d’une réhabilitation culturelle et linguistique. Par conséquent, la promotion du créole comme langue officielle de plein exercice, la valorisation de l’histoire nationale et la redécouverte des arts haïtiens constituent des instruments essentiels de souveraineté culturelle.


Guérison des plaies historiques et réparation sociale

La mémoire collective reste marquée par des traumatismes : la destruction des porcs créoles dans les années 1980 (véritable génocide économique pour le monde paysan), les déplacements forcés, l’appauvrissement organisé et l’insécurité actuelle. Ces plaies historiques ont profondément ébranlé la confiance entre l’État et la société. Ainsi, une politique de réparation sociale, inspirée des approches de justice transitionnelle (cf. expériences en Afrique du Sud ou au Rwanda), permettrait d’instaurer une réconciliation durable et de reconstruire le lien social.


Démocratisation réelle et lutte contre l’apartheid social

Haïti vit un apartheid invisible où une minorité accapare les richesses tandis qu’une majorité souffre de pauvreté extrême. Cet écart n’est pas seulement économique mais également politique, scientifique et technologique. Par conséquent, une démocratisation réelle implique un accès équitable à l’éducation, aux soins, à la technologie et à la participation politique. Inspiré par Amartya Sen (Development as Freedom), le développement doit être compris comme l’expansion des capacités réelles des citoyens et non comme une simple croissance économique.


Repenser la souveraineté internationale et recadrer l’ONU

Depuis 1915, Haïti est maintenue dans une dépendance internationale quasi permanente : occupations militaires, missions onusiennes, protectorat déguisé. Or, la souveraineté ne se négocie pas : elle s’exerce. Ainsi, Haïti doit redéfinir ses rapports avec les Nations Unies et ses institutions satellites afin de sortir du paradigme paternaliste. Il s’agit d’imposer une diplomatie active et multipolaire, alignée sur ses intérêts stratégiques, en s’inspirant des expériences de pays naguère dominés, tels que Cuba, le Vietnam ou l’Éthiopie post-Derg.


Sécurité et Armée Populaire Haïtienne

La sécurité nationale ne peut plus se limiter à un modèle classique de répression militarisée. Une Armée Populaire Haïtienne, ancrée dans une Vision de Sécurité Nationale (VSN) adaptée à la sociologie haïtienne, doit être mise en place. Elle assurerait la protection du territoire, la lutte contre le crime organisé, la gestion des catastrophes et la défense de la souveraineté. Ainsi, la sécurité doit être pensée comme un bien public garantissant la dignité et la mobilité des citoyens.


Institutions et encadrement des citoyens

La faiblesse institutionnelle constitue l’un des nœuds de la crise haïtienne. Par conséquent, il est urgent de renforcer les institutions chargées du suivi social et de l’éducation civique. L’introduction d’un système national d’enquêtes sociales dès l’enfance permettrait de mieux comprendre les profils des citoyens et d’adapter l’action éducative et sociale. Inspiré des approches de l’UNESCO et de l’UNICEF en matière de suivi des enfants, ce mécanisme favoriserait une citoyenneté responsable et intégrée.


Laïcité, dialogue interreligieux et cohésion sociale

La diversité religieuse haïtienne représente à la fois une richesse et une source potentielle de tensions. Ainsi, la création d’un Observatoire national de la laïcité, réunissant les principales confessions, permettrait de promouvoir un dialogue interreligieux structuré. Inspirée des expériences françaises et canadiennes, cette institution aurait pour mission de réduire les tensions, de promouvoir la tolérance et de garantir la cohésion sociale.


Modernisation économique et numérique

La numérisation des finances publiques constitue un levier fondamental pour lutter contre la corruption et moderniser la gouvernance. En réduisant l’usage de l’argent liquide et en instaurant des mécanismes de traçabilité, l’État renforcerait sa capacité à mobiliser les recettes fiscales et à financer le développement. Parallèlement, la création d’un Ministère de la Transformation Technologique offrirait un cadre institutionnel pour accompagner la révolution numérique et faire de la technologie un vecteur de compétitivité et d’inclusion.


Mobilité et modernisation du transport

Un système de transport public moderne, structuré autour de grandes compagnies, est indispensable pour réduire les inégalités d’accès, fluidifier les échanges économiques et diminuer les coûts sociaux de la mobilité. L’expérience des coopératives de transport urbain dans certaines villes africaines, telles que Kigali ou Addis-Abeba, peut servir de modèle adapté au contexte haïtien.


Formation militaire et civique de la jeunesse

La souveraineté nationale se prépare dès l’enfance. Ainsi, la création d’une École Militaire Nationale intégrée au cursus primaire offrirait une formation civique, patriotique et stratégique aux jeunes générations. Loin de militariser la société, cette institution contribuerait à forger une citoyenneté disciplinée et consciente de son rôle dans la défense collective.


Conclusion

Ce prospectus ne se limite pas à un catalogue de propositions. Il constitue un cadre analytique et stratégique destiné à refonder la nation haïtienne sur des bases solides. En combinant réconciliation, valorisation des ressources, renaissance culturelle, démocratisation réelle, souveraineté internationale, modernisation économique et cohésion sociale, Haïti peut retrouver la voie de la puissance. La tâche est immense, mais l’histoire démontre que les peuples capables de transformer leurs faiblesses en leviers stratégiques finissent toujours par s’imposer. Haïti, berceau de la liberté universelle, se doit d’être à la hauteur de son héritage.

Maître Amos PIARD 

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🔴 Pourquoi les nuls dominent Haïti

En Haïti, ce n’est pas le meilleur qui accède au pouvoir, mais souvent les plus nuls et les moins indignes. La raison première est la faible culture politique. Beaucoup de citoyens ne disposent pas des outils pour évaluer un candidat sur ses compétences réelles. Les promesses séduisantes, le populisme et la notoriété l’emportent alors sur l’expertise et l’intégrité.

Le clientélisme renforce ce mécanisme. Les réseaux de pouvoir favorisent ceux qui savent séduire, flatter ou distribuer des faveurs, plutôt que ceux qui possèdent une vraie capacité à gouverner. Dans ce jeu de relations, la compétence devient secondaire et la manipulation de groupes influents est la clé de l’ascension.

Les institutions haïtiennes, fragiles et peu contrôlantes, aggravent le problème. Sans mécanismes solides pour filtrer ou sanctionner les incompétents et les corrompus, le pouvoir reste accessible à ceux qui savent naviguer dans le système, même avec peu de qualifications.

La méfiance historique envers les élites joue aussi un rôle. Beaucoup de citoyens privilégient des candidats “ordinaires”, proches du peuple, même si leur capacité de gouverner est limitée. Cette méfiance nourrit un anti-intellectualisme où la popularité l’emporte sur la compétence réelle.

Les crises permanentes — économiques, politiques ou naturelles — créent des opportunités pour les leaders médiatiques, charismatiques mais peu préparés à gérer le pays. L’urgence pousse la population à chercher des solutions rapides plutôt que des programmes sérieux et structurés.

Au final, ce cycle se perpétue : ce n’est pas le meilleur, mais le “moins indigne” qui gouverne Haïti. Comprendre ces dynamiques est essentiel pour réformer le système et permettre l’émergence de leaders compétents, intègres et capables de véritablement servir le pays.

Eric CADET 

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vendredi 29 août 2025

🔴 Donald Trump a sauvé Haïti sans aimer les Haïtiens

Beaucoup de gens n’aiment pas la politique de Donald Trump vis-à-vis des étrangers, mais paradoxalement, certaines de ses décisions ont eu des conséquences positives pour Haïti. L’une d’elles est la fin du programme parole humanitaire, qui permettait aux Haïtiens de partir massivement vers les États-Unis. En stoppant ce mécanisme, Trump a, sans peut-être le vouloir, empêché un nouveau départ massif de cerveaux haïtiens.

Depuis les années 1960 et 1970, Haïti vit une hémorragie intellectuelle sans précédent. La dictature des Duvalier avait provoqué la fuite des professeurs, médecins, ingénieurs et autres cadres. Ceux qui auraient dû constituer l’élite du pays se sont installés à l’étranger. Résultat : le pays est dirigé aujourd’hui par des personnes qui, bien souvent, n’ont ni la formation ni les compétences nécessaires pour assumer de grandes responsabilités nationales.

Avec le programme parole relancé sous Joe Biden, la situation s’est aggravée. Des milliers d’Haïtiens, dont une bonne partie de professionnels qualifiés, ont quitté le pays. Ces départs ont affaibli davantage un système éducatif déjà en crise, un secteur de la santé au bord de l’effondrement, et une administration publique sans repères. Si cette tendance avait continué sur plusieurs années, Haïti risquait de se vider totalement de ses forces vives.

C’est dans ce contexte que la décision de Donald Trump prend tout son sens. En mettant fin au programme, il a coupé l’hémorragie. Même si son intention première n’était pas de protéger Haïti, l’effet a été celui d’un frein salutaire : le pays a pu garder ses enseignants, ses ingénieurs, ses médecins et ses cadres. Sans eux, il n’y aurait aucune possibilité de former une nouvelle génération ni de relancer les institutions nationales.

Cette décision, souvent critiquée comme dure et inhumaine, a pourtant offert une bouffée d’oxygène à Haïti. Car il ne suffit pas d’envoyer de l’aide internationale : un pays ne peut se construire sans ses élites. Le maintien des professionnels sur le territoire, même dans un contexte difficile, demeure une chance pour l’avenir. Trump, en bloquant l’exode, a donc empêché Haïti de perdre ce qui lui restait comme capital humain.

En ce sens, on peut affirmer que Donald Trump a sauvé Haïti, non pas par amour pour le pays, mais par les conséquences indirectes de sa politique migratoire. Là où d’autres ont contribué à accélérer la fuite des cerveaux, lui a mis un frein décisif. La véritable tâche reste maintenant à la charge des Haïtiens : transformer cette présence des élites en un moteur de changement et de reconstruction nationale.

Rodolph Noël

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🔴 Les gangs de Viv Ansanm et la population haïtienne peuvent-ils vraiment cohabiter ?

La question de la paix entre les gangs et la population en Haïti, en particulier avec le regroupement criminel Viv Ansanm, ne peut être abordée de façon naïve. Ces groupes armés ne sont pas de simples acteurs marginaux, mais des organisations puissantes qui contrôlent des territoires, imposent des taxes illégales, pratiquent le kidnapping et s’alimentent de trafics illicites. Selon un rapport du Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH, 2024), plus de 80 % de la capitale est aujourd’hui sous l’influence directe ou indirecte des gangs.

Pour beaucoup d’Haïtiens, vivre dans une zone contrôlée par Viv Ansanm signifie accepter une fausse paix, un quotidien rythmé par des ordres et des restrictions imposés par les gangs. Cette “paix forcée” n’est en réalité qu’un état de survie, où la population est constamment menacée de représailles si elle ose contester l’autorité criminelle. Comme l’a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (Conseil de Sécurité, avril 2025), la paix ne peut se construire sur la peur mais seulement sur l’existence d’institutions légitimes et protectrices.

Les gangs de Viv Ansanm tirent leur puissance non seulement de leurs armes, mais aussi de leurs sources de financement occultes. Les rançons issues des kidnappings, le commerce illégal et les appuis de certains secteurs politiques et économiques leur permettent de consolider leur pouvoir. Un rapport de la CARICOM (mars 2025) souligne que des acteurs politiques et économiques alimentent directement ces structures criminelles, ce qui explique leur capacité à résister à toute tentative de désarmement.

Il est illusoire de penser qu’un dialogue direct entre les habitants et les gangs pourrait suffire à établir une paix durable. Toute négociation sans garanties réelles ne serait qu’un piège pour la population, qui resterait vulnérable face à des hommes lourdement armés. Le Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH, 2024) a d’ailleurs mis en garde contre des “accords de façade” qui donnent une légitimité aux chefs de gangs sans réduire leur emprise sur la société.

La véritable paix en Haïti ne peut naître que d’une action combinée : un État qui retrouve sa souveraineté sur tout le territoire, une justice indépendante capable de sanctionner les crimes, et un processus de désarmement crédible accompagné de mesures sociales pour offrir des alternatives aux jeunes enrôlés dans les gangs. Comme l’explique le professeur haïtien Camille Chalmers (2023), la lutte contre l’insécurité ne peut être gagnée uniquement par la force, mais aussi par une transformation sociale profonde qui réduit les inégalités.

En conclusion, il est clair que tant que les gangs de Viv Ansanm conserveront leurs armes, leurs financements et leur pouvoir de terreur, la paix restera une illusion. Les Haïtiens ne veulent pas d’une coexistence forcée avec ceux qui les oppriment, mais d’une véritable libération nationale où la sécurité, la dignité et la justice deviennent enfin accessibles à tous. Comme le rappelle le RNDDH, “aucune paix durable n’est possible tant que l’État haïtien ne récupère pas son monopole de la force légitime".


Bibliographie

1- Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH). (2024). Rapport sur la situation sécuritaire en Haïti : domination des gangs armés. Port-au-Prince.

2- Conseil de Sécurité de l’ONU. (2025, avril). Déclaration du Secrétaire général António Guterres sur la crise haïtienne. New York : Nations Unies.

3- CARICOM. (2025, mars). Rapport spécial sur la gouvernance et la sécurité en Haïti. Georgetown.

4- Bureau Intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH). (2024). Évaluation de la dynamique des gangs et recommandations. Port-au-Prince.

5- Chalmers, C. (2023). Inégalités sociales et insécurité en Haïti : une lecture politique et économique. Conférence publique, Port-au-Prince.

Jamesley Rolls-Ainé 

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jeudi 28 août 2025

🔴 Gary Didier Pérez : l’hypocrisie d’un milieu musical qui célèbre les morts mais ignore les vivants

Pendant de longs mois, Gary Didier Pérez, ancien chanteur de Zenglen et Ozone, a fait entendre sa voix non pas sur scène, mais dans un cri de détresse. Atteint de diabète et d’insuffisance rénale, il avait besoin de soins coûteux qu’il ne pouvait pas assumer seul. Avec humilité, il avait lancé un appel à la solidarité, espérant que ses collègues, amis du milieu musical et admirateurs répondraient présents. Mais dans l’indifférence presque générale, ses supplications se sont heurtées au silence.

Aujourd’hui, ce même milieu qui a fermé les yeux et les oreilles pendant qu’il souffrait, s’empresse de couvrir les réseaux sociaux de messages d’hommage. Les grands mots se succèdent : « légende », « icône », « frère ». Mais ces mots n’ont plus de valeur pour celui qui n’est plus. C’est une hypocrisie criante qui illustre une triste réalité : en Haïti, on préfère célébrer les morts que de soutenir les vivants.

Le cas de Gary Didier Pérez n’est malheureusement pas isolé. Avant lui, d’autres artistes ont connu le même abandon, réduits à mendier de quoi payer un médicament, un loyer ou un billet d’hôpital, alors qu’ils avaient fait danser, chanter et rêver des générations entières. Ces musiciens, qui devraient être considérés comme des porteurs de patrimoine, finissent souvent leurs jours dans l’oubli, la solitude et la misère, pendant que le pays s’illumine soudain de leurs souvenirs au moment de leur disparition.

Cette hypocrisie traduit une absence de structure et de vision dans le secteur musical haïtien. Aucun mécanisme sérieux n’existe pour assurer la protection sociale des artistes, pour leur garantir des soins de santé décents ou même une retraite minimale. Les associations et syndicats sont faibles, les producteurs profitent des talents mais se lavent les mains dès que l’artiste n’est plus « rentable ». On applaudit sur scène, on encaisse les profits, mais on détourne le regard quand vient la maladie.

En réalité, le drame de Gary Didier Pérez est un miroir tendu à la société haïtienne tout entière. Nous nous complaisons dans les hommages posthumes et les cérémonies de façade, au lieu de cultiver la solidarité vivante, concrète et utile. Nous préférons des statues après la mort plutôt que des gestes simples qui auraient pu sauver une vie. L’hypocrisie est collective : elle ne concerne pas seulement les musiciens, mais aussi le public, les promoteurs et les institutions culturelles.

Si nous voulons que la mort de Gary Didier Pérez ait un sens, il faut qu’elle serve de déclic. Le secteur musical haïtien doit enfin se doter de structures de protection et de solidarité réelles pour ses acteurs. Il est temps que les artistes puissent vieillir et affronter la maladie avec dignité, entourés de la reconnaissance de leur communauté. Sinon, nous continuerons à répéter ce cycle cruel : abandonner les vivants pour mieux pleurer les morts.

Yvenert Smith Paul 

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🔴 La majorité des influenceurs haïtiens à millions d'abonnés savent à peine lire et écrire

La majorité des influenceurs haïtiens à millions d’abonnés savent à peine lire et écrire. Pour des personnes qui ont un pouvoir d’influence considérable sur la communauté haïtienne, c’est un paradoxe inquiétant : leur faible niveau en lecture et en écriture limite gravement leur capacité à transmettre des messages constructifs ou à inspirer réellement ceux qui les suivent. Trop souvent, leurs contenus se résument au sensationnel, à la provocation ou à la moquerie, plutôt qu’à l’information, la culture ou l’éducation.

Dans une communauté déjà fragilisée par l’exil et l’affaiblissement de ses institutions culturelles, la domination médiatique de ces influenceurs constitue un véritable désastre. Le prestige autrefois associé au savoir est remplacé par le culte de l’apparence et du bruit. La jeunesse absorbe ces messages superficiels, renforçant la confusion et banalisation de la médiocrité, au lieu de recevoir des repères solides et enrichissants.

Les réseaux sociaux auraient pu être des outils puissants pour diffuser la culture, l’éducation et le civisme. Mais entre les mains de la majorité de ces influenceurs, ils deviennent des plateformes où le sensationnel prime sur le sens et la réflexion. Même si certaines voix éclairées existent, elles restent minoritaires et peinent à capter l’attention de la communauté.

La grande majorité de ces influenceurs vivent aux États-Unis — principalement à Miami et à New York — et produisent leurs contenus depuis des environnements confortables, loin des réalités quotidiennes de la communauté haïtienne locale. Leur éloignement physique ne les empêche pas d’avoir une influence considérable, mais leur faible maîtrise de la lecture et de l’écriture les empêche de transmettre un vrai message positif ou éducatif.

Il serait donc illusoire de croire que notoriété et influence suffisent à produire un impact constructif. L’influence ne se mesure pas seulement en nombres d’abonnés ou de vues : elle devrait se traduire par des idées et des valeurs capables d’élever, d’instruire et d’inspirer. Sans cela, même les plus suivis ne font que diffuser un pouvoir vide de sens, parfois nuisible pour ceux qu’ils prétendent guider.

Pour inverser cette tendance, il faut réhabiliter l’éducation et soutenir des créateurs capables de combiner influence et savoir. La communauté haïtienne a besoin d’influenceurs qui savent lire, écrire, réfléchir et transmettre des messages constructifs. Faute de quoi, la lumière des écrans continuera à remplacer, faussement, la lumière de l’esprit.

Eric CADET 

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mercredi 27 août 2025

🔴 Il ne peut y avoir d’asile politique pour Petrochallengers et dilapidateurs sur le même territoire

L’asile politique est conçu comme un instrument de protection pour les individus qui subissent des persécutions dans leur pays d’origine. Selon la Convention de Genève de 1951 relative au statut des réfugiés, il s’agit d’un droit destiné à protéger ceux qui craignent, « avec raison », d’être persécutés en raison de leurs opinions politiques, de leur appartenance sociale ou de leur engagement (HCR, 2011). C’est donc à la fois une protection internationale et une responsabilité pour les États qui l’accordent.

Dans le cas d’Haïti, la question de l’asile prend une tournure paradoxale. On retrouve en effet, dans les mêmes territoires d’exil — États-Unis, Canada, voire certains pays européens — à la fois les Petrochallengers, qui se présentaient comme les voix de la contestation populaire, et les dilapidateurs des fonds PetroCaribe, accusés dans plusieurs rapports de la Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA, 2019) d’avoir alimenté la corruption et contribué à l’effondrement des finances publiques. Or, comment justifier que victimes et bourreaux bénéficient du même refuge ?

Cette cohabitation absurde met en lumière une contradiction majeure : l’asile politique ne peut avoir de sens si ceux qui dénoncent et ceux qui sont dénoncés se retrouvent protégés par les mêmes lois migratoires. Comme le souligne Goodwin-Gill & McAdam (2007), l’asile implique une distinction claire entre la victime de persécution et l’agent de persécution. Accueillir l’un suppose logiquement de rejeter l’autre, sinon l’asile se transforme en vaste paravent pour toutes sortes d’intérêts.

En réalité, cette situation illustre le glissement de l’asile vers une fonction migratoire déguisée. Les uns l’utilisent comme bouclier politique, les autres comme porte de sortie confortable, mais tous finissent par profiter du même système. Plusieurs chercheurs, dont Zetter (2007), rappellent que l’asile et la migration économique se confondent de plus en plus dans les pratiques administratives, brouillant les lignes entre protection et opportunisme.

Les pays d’accueil, en acceptant ce mélange, affaiblissent la crédibilité de leur propre politique migratoire. Ils envoient le signal que l’asile n’est pas une question de justice ou de vérité, mais plutôt de procédures et de formalités où chacun trouve sa place, peu importe son rôle dans la crise qu’il prétend fuir. Comme le note Hathaway (2005), le droit d’asile devient fragile lorsque les critères de sélection ne permettent plus de distinguer persécutés et persécuteurs.

Ainsi, il ne peut y avoir d’asile politique valable pour Petrochallengers et dilapidateurs sur le même territoire. Car là où les dénonciateurs et les accusés partagent les mêmes privilèges, l’asile cesse d’être une protection des droits humains et devient une ironie tragique : une mise en scène où la fuite remplace la lutte, et où la vérité reste, une fois de plus, en exil.


Bibliographie

1- Cour supérieure des comptes et du contentieux administratif (CSCCA). (2019). Rapport d’audit sur les fonds PetroCaribe. Port-au-Prince, Haïti.

2- Goodwin-Gill, G. S., & McAdam, J. (2007). The Refugee in International Law. Oxford University Press.

3- Hathaway, J. C. (2005). The Rights of Refugees under International Law. Cambridge University Press.

4- Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR). (2011). La Convention de 1951 relative au statut des réfugiés et son Protocole de 1967. Genève.

5- Zetter, R. (2007). "More Labels, Fewer Refugees: Remaking the Refugee Label in an Era of Globalization." Journal of Refugee Studies, 20(2), 172-192.

Jameson LEOPOLD 

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🔴 Ils transforment nos fils en bandits, pendant que les leurs mènent la belle vie chez Donald Trump

Depuis 2011, des centaines de jeunes Haïtiens ont été happés par la spirale de la violence, enrôlés dans la coalition de gangs Viv Ansanm. Une génération entière a été sacrifiée sur l’autel de la manipulation politique et de l’abandon social.

Ces enfants, qui auraient pu devenir ingénieurs, enseignants, médecins ou entrepreneurs, ont été transformés en soldats d’une guerre qui n’en est pas une. Ce ne sont pas deux armées qui s’affrontent, mais des gangs armés par les intérêts politiques et économiques, qui massacrent une population sans défense. La misère, l’absence d’opportunités et la complicité de l’État ont alimenté cette tragédie.

Pendant ce temps, ceux qui ont semé ce chaos s’assurent que leurs propres enfants ne connaissent ni la faim, ni l’insécurité. Protégés des balles et des barricades, ils grandissent dans des écoles étrangères, bénéficient de bourses et se construisent un avenir tranquille à l’étranger. Et le plus indécent, c’est que c’est avec l’argent du peuple, volé et détourné, que ces politiciens — souvent d’anciens misérables — financent la belle vie de leurs familles à l’étranger.

Le contraste est révoltant : nos fils tombent dans les ruelles de Port-au-Prince, tandis que leurs fils se promènent sur les boulevards de Montréal, Miami ou Paris. Voilà l’injustice sociale dans toute sa brutalité.

La coalition Viv Ansanm, financée et armée par des secteurs de l’État et de la bourgeoisie, ne détruit pas seulement des vies, elle détruit l’espoir. Elle enferme des jeunes sans horizon dans l’illusion que le fusil est une réponse, alors qu’il n’est qu’une nouvelle chaîne.

Aujourd’hui, l’histoire nous met face à une question : allons-nous continuer à livrer nos enfants à la violence, pendant que d’autres garantissent l’avenir des leurs ? Ou déciderons-nous enfin de briser ce cycle, pour que la jeunesse haïtienne retrouve sa dignité et son droit à vivre ?

Robin Williams Charles

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🔴 Petrochallengers et dilapidateurs de PetroCaribe exilés dans les mêmes pays : États‑Unis et Canada

On nous avait promis que PetroCaribe Challenge allait être la grande bataille de notre génération : une jeunesse debout, prête à arracher la vérité aux corrompus. Le fameux cri « Kot kòb PetroCaribe a ? » devait marquer l’histoire.

Ironie du sort, ceux qui réclamaient des comptes et ceux qui ont dilapidé l’argent se retrouvent… dans les mêmes destinations d’exil. Miami, Montréal, Boston : mêmes couloirs d’aéroport, mêmes files d’attente pour les papiers d’immigration. Les bourreaux et les justiciers, côte à côte, sous le même climat tempéré.

Pendant ce temps, le militantisme en Haïti a changé de visage. Plus besoin de sit-in sous le soleil de Port-au-Prince ni de marches devant la Cour des comptes. Aujourd’hui, le combat se mène entre deux réunions Zoom, un Facebook Live depuis un salon bien chauffé, ou un statut WhatsApp rédigé en anglais approximatif. Le Wi-Fi est devenu la nouvelle barricade.

Certains ont trouvé la formule magique : rester en Haïti pour garder l’étiquette de « militant », mais envoyer femmes et enfants à l’étranger. Double citoyenneté affective : un pied dans le chaos, un pied dans la sécurité.

Au final, difficile de ne pas sourire : PetroCaribe Challenge n’a pas seulement dénoncé une fuite d’argent, il a aussi ouvert une grande fuite de cerveaux. Le mouvement n’a pas seulement produit des slogans, il a produit des visas.

La rue, jadis théâtre de la révolte, a cédé la place aux salons climatisés de Floride et du Québec. Et le peuple haïtien, lui, attend toujours ses réponses.

Antoine Destin

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mardi 26 août 2025

🔴 Boulos, l’enfant capricieux, veut récupérer le jouet qu’il avait lui-même jeté : la nationalité américaine

Pierre Reginald Boulos, homme d’affaires haïtien, a comparu aujourd’hui devant un tribunal américain après avoir été détenu le 17 juillet 2025 pour des accusations liées à l’immigration et à son rôle présumé dans des gangs en Haïti.

Selon ses avocats, Boulos conteste la renonciation à sa nationalité américaine, car « la décision n’a jamais été publiée dans The Federal Register ». Ainsi, pour eux, sa nationalité n’a jamais été définitivement perdue.

L’équipe de défense insiste sur le fait que la procédure initiale n’était pas complète. De plus, Boulos avait renoncé à sa nationalité pour se conformer aux exigences lors de sa candidature à la présidence en Haïti, mais cette décision pourrait être annulée.

Lors de l’audience, le juge Jorge Pereira a examiné les accusations : Boulos aurait soutenu des gangs liés à l’organisation Viv Ansanm et omis de déclarer son rôle dans le parti MTVAyiti.

Cependant, aucune décision n’a été rendue aujourd’hui. Le juge a programmé l’audience finale pour le 22 septembre 2025, où il décidera si Boulos récupère sa nationalité américaine ou s’il est expulsé vers Haïti.

En conséquence, cette affaire fait couler beaucoup d’encre, puisqu’elle soulève des enjeux politiques et juridiques majeurs, tout en attirant l’attention sur la complexité des lois sur la nationalité et l’immigration aux États-Unis.

Jamesley Rolls-Ainé 

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🔴 Quand les Américains ciblent Barbecue et l’État haïtien le finance

Le chef de gang haïtien, Jimmy Chérizier alias Barbecue, refait la une de l’actualité. Washington a récemment placé une prime de 5 millions de dollars sur sa tête, une décision qui illustre la gravité de ses activités criminelles et l’attention internationale portée à la situation sécuritaire en Haïti.

Mais alors que les États-Unis affichent une volonté claire de neutraliser ce chef de gang, l’État haïtien adopte une posture bien différente. Selon l’influenceur haïtiano-canadien John Colem Morvan et l’homme politique haïtiano-américain Rod Joseph, les autorités auraient versé des millions de gourdes en échange de la restitution du site stratégique d’antennes de télécommunication de l’ex-Téléco, situé dans la localité d’Obléon à Kenscoff, jusque-là sous l’emprise des gangs de la coalition Viv Ansanm.

Cette décision soulève une interrogation fondamentale : comment un État peut-il négocier avec des terroristes, même si la communication est une nécessité ? En choisissant de traiter avec un criminel recherché, l’État envoie le signal d’une fragilité inquiétante, où l’autorité publique se retrouve dépendante de ceux qui la défient.

Certains estiment que, pour récupérer les antennes, l’État aurait dû se battre et mobiliser ses forces de sécurité. Une telle action, même risquée, aurait permis d’affirmer la souveraineté nationale et de rappeler que les infrastructures vitales ne se marchandent pas avec des gangs armés.

Le contrôle des antennes téléphoniques n’est pas anodin. Ces infrastructures représentent non seulement un enjeu stratégique pour les communications, mais elles constituent aussi une source importante de revenus pour les groupes armés. Les céder ou les récupérer par le biais de négociations financières revient à renforcer le pouvoir économique et militaire de ces gangs.

Face à ce double traitement — traqué par les États-Unis mais payé par l’État haïtien —, de nombreux observateurs s’interrogent : qui agit réellement dans l’intérêt du peuple haïtien ? Les uns dénoncent un État prisonnier de compromis dangereux, tandis que d’autres y voient une stratégie de survie face à l’urgence sécuritaire. Mais une chose est sûre : la légitimité d’un État ne se construit pas sur des transactions avec des criminels, mais sur la capacité à imposer son autorité.

Eric CADET 

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🔴 Deux hommes fouettés à Aceh, Indonésie, pour homosexualité

Deux hommes ont été publiquement fouettés à 76 reprises chacun dans la province d’Aceh, en Indonésie, pour avoir eu des relations homosexuelles. Aceh est la seule région du pays à appliquer strictement la charia, qui criminalise l’homosexualité.

Les faits remontent à avril 2025, lorsqu’ils ont été surpris dans des toilettes publiques après avoir été dénoncés par un passant. Leur arrestation et leur condamnation illustrent la répression sévère contre les personnes LGBT+ dans cette province conservatrice.

Ces châtiments ont suscité l’indignation de la communauté internationale et des organisations de défense des droits humains, qui dénoncent des pratiques inhumaines et discriminatoires. Amnesty International a notamment appelé à l’abolition de ces flagellations publiques.

La situation met en lumière le contraste entre Aceh et le reste de l’Indonésie, où l’homosexualité n’est pas pénalisée. Elle soulève également des questions éthiques sur la conciliation entre lois locales et droits fondamentaux.

Pour les défenseurs des droits humains, la protection des minorités sexuelles reste un enjeu crucial face à des pratiques encore soutenues par une partie de la population locale.

La communauté internationale observe de près Aceh, espérant que la pression médiatique et diplomatique contribuera à prévenir de futurs châtiments corporels pour des motifs liés à l’orientation sexuelle.

Djune Lafortune 

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🔴 Payer ses impôts et créer de l’emploi ne suffisent pas à définir la citoyenneté

La citoyenneté est souvent réduite à l’accomplissement des obligations légales, comme travailler et payer ses impôts. Ces actions, bien qu’essentielles au fonctionnement de l’État, ne suffisent pas à définir pleinement ce qu’est un bon citoyen. Comme le souligne Tocqueville (1835/2000), la citoyenneté ne se limite pas à des devoirs formels, mais implique une participation active à la vie de la société. Le simple respect des lois ne garantit pas que l’individu contribue au développement collectif ou au bien-être commun.

Travailler et payer des impôts constitue certes une contribution financière à l’État, mais cette contribution est indirecte et impersonnelle. Elle ne développe pas nécessairement le tissu social ni la solidarité entre les citoyens (Putnam, 2000). Ainsi, une personne peut être rigoureusement respectueuse de ses obligations fiscales tout en restant détachée des préoccupations collectives, ce qui limite son impact social réel.

Créer une entreprise et offrir des emplois constitue un pas vers une citoyenneté plus active, puisqu’il s’agit d’un engagement concret dans la vie économique et sociale (Schumpeter, 1942). Cependant, même cette contribution reste centrée sur des intérêts particuliers ou économiques et ne couvre pas l’ensemble des dimensions de la citoyenneté, qui incluent la participation civique, le bénévolat et la défense de l’intérêt général.

La citoyenneté dépasse donc la sphère économique et juridique pour inclure un engagement moral et social. Selon Rawls (1971), être un bon citoyen, c’est soutenir les structures de justice et promouvoir l’équité et le bien commun. Cela implique des actes qui ne sont pas forcément obligatoires, mais qui renforcent la cohésion sociale et la solidarité, tels que le bénévolat, la participation à des associations ou la défense des droits des plus vulnérables.

La solidarité est un élément central de la citoyenneté. Elle suppose une capacité à se soucier des autres et à agir pour le collectif, même lorsque l’action n’apporte pas de bénéfice direct à l’individu (Durkheim, 1893/1992). Le citoyen ne se limite pas à ses propres intérêts, mais cherche activement à améliorer la condition sociale et le bien-être de sa communauté.

Participer activement à la vie civique, par exemple en votant, en s’engageant dans des associations ou en intervenant dans le débat public, constitue une manifestation concrète de citoyenneté. Comme le note Habermas (1992), l’espace public est un lieu où les citoyens doivent se mobiliser pour construire un consensus sur les enjeux collectifs, au-delà des simples obligations légales ou économiques.

L’éducation civique joue un rôle clé pour former des citoyens engagés. En enseignant non seulement les droits et devoirs, mais aussi les valeurs de solidarité et de responsabilité sociale, elle encourage la participation active à la société (Dewey, 1916/2015). Sans cette dimension éducative, la citoyenneté risque de rester un concept abstrait ou limité à des gestes formels.

En conclusion, travailler et payer ses impôts ou même créer une entreprise sont des contributions importantes, mais insuffisantes pour définir la citoyenneté. Être un bon citoyen implique engagement, solidarité et participation active à la vie sociale et civique. Comme le montrent Tocqueville (1835/2000), Durkheim (1893/1992) et Habermas (1992), la citoyenneté véritable se mesure par la capacité à agir pour le bien commun et à renforcer les liens sociaux au-delà des seules obligations légales ou économiques.

Bibliographie

1- Dewey, J. (2015). Démocratie et éducation (version originale 1916). Paris : Presses Universitaires de France.

2- Durkheim, E. (1992). De la division du travail social (version originale 1893). Paris : PUF.

3- Habermas, J. (1992). Facteurs de transformation de la sphère publique. Paris : Payot.

4- Putnam, R. D. (2000). Bowling alone: The collapse and revival of American community. New York: Simon & Schuster.

5- Rawls, J. (1971). A theory of justice. Cambridge, MA: Harvard University Press.

6- Schumpeter, J. A. (1942). Capitalism, socialism and democracy. New York: Harper & Brothers.

7- Tocqueville, A. de. (2000). De la démocratie en Amérique (version originale 1835). Paris : Gallimard.


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lundi 25 août 2025

🔴 Beaucoup de membres de la diaspora n’ont aucun intérêt à voir Haïti se redresser

Depuis des décennies, la diaspora est présentée comme la bouée de sauvetage d’Haïti. Chaque année, ses transferts monétaires sont salués comme une preuve de solidarité et un apport vital pour des millions de familles. Toutefois, derrière ce rôle indispensable se cache une réalité plus complexe : le malheur d’Haïti alimente aussi, paradoxalement, la prospérité et le confort de ceux qui vivent à l’étranger.

Certes, les transferts constituent une ressource cruciale pour la survie de nombreux foyers. Cependant, ils entretiennent également une dépendance chronique. L’argent envoyé permet de payer loyers, nourriture et dépenses quotidiennes, mais il contribue rarement à l’investissement productif ou au développement durable. Ainsi, s’il est vrai que la diaspora soulage la misère, elle ne parvient pas à transformer la structure économique du pays.

Par ailleurs, le phénomène de « l’exode des cerveaux » mérite d’être interrogé. Beaucoup de jeunes qui partent étudier à l’étranger choisissent de ne pas rentrer, invoquant l’instabilité politique et l’absence de perspectives. Ils offrent ainsi leur énergie, leur savoir-faire et leurs meilleures années de vie active aux sociétés étrangères. Haïti, pour sa part, se retrouve privée d’une génération capable d’innover et de construire. Souvent, ce n’est qu’au soir de leur vie que certains envisagent un retour, transformant le pays en un lieu de retraite plutôt qu’en un espace de développement.

Il existe également une zone d’ombre inquiétante : le rôle de certains réseaux de la diaspora dans l’alimentation du chaos. Plusieurs enquêtes ont montré que des armes circulant dans les quartiers populaires de Port-au-Prince proviennent de conteneurs expédiés depuis l’étranger. Il serait toutefois injuste de généraliser : cette responsabilité n’incombe qu’à une minorité, mais ses actions jettent le discrédit sur l’ensemble de la diaspora, y compris sur ceux qui militent sincèrement pour la paix et le progrès.

En outre, une contradiction persiste : beaucoup de membres de la diaspora n’ont pas réellement intérêt à voir Haïti se redresser. Une stabilité retrouvée pourrait en effet susciter des pressions pour leur retour. Or, la majorité a construit sa vie ailleurs, avec des attaches solides dans son pays d’accueil. Haïti devient alors un point de passage symbolique, un lieu où l’on revient pour montrer sa réussite ou profiter de ses vieux jours, mais rarement un espace que l’on cherche à bâtir pour les générations futures.

Finalement, Haïti apparaît comme un miroir brisé pour ses enfants de l’extérieur. On y revient de manière épisodique, le temps d’exhiber une voiture de location, une montre neuve ou quelques billets, comme pour prouver qu’on a « réussi ». Mais réussir loin de sa terre, en lui donnant le poids de ses échecs tout en gardant ses triomphes ailleurs, est-ce vraiment une réussite ? La diaspora, entre solidarité réelle et contradictions profondes, doit aujourd’hui s’interroger : aider Haïti, est-ce seulement nourrir, ou aussi construire ?

Jody Rock Senecharles

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Eliminer les gangs sans résoudre les problèmes sociaux, c'est du « lave men siye atè »

Pour s’attaquer efficacement à l’insécurité en Haïti, il faut d’abord en identifier les causes profondes et structurelles. L’une d’elles dem...