Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

lundi 4 août 2025

🔴 Cessez de répéter que les Haïtiens sont les plus complexés de la planète

Cessez de prétendre que les Haïtiens sont les seuls à refuser certains types de travail. En réalité, tous les peuples portent leurs propres complexes sociaux, et dans chaque société, il existe une hiérarchie bien établie qui relègue les groupes marginalisés aux tâches les plus pénibles et les plus méprisées.

Par exemple, aux États-Unis, de nombreux Blancs américains, Noirs américains et Latinos refusent d’effectuer certains travaux manuels ou précaires, même s’ils ne possèdent aucun diplôme. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’État américain facilite l’entrée de migrants — parfois hautement qualifiés — pour occuper ces emplois dévalorisés. Dès leur arrivée, ces travailleurs sont intégrés à la classe des immigrés, une catégorie souvent exploitée et invisibilisée dans la société américaine.

De la même manière, en France, les emplois les plus durs — agents d’entretien, éboueurs, livreurs, ouvriers du bâtiment, aides à domicile — sont en grande majorité occupés par des personnes d’origine africaine ou maghrébine. Bien que beaucoup soient diplômés, leur couleur de peau ou leur nom de famille suffit à les maintenir à la marge du marché du travail. Là encore, la discrimination l’emporte sur les compétences.

En République dominicaine, ce sont les Haïtiens qui construisent les routes, nettoient les espaces publics, récoltent la canne à sucre… pendant que certains Dominicains, parfois analphabètes, passent leurs journées à ne rien faire. Sans les travailleurs haïtiens, l’économie dominicaine s’effondrerait. Pourtant, malgré leur contribution essentielle, ces derniers sont discriminés, marginalisés et souvent privés de nationalité, alors qu’ils vivent depuis plusieurs générations sur ce territoire.

En Chine, les tâches les plus ingrates sont souvent imposées aux minorités ethniques comme les Ouïghours ou les Tibétains. Ces populations, perçues comme étrangères à l’identité dominante Han, sont cantonnées à des emplois subalternes, parfois dans des conditions proches du travail forcé. Cela démontre que l’exclusion fondée sur l’origine existe même dans les plus grandes puissances.

Enfin, en Haïti, ce système de relégation est également visible. Les Haïtiens qui accomplissent les tâches les plus difficiles viennent souvent des provinces, de ce qu’on appelle le « pays en-dehors ». À Port-au-Prince, ils sont méprisés, exploités, traités comme s’ils n’étaient pas de véritables citoyens. Pourtant, dans la capitale, on croise des milliers de natifs, souvent analphabètes, qui refusent eux aussi les métiers pénibles comme femme de ménage ou gardien, malgré leur inactivité. Le complexe existe donc aussi au sein même de la population haïtienne.

En somme, ce ne sont pas les plus pauvres qui refusent de travailler, mais ce sont toujours les plus marginalisés qui sont contraints d’exécuter les travaux les plus durs. Il ne s’agit ni d’un manque de courage, ni d’un excès de fierté : ce sont les conséquences directes des rapports de classe, de l’exclusion sociale et des discriminations systémiques.

Le complexe social n’est pas haïtien, il est universel. Haïti ne fait pas exception — mais elle n’est certainement pas seule.

Jefferson Civil

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7 commentaires:

  1. Anpil moun vle fè kwè ayisyen se pi konplekse a poutan se fo. Si tout kote se nwa ki ap fè vye djòb yo fòk nwa yo poze tête yo kesyon

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  2. Pure et simple vérité

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  3. Monchè mou bay pwoblèm vre 😂

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  4. mwen depi mwen jwenn travay map frape. m bezwen lajan pou mete nan poche mwen wi paske san lajan ou pa anyen. lajan rele pedyol dayè lèm desann ayiti menm madan doktè mwen manje m pa nan rans
    Lajan rele pedyol dayè. Ok apresa tout rès yo se bullshit

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  5. Ki kote yo di se Ayisyen ki pi konpkeks nan mond lan? Se ekri pou ekri ki pa gen okenn sans ni pwa! Chache bon sijè tande siw vle moun li sou paj ou a.

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    1. Bon poukisa saw genyen ou fache Konsa. Sispann bay manti sou ayisyen. Pwofesyonèl paka ap migre apre ap vin plenyen, se plas ou ki pa la. Yon fransè ki chaje diplòm pap janm vin leve bwat Ayiti. Alòs sispann

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