Fin septembre 2025, l’ancien président syrien Bachar al-Assad, exilé en Russie depuis décembre 2024, a été hospitalisé en urgence après avoir été victime d’un empoisonnement présumé. Selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, il ne s’agirait pas d’une intoxication alimentaire, mais d’un acte volontaire. Après neuf jours de soins intensifs dans une clinique privée en banlieue moscovite, Assad serait désormais dans un état stable, mais les causes et les auteurs de l’attaque restent inconnus.
L’incident, survenu dans une résidence sécurisée proche de Moscou, a rapidement suscité de vives spéculations. Certains analystes évoquent une tentative d’assassinat visant à éliminer une figure clé de la guerre syrienne. D’autres estiment qu’il pourrait s’agir d’une opération destinée à mettre en difficulté la Russie, qui assure la protection de l’ex-dirigeant. Le silence des autorités russes renforce ces interrogations.
La sécurité autour d’Assad, pourtant étroitement surveillé, pose désormais question. En Russie, un pays réputé pour ses mesures strictes de protection, un tel incident soulève des doutes sur l’intégrité du dispositif de protection de l’ex-président syrien. L’hypothèse d’une infiltration interne ou d’une opération extérieure gagne du crédit. Les implications restent lourdes, tant sur le plan sécuritaire que diplomatique.
Sur la scène internationale, cet empoisonnement relance les tensions autour du dossier syrien. Moscou, qui se positionne comme un acteur central dans la résolution du conflit, voit sa crédibilité mise à l’épreuve. Si une main étrangère est impliquée, cela pourrait alimenter de nouvelles crispations avec les pays adversaires de la Russie au Moyen-Orient.
Du côté syrien, la nouvelle ravive les débats sur le rôle et l’avenir de Bachar al-Assad. Figure controversée, il reste pour certains le garant d’une stabilité fragile, tandis que d’autres le considèrent comme un symbole de répression. Cet événement ouvre de nouvelles interrogations sur le futur du régime syrien et sur la dynamique des alliances dans la région.
Alors que l’ex-président syrien se remet de ses blessures, la question de l’identité des auteurs de l’empoisonnement reste entière. Aucun groupe n’a revendiqué l’attaque, et Moscou garde un silence prudent. Dans un contexte géopolitique instable, cet incident pourrait marquer un tournant dans les rapports de force au Moyen-Orient, et relancer une guerre de l’ombre dont les enjeux dépassent largement la Syrie.
Eric CADET
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