Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

mardi 14 octobre 2025

La liste complète des partis politiques à l’origine du CPT qui se dédouanent de son échec

Depuis plusieurs années, le peuple haïtien vit au rythme des crises politiques à répétition. À chaque fois, les mêmes acteurs politiques, recyclés d’un accord à un autre, se présentent comme les sauveurs du pays. Leur dernière création : le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), mis en place après l’« Accord politique pour une transition pacifique et ordonnée » du 3 avril 2024. Mais à peine installé, le CPT s’est enlisé dans les mêmes travers qui rongent la politique haïtienne depuis trois décennies.

Le CPT, censé mettre fin à l’instabilité et conduire le pays vers des élections crédibles, n’aura été qu’une mascarade de plus. Les divisions internes, les rivalités de pouvoir, les conflits d’intérêts et la méfiance mutuelle entre les conseillers ont rapidement transformé cette instance en champ de bataille politique. Résultat : aucun progrès concret, aucune avancée sérieuse vers la sécurité, la gouvernance ou le retour à l’ordre constitutionnel.

Pourtant, les partis politiques à l’origine de ce désastre se montrent aujourd’hui prêts à recommencer. Les mêmes qui ont désigné les membres du CPT, les mêmes qui ont imposé leurs représentants et dicté la feuille de route, s’activent déjà dans les coulisses pour accoucher d’un nouveau conseil de transition. Comme si l’échec du premier ne suffisait pas, ils prétendent encore une fois « sauver » la nation de la crise qu’ils ont eux-mêmes aggravée.

Il faut rappeler qui sont ces architectes du CPT. Parmi eux, des regroupements comme l’Accord du 21 décembre 2022, l’Accord de Montana, le Collectif des partis politiques du 30 janvier, la Plateforme RED/EDE, le Parti Pitit Desalin, Fanmi Lavalas, ainsi que des entités issues de la société civile et du secteur privé. Tous se sont entendus pour partager les sièges, tout en se disputant l’influence politique et diplomatique sur la scène nationale.

Le Collectif du 30 janvier mérite une attention particulière, car il regroupait plusieurs partis influents : PHTK, LAPEH, OPL, UNIR, GREH, MOPOD, et parfois même Pitit Desalin et RDNP. Ces formations politiques, malgré leurs divergences idéologiques apparentes, ont trouvé un terrain d’entente lorsqu’il s’est agi de se tailler une place dans la transition. Leur objectif n’était pas de refonder l’État, mais de rester dans le jeu du pouvoir, coûte que coûte.

Ce jeu cynique a produit un CPT sans légitimité populaire, sans cohérence politique et sans vision nationale. En moins de six mois, les divisions ont éclaté au grand jour : querelles d’ego, alliances brisées, accusations de corruption, et interventions étrangères à peine dissimulées. Le peuple, lui, est resté spectateur d’une farce institutionnelle où les intérêts partisans l’ont encore une fois emporté sur l’intérêt général.

Aujourd’hui, les mêmes acteurs qui ont échoué reviennent avec les mêmes discours : « sauver la transition », « rétablir la stabilité », « préparer les élections ». Mais comment croire à la sincérité de ceux qui ont transformé chaque accord en opportunité personnelle ? Comment espérer un changement réel avec les mêmes visages, les mêmes stratégies et les mêmes mensonges ?

L’histoire récente d’Haïti ressemble à une boucle sans fin : les accords politiques se succèdent, les transitions se multiplient, et le pays s’enfonce. L’Accord de Montana promettait une refondation, celui du 21 décembre une stabilité, celui du 3 avril une sortie pacifique. Aucun n’a tenu parole. Parce que ce ne sont pas les textes qui manquent, mais la volonté, la probité et la vision.

La vérité est simple : tant que les mêmes partis politiques — PHTK, Lavalas, EDE, KID, AAA, OPL, Pitit Desalin, Fusion, REN, RED, 21 Desanm, UNIR, Vérité, Inite — continueront à monopoliser la scène politique, aucune transition ne réussira. Ce sont les architectes de l’échec qui se déguisent en réformateurs. Ils ne cherchent pas à reconstruire Haïti, mais à préserver leur part du gâteau.

Haïti n’a pas besoin d’une nouvelle transition. Elle a besoin d’une rupture totale avec ce système politique pourri, où les mêmes visages tournent en rond au détriment du peuple. Tant que la société haïtienne n’imposera pas une nouvelle génération politique, libre des accointances et des compromissions, le pays restera prisonnier d’un cycle infernal de trahisons, de promesses et d’échecs programmés.

Harry JULES 

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