Depuis plusieurs mois, l’opinion publique haïtienne observe avec consternation les agissements du Conseil présidentiel de transition (CPT). Ce conseil, censé ramener un minimum de stabilité et conduire le pays vers des élections crédibles, semble aujourd’hui embourbé dans les mêmes pratiques que celles qu’il prétendait combattre : corruption, népotisme, clientélisme et enrichissement personnel. Selon plusieurs analystes, 90 % des membres du CPT proviennent des partis politiques, ces mêmes structures qui ont déjà contribué à l’effondrement moral et institutionnel du pays.
Dans son émission Se Sa Nou Vle, diffusée sur Team Rudy Officiel, le journaliste Rudy Sanon a lâché le mardi 13 octobre une bombe médiatique : le CPT serait plus corrompu encore que le régime Martelly, tristement célèbre pour la dilapidation du fonds PetroCaribe. Selon lui, la véritable bataille au sein du Conseil présidentiel n’est pas idéologique ni politique, mais financière : qui recevra le plus de pots-de-vin, qui deviendra le plus riche avant la fin de la transition ? Une accusation lourde, mais qui fait écho au sentiment grandissant de la population face au comportement de certains conseillers.
Il faut rappeler que le pouvoir de Michel Martelly avait marqué un tournant sombre dans la gestion publique haïtienne. Le scandale PetroCaribe, impliquant des milliards de dollars détournés, reste une plaie ouverte dans la mémoire collective. Ce qui choque aujourd’hui, c’est de constater que le CPT, censé incarner la rupture et la moralisation, pourrait être en train de reproduire, voire d’aggraver, les mêmes pratiques de corruption et de gaspillage d’État.
Cette transition, présentée comme une étape vers la refondation politique, tourne au contraire à la farce nationale. Les luttes d’influence, les querelles d’intérêts et les soupçons de collusion se multiplient. Au lieu de servir la nation, le CPT semble devenu un espace de marchandage et de partage de privilèges. L’espoir d’un changement réel s’effrite jour après jour, laissant place à une profonde désillusion.
Face à cette situation, une interrogation brûlante s’impose : peut-on encore faire confiance aux partis politiques haïtiens ? Ces formations, gangrenées par la corruption et le clientélisme, semblent incapables de produire une nouvelle génération de dirigeants intègres et patriotes. La transition actuelle risque de marquer la fin définitive de la crédibilité du système politique haïtien tel qu’il fonctionne depuis 1987.
Certains commencent même à envisager l’impensable : confier temporairement la gestion du pays à une mission internationale d’administration et de gouvernance, composée uniquement d’étrangers, pour assainir les institutions et reconstruire l’État sur de nouvelles bases. Une idée controversée, certes, mais qui reflète le désespoir d’un peuple trahi par ses élites, fatigué d’une corruption devenue le seul langage commun du pouvoir.
Eric CADET
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