Dans les communautés haïtiennes aux États-Unis, un phénomène aussi discret que tragique s’enracine dangereusement dans le silence : de nombreuses femmes s’engagent dans des relations avec des hommes qu’elles n’auraient probablement jamais regardés en Haïti, uniquement pour obtenir la fameuse carte verte. Derrière cette stratégie migratoire se cache une réalité sociale dérangeante, où se mêlent amour, pouvoir, désespoir et manipulation, dans un climat de tension permanente.
En effet, pour certaines femmes fraîchement débarquées en sol américain, souvent sans papiers, sans repères et sans filet de sécurité, le mariage devient un véritable acte de survie. Faute de mieux, elles se résignent à épouser des hommes qui leur offrent la régularisation… mais rarement le respect ni la tendresse. Dès lors, ces unions — qu’on pourrait qualifier d’arrangements à peine voilés — s’apparentent plus à un troc affectif qu’à un véritable engagement sentimental. "Tu m’aides à avoir mes papiers, je reste avec toi quelque temps" : voilà, en substance, le pacte tacite, cynique mais réel. Pourtant, quand ce contrat moral se rompt, la réalité vire au cauchemar.
Car, du côté des hommes — souvent plus âgés, parfois socialement marginalisés, voire psychologiquement instables —, le fait de "posséder" une femme grâce à leur statut légal devient un symbole de pouvoir. Ils se perçoivent comme des bienfaiteurs, des sauveurs, des héros méritant soumission et gratitude. Alors, quand la femme s’émancipe, obtient sa carte verte, décroche un emploi, reprend ses études ou — pire encore — commence à fréquenter un autre homme, tout bascule. L’illusion s’effondre. Et avec elle, le vernis d’un équilibre bancal.
Ainsi, dans un contexte où fierté masculine, jalousie et frustration se mélangent, la violence surgit comme une réponse brutale. Trop d’hommes haïtiens, blessés dans leur ego, réagissent par la domination, les menaces, et parfois l’irréparable : le féminicide. Car dans leur esprit, il ne s’agit pas seulement d’une rupture : c’est une trahison, une humiliation publique, une "injustice" insupportable qui mérite vengeance.
Or, ce drame est loin d’être isolé. Il est entretenu par un silence complice au sein de la communauté haïtienne. Par peur du qu’en-dira-t-on, par honte, ou même par solidarité masculine, les familles se taisent, les voisins détournent les yeux, et les femmes, elles, n’ont souvent nulle part où aller. Pire encore : les institutions américaines, aveugles à ces réalités culturelles complexes, interviennent souvent trop tard. Le résultat ? Une série de tragédies évitables, répétées année après année, comme si la communauté s’était résignée à son propre malheur.
Il est donc temps d’arrêter l’hypocrisie. Oui, beaucoup de ces mariages sont des échanges d’intérêts. Oui, certains hommes en profitent pour exercer une domination émotionnelle et physique. Et non, l’amour ne justifie pas tout. Si la carte verte devient une arme de contrôle, alors il faut dénoncer, éduquer, et surtout protéger. On ne peut plus tolérer que des femmes meurent pour un papier. Il est urgent de bâtir une nouvelle culture du respect, de la responsabilité et de la lucidité dans la diaspora haïtienne. Sinon, à force de fermer les yeux, on finira par devenir collectivement coupables.
Sheila Whilelmine
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se pa ti sujè ou aborde la non zanmi 😲
RépondreSupprimerGwo bout sujè
SupprimerHmmm manman 🥹
RépondreSupprimerPITIT 😍
SupprimerU right bro. It's a very big problem 😞😕
RépondreSupprimerLot of DIED
SupprimerWap mande. Ou pa wè se krim pasyonèl chak Jou, chak tan.
RépondreSupprimermoun yo pa sanble. yo pat nan menm mond Haïti
Supprimerse plenn nan kè
RépondreSupprimer💔❤️🩹
SupprimerKomo manman tchi bouzin ki écrit tèks sa
RépondreSupprimerLa vérité blesse et rend idiot
SupprimerWI SE VRE
RépondreSupprimerNot true 😞
Supprimerwouch gadon kout pik 🗡️
RépondreSupprimerlan manmi a bout moun
SupprimerEeeey, eeeeyyyy, eeeeyyy, nan mode Jimmy Danger
RépondreSupprimerJimmy Danger te predi tout bagay. Misye se yon dieu
Supprimerwouy, pase m yon ti plim poul
RépondreSupprimerpremye poul kap pase devan w kenbel Kade l, plimenl 🤣
SupprimerWouy, Cheri doudou kilès ki diw pale koze sa ?
RépondreSupprimerzanmi m oh
Supprimervye biamby jwenn bèl fanm 😭
RépondreSupprimeryon vye potè pòtay leyogann wi
SupprimerFaute politisyen ayisyen
RépondreSupprimerNou tout koupab
Supprimeregri kap megri😝
RépondreSupprimerbon e vre. lè konsa nou benyen Fi a ak pitit 😱
Supprimerse diaspora kap mennen. Ti ayisyen lokal se nan fatra sa manje
RépondreSupprimernan basement nap dòmi nou gen foli boss. boss kaka. boss mason. boss tète.
Supprimernap manje koko yo nèt. Pa gen kwèdèk 😴
RépondreSupprimerpye mayas. Dyòl santi.
SupprimerAyiti ou se chofè kamyon, amerika ou se Truck🚒 driver. men sak fè diaspora kap mennen an😂
RépondreSupprimerse ti anglè kap pale
SupprimerNou kanpe tòf wi 💪
RépondreSupprimerIGHT 😊👍
SupprimerExcellent article. Et aussi, quelle lecture psychologique!
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