Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

mardi 8 juillet 2025

Ces Haïtiennes aux États-Unis qui épousent des hommes qu’elles n’auraient jamais fréquentés en Haïti

Dans les communautés haïtiennes aux États-Unis, un phénomène aussi discret que tragique s’enracine dangereusement dans le silence : de nombreuses femmes s’engagent dans des relations avec des hommes qu’elles n’auraient probablement jamais regardés en Haïti, uniquement pour obtenir la fameuse carte verte. Derrière cette stratégie migratoire se cache une réalité sociale dérangeante, où se mêlent amour, pouvoir, désespoir et manipulation, dans un climat de tension permanente.

En effet, pour certaines femmes fraîchement débarquées en sol américain, souvent sans papiers, sans repères et sans filet de sécurité, le mariage devient un véritable acte de survie. Faute de mieux, elles se résignent à épouser des hommes qui leur offrent la régularisation… mais rarement le respect ni la tendresse. Dès lors, ces unions — qu’on pourrait qualifier d’arrangements à peine voilés — s’apparentent plus à un troc affectif qu’à un véritable engagement sentimental. "Tu m’aides à avoir mes papiers, je reste avec toi quelque temps" : voilà, en substance, le pacte tacite, cynique mais réel. Pourtant, quand ce contrat moral se rompt, la réalité vire au cauchemar.

Car, du côté des hommes — souvent plus âgés, parfois socialement marginalisés, voire psychologiquement instables —, le fait de "posséder" une femme grâce à leur statut légal devient un symbole de pouvoir. Ils se perçoivent comme des bienfaiteurs, des sauveurs, des héros méritant soumission et gratitude. Alors, quand la femme s’émancipe, obtient sa carte verte, décroche un emploi, reprend ses études ou — pire encore — commence à fréquenter un autre homme, tout bascule. L’illusion s’effondre. Et avec elle, le vernis d’un équilibre bancal.

Ainsi, dans un contexte où fierté masculine, jalousie et frustration se mélangent, la violence surgit comme une réponse brutale. Trop d’hommes haïtiens, blessés dans leur ego, réagissent par la domination, les menaces, et parfois l’irréparable : le féminicide. Car dans leur esprit, il ne s’agit pas seulement d’une rupture : c’est une trahison, une humiliation publique, une "injustice" insupportable qui mérite vengeance.

Or, ce drame est loin d’être isolé. Il est entretenu par un silence complice au sein de la communauté haïtienne. Par peur du qu’en-dira-t-on, par honte, ou même par solidarité masculine, les familles se taisent, les voisins détournent les yeux, et les femmes, elles, n’ont souvent nulle part où aller. Pire encore : les institutions américaines, aveugles à ces réalités culturelles complexes, interviennent souvent trop tard. Le résultat ? Une série de tragédies évitables, répétées année après année, comme si la communauté s’était résignée à son propre malheur.

Il est donc temps d’arrêter l’hypocrisie. Oui, beaucoup de ces mariages sont des échanges d’intérêts. Oui, certains hommes en profitent pour exercer une domination émotionnelle et physique. Et non, l’amour ne justifie pas tout. Si la carte verte devient une arme de contrôle, alors il faut dénoncer, éduquer, et surtout protéger. On ne peut plus tolérer que des femmes meurent pour un papier. Il est urgent de bâtir une nouvelle culture du respect, de la responsabilité et de la lucidité dans la diaspora haïtienne. Sinon, à force de fermer les yeux, on finira par devenir collectivement coupables.

Sheila Whilelmine 

This article is sponsored by Dalia Store Online and Pati Konbit Pou Demokrasi.

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37 commentaires:

  1. se pa ti sujè ou aborde la non zanmi 😲

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  2. U right bro. It's a very big problem 😞😕

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  3. Wap mande. Ou pa wè se krim pasyonèl chak Jou, chak tan.

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    1. moun yo pa sanble. yo pat nan menm mond Haïti

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  4. Komo manman tchi bouzin ki écrit tèks sa

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  5. wouch gadon kout pik 🗡️

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  6. Eeeey, eeeeyyyy, eeeeyyy, nan mode Jimmy Danger

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    1. Jimmy Danger te predi tout bagay. Misye se yon dieu

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  7. wouy, pase m yon ti plim poul

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    1. premye poul kap pase devan w kenbel Kade l, plimenl 🤣

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  8. Wouy, Cheri doudou kilès ki diw pale koze sa ?

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  9. vye biamby jwenn bèl fanm 😭

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  10. Faute politisyen ayisyen

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    1. bon e vre. lè konsa nou benyen Fi a ak pitit 😱

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  12. se diaspora kap mennen. Ti ayisyen lokal se nan fatra sa manje

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    1. nan basement nap dòmi nou gen foli boss. boss kaka. boss mason. boss tète.

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  13. nap manje koko yo nèt. Pa gen kwèdèk 😴

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  14. Ayiti ou se chofè kamyon, amerika ou se Truck🚒 driver. men sak fè diaspora kap mennen an😂

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  15. Nou kanpe tòf wi 💪

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  16. Excellent article. Et aussi, quelle lecture psychologique!

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