Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

lundi 7 juillet 2025

Jovenel Moïse, quatre ans après : silence, impunité, chaos

 

Le 7 juillet 2021 restera à jamais une date sombre dans l’histoire contemporaine d’Haïti. Cette nuit-là, le président en fonction, Jovenel Moïse, a été assassiné dans sa résidence privée, dans des circonstances encore troubles et jamais complètement élucidées. C’est toute une nation qui s’est réveillée sous le choc, stupéfaite par la brutalité de l’acte et la vulnérabilité de ses institutions.

Quatre ans plus tard, la blessure est loin d’être refermée. La justice n’a toujours pas triomphé. Entre manipulations politiques, lenteurs judiciaires et intérêts croisés, le dossier de l’assassinat du président semble prisonnier d’un labyrinthe d’opacité et d’impunité. Pour le peuple haïtien, chaque jour qui passe sans vérité ni réparation est une humiliation supplémentaire.

L’assassinat de Jovenel Moïse a marqué le début d’une phase d’instabilité encore plus aiguë. Le pays est plongé dans un vide institutionnel persistant. Aucun président élu ne lui a succédé. Les structures étatiques se sont désagrégées et les gangs armés ont étendu leur contrôle, semant la peur et la terreur dans les quartiers populaires comme dans les artères vitales de la capitale.

Au-delà de la personne de Jovenel Moïse, c’est l’État haïtien lui-même qui a été frappé cette nuit-là. Le meurtre d’un chef d’État à domicile, sans riposte, sans procès abouti, sans conséquence politique claire, symbolise la faillite d’un système corrompu, affaibli, infiltré et déconnecté du peuple. C’est cette faillite qu’il nous faut aujourd’hui affronter avec courage.

Ce 7 juillet 2025, nous n’oublions pas. Quelle que soit l’opinion que chacun avait du président Jovenel Moïse, son assassinat représente une atteinte grave à la souveraineté nationale. Honorer sa mémoire, c’est surtout réclamer justice, vérité et respect des principes démocratiques que tout peuple mérite.

Plus que jamais, Haïti a besoin d’un sursaut collectif. Ce deuil national prolongé doit se transformer en volonté de refondation. Pour sortir du cycle de la violence, de l’impunité et de la dépendance, il est temps d’élever une nouvelle vision politique : souveraine, inclusive et profondément humaine.

David Irvenson Casimir

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