Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

mardi 15 juillet 2025

Un État responsable ne finance pas l’exode de ses cerveaux

 

Depuis des décennies, nos États — en Afrique comme en Haïti — consacrent d'importantes ressources pour envoyer leurs jeunes étudier à l’étranger, notamment en France, au Canada ou aux États-Unis. Officiellement, il s’agit de former une élite capable de contribuer au développement national. Mais dans la réalité, la grande majorité de ces étudiants ne reviennent jamais.

Chaque année, ce sont des millions investis en bourses, billets d’avion, logements, assurances et frais de scolarité. Une fois diplômés, ces jeunes préfèrent naturellement rester en Occident, où les salaires sont plus élevés et les conditions de vie plus attractives. Peut-on leur en vouloir ? Non. Mais peut-on continuer à financer leur départ avec l’argent du peuple ? Certainement pas.

Autrefois, envoyer des jeunes à l’étranger était une stratégie pertinente, car beaucoup revenaient pour servir leur pays. Aujourd’hui, c’est devenu un investissement à perte, un sacrifice budgétaire qui prive nos systèmes de santé, d’éducation et d’infrastructure de moyens essentiels. On forme pour d’autres, pas pour nous.

Dans ce contexte, un changement de cap est urgent. Nos États doivent renforcer les universités locales, soutenir des programmes de coopération sud-sud, et surtout valoriser ceux qui choisissent de rester ou de revenir. Le développement durable passe par l’ancrage local du savoir et des compétences.

Il faut aussi créer de vraies incitations au retour : des salaires décents, un environnement stable, des opportunités réelles. Car il ne suffit pas d’interdire ou de couper les financements. Il faut offrir une alternative crédible et attractive à l’exil.

En définitive, un État responsable ne finance pas l’exode de ses cerveaux. Il investit dans celles et ceux qui croient encore à leur terre natale et veulent y construire l’avenir. C’est ainsi qu’on bâtit une nation forte, digne et souveraine.

Jameson LEOPOLD 

This article is sponsored by Dalia Store Online and Pati Konbit Pou Demokrasi.

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3 commentaires:

  1. Frednor Mèt Aquin15 juillet 2025 à 08:25

    Woy bondye, men misye pale bagay la 🤭🤦

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  2. Allez tous vous faire foutre. Revenir c'est crever. Rester c'est s'enrichir 💪. Que vous ne nous assistiez plus. On trouvera d'autres moyens pour concrétiser nos rêves.

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  3. Great work plume souveraine 👏

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