Le dernier rapport du Département de la Sécurité intérieure des États-Unis, publié en août 2024, place Haïti à la troisième position mondiale des pays dont les ressortissants dépassent le plus souvent la durée légale de leur séjour sur visa. Selon ce document, environ 27 000 Haïtiens sont restés aux États-Unis après l’expiration de leur visa en 2023.
Ce chiffre place Haïti derrière le Mexique et la Colombie, mais devant des pays comme le Venezuela, le Brésil ou encore la République dominicaine. Cependant, ce qui attire l’attention, c’est que parmi les pays de la Caraïbe concernés, Haïti est le seul pays majoritairement noir à figurer dans ce classement. Cela soulève des enjeux autant politiques que symboliques.
Les autorités américaines évoquent déjà l’instauration de nouvelles mesures dissuasives, telles qu’une caution obligatoire allant jusqu’à 15 000 dollars pour l’obtention de certains types de visa. Une telle mesure, si elle est appliquée à Haïti, pourrait devenir une barrière presque infranchissable pour une population déjà précarisée.
Ce phénomène de dépassement de visa n’est pas une simple question d’indiscipline administrative. Il traduit un malaise profond : insécurité chronique, pauvreté endémique, effondrement des institutions, absence d'opportunités. Rester illégalement aux États-Unis apparaît pour certains comme le moindre mal face à l’effondrement haïtien.
Pourtant, ces actes fragilisent davantage la position d’Haïti sur la scène internationale. Le pays, déjà perçu comme instable, risque de faire face à un durcissement des politiques migratoires, à une stigmatisation accrue de sa diaspora, et à un isolement diplomatique encore plus marqué.
Il est urgent que les autorités haïtiennes s’attaquent aux causes profondes de cette migration incontrôlée. Car tant que les Haïtiens seront contraints de choisir entre l’exil irrégulier et la misère, les rapports ne feront que confirmer l’incapacité d’un État à retenir ses propres enfants.
Jamesley Rolls-Ainé
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