L’Office National d’Assurance (ONA) et le Fonds National de l’Éducation (FNE) sont deux piliers censés garantir un avenir meilleur aux Haïtiens. L’un a pour mission d’assurer la retraite des travailleurs, l’autre de financer l’éducation des enfants. Mais dans les faits, ces deux institutions semblent partager un triste point commun : une gestion contestée et un usage discutable des fonds publics.
À l’ONA, plusieurs sénateurs, députés et hommes d’affaires obtiennent des prêts qualifiés d’exorbitants. Ces crédits s’étendent souvent sur plus de cinquante ans, alors même que certains bénéficiaires ont déjà dépassé la cinquantaine. Un calendrier de remboursement qui soulève des doutes quant à sa faisabilité réelle.
Après avoir vidé de sa substance l’ONA – alimentée par les cotisations des travailleurs – certains acteurs politiques et économiques s’attaquent désormais au FNE. Ce fonds, rappelons-le, provient en grande partie des contributions de la diaspora haïtienne, notamment à travers les frais prélevés sur les transferts et appels internationaux.
Au FNE, des journalistes et responsables politiques bénéficient de contrats jugés fantaisistes par des observateurs. Il a également été révélé qu’un ancien sénateur loue des véhicules blindés au FNE à des tarifs particulièrement élevés, alors que l’institution disposerait de ressources suffisantes pour en acquérir directement.
Cette situation alimente les critiques sur un système où l’opacité et l’impunité semblent dominer. Les promesses d’efficacité et de transparence, formulées lors de la création de ces institutions et à l’arrivée en fonction de leurs dirigeants, paraissent aujourd’hui bien lointaines.
Entre retraites précaires et infrastructures scolaires insuffisantes, la population paie le prix fort. Pour beaucoup, l’ONA et le FNE apparaissent désormais comme deux “frères siamois” du gaspillage, liés par la même culture de mauvaise gestion et de privilèges.
Henry Delphonse
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Fòk ULCC - Unité de Lutte Contre la Corruption panche sou ka FNE a seryezman wi, paske atitid soti ti grenn pwojè pou tante jistifye deblozay m tande nan lari a parèt sispèk. Pwofesè ap mouri tebe, timoun yo grangou nan lekòl yo akoz pa gen kantin, fòk gen yon bagay ki di.
RépondreSupprimerEske Joverlain pat prete yon Kòb nan ONA?
RépondreSupprimerLe Fonds National de l’Éducation (FNE) a rejeté des accusations de détournement de fonds qui circulent sur les réseaux sociaux, les qualifiant de mensongères et infondées. La Directrice Générale, Sterline Civil, a pris la parole sur Radio Caraïbes FM le 13 juin 2025 pour défendre son intégrité. Elle affirme qu’elle n’est pas au FNE pour voler l’argent des enfants et invite quiconque à prouver le contraire. L’institution réaffirme son engagement pour une gestion transparente et en faveur d’une éducation de qualité pour tous.
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