Ce mardi 30 septembre 2025, le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté une résolution majeure visant à transformer la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS) en Haïti. Baptisée « Force de suppression des gangs » (GSF), cette nouvelle mission internationale entend renforcer significativement les capacités sur le terrain afin de contrer l’emprise grandissante des gangs armés. Une décision historique qui intervient après plusieurs mois de violences accrues à Port-au-Prince et dans d’autres villes.
La GSF sera composée de 5 550 membres en uniforme et 50 civils, soit plus du double des effectifs de la précédente mission kényane. Ce renfort inédit marque un changement stratégique, plaçant la communauté internationale dans une posture plus offensive. Le mandat accordé à la force inclut désormais l’autorité d’appréhender les membres présumés de gangs, de mener des opérations ciblées et de sécuriser les infrastructures vitales du pays. Cette approche reflète une volonté de passer d’une mission de soutien à une mission active de stabilisation.
Le mandat initial de la GSF est fixé à douze mois, avec la possibilité de prolongation. Ce calendrier traduit à la fois l’urgence de la situation et la prudence des Nations unies face à une crise aux racines profondes. Les responsables internationaux insistent sur le fait que la réussite de la mission dépendra non seulement de la puissance militaire déployée, mais également d’un accompagnement politique et socio-économique des autorités haïtiennes.
La résolution a été adoptée par 12 voix en faveur, mais n’a pas fait l’unanimité. La Russie, la Chine et le Pakistan se sont abstenus, invoquant des réserves sur le financement de la mission précédente et sur la clarté du mandat. Ces abstentions soulignent la complexité politique entourant l’intervention et la sensibilité des enjeux géopolitiques liés à Haïti. Elles rappellent que la stabilité du pays dépend aussi d’un consensus international.
Du côté haïtien, l’accueil de cette décision est largement favorable. Le Premier ministre Alix Didier Fils-Aimé et le président du Conseil présidentiel Laurent Saint-Cyr ont salué l’initiative comme un pas décisif pour restaurer l’autorité de l’État et créer les conditions d’élections libres. Pour les autorités, cette nouvelle force représente une réponse nécessaire face à une crise sécuritaire qui paralyse le pays et fragilise ses institutions.
Cependant, certains observateurs restent prudents. Ils soulignent que la résolution ne garantit pas à elle seule une sortie de crise. L’efficacité de la GSF dépendra de sa coordination avec les forces locales, du respect des droits humains et d’une stratégie globale incluant le développement économique et la réforme institutionnelle. Haïti se trouve aujourd’hui à un carrefour : la nouvelle force internationale peut offrir un espoir, mais elle devra s’inscrire dans une vision durable pour briser le cycle de violence.
Jamesley Rolls-Ainé
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