Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

samedi 18 octobre 2025

Eliminer les gangs sans résoudre les problèmes sociaux, c'est du « lave men siye atè »

Pour s’attaquer efficacement à l’insécurité en Haïti, il faut d’abord en identifier les causes profondes et structurelles. L’une d’elles demeure l’abandon à la misère et à l’humiliation d’une large partie de la population — habitants des ghettos, paysans, Noirs — marginalisés en raison de leur phénotype et de leur condition socioéconomique. Cette exclusion historique s’est institutionnalisée au fil du temps, créant une société profondément inégalitaire où la pauvreté est devenue un héritage.

À ces causes structurelles s’ajoutent des causes conjoncturelles : la dilapidation des fonds PetroCaribe, l’armement de jeunes par certains politiciens pour conquérir ou conserver le pouvoir, les complicités de secteurs économiques finançant des groupes armés pour protéger leurs entreprises situées à proximité des quartiers populaires, ou encore la distribution d’armes par des agents de l’État pour étouffer les contestations sociales. À cela s’ajoutent des influences extérieures, notamment celles d’acteurs internationaux accusés d’avoir favorisé, par calcul politique ou négligence, des alliances de gangs, comme ce fut le cas sous la supervision d’Helen La Lime.


La pauvreté, matrice de la violence

Dans un pays où une grande partie de la population n’a pas accès aux besoins fondamentaux — se nourrir, boire de l’eau potable, se loger décemment, se soigner, s’instruire —, la paix est impossible. C’est la réalité quotidienne des habitants des bidonvilles : fragilisés, abandonnés, livrés à eux-mêmes.

Dans un tel environnement, les propositions les plus indécentes apparaissent comme des solutions de survie. La misère matérielle finit par se transformer en misère morale : une jeunesse désabusée, un peuple qui ne croit plus à la justice, ni à l’État, ni à la possibilité d’une vie meilleure. C’est dans cette perte d’espérance que la violence s’enracine.


L’exclusion du monde rural : une fracture nationale

Les paysans, véritables gardiens de la terre et de la vie, subissent une autre forme d’exclusion. Marginalisés parce qu’ils viennent des provinces, ils vivent sans routes, sans eau potable, sans électricité, sans écoles, sans infrastructures.

Même pour obtenir un acte de naissance, une carte d’identité ou un passeport, ils doivent se rendre dans les grandes villes, où les attendent humiliation et mépris. Quand la dignité du paysan s’effondre, c’est l’âme du pays qui vacille.

Trop souvent, le fils du paysan devient un bandit : sa violence n’est pas innée, elle est la conséquence d’une longue chaîne de privations. Un enfant sans école, sans repères, sans affection, devient un adulte vulnérable à la dérive.


Le racisme social et la fracture morale

La couleur de peau reste, encore aujourd’hui, un déterminant du statut social. Si un Haïtien doit être mulâtre pour être respecté, accéder à certains lieux ou obtenir des privilèges, il n’est pas étonnant que le pays demeure déchiré.

Les classes sociales devraient se fonder sur le mérite et la contribution économique, non sur la couleur de peau. Pourtant, un Noir instruit et aisé reste limité dans ses possibilités, tandis qu’un mulâtre pauvre bénéficie encore d’avantages symboliques.

Cette hiérarchie raciale, héritée du colonialisme, nourrit une rancune silencieuse et une frustration collective qui fragilisent la cohésion nationale.


Les complicités politiques et économiques

Les dilapidateurs des fonds PetroCaribe, souvent impliqués dans la criminalisation de la vie publique, ont instrumentalisé les gangs pour se protéger de la justice. Des sanctions internationales ont été prises, mais leur effet demeure limité faute de suivi institutionnel.

L’État haïtien doit impérativement restaurer la redevabilité, assainir la vie publique et rompre les liens toxiques entre politique, économie et criminalité. Les groupes armés affirment régulièrement recevoir armes et financements de politiciens, de commerçants et de membres de la bourgeoisie.

Face à cette réalité, la moralisation des élites est une urgence nationale. Il faut refonder la classe dirigeante sur des valeurs de patriotisme, d’intégrité et de justice. La renaissance d’Haïti passera d’abord par une révolution morale, avant d’être institutionnelle.


Une stratégie nationale intégrée

Haïti peut encore être sauvé, mais cela exige une action coordonnée et simultanée. Pendant que la communauté internationale aide à neutraliser les gangs, l’État et les ONG doivent lancer de vastes programmes d’éducation, de réhabilitation et de réinsertion.

Ces politiques publiques doivent inclure :

– la reconstruction des quartiers détruits ;

– le dédommagement des familles victimes ;

– des programmes d’alphabétisation et de formation professionnelle ;

– une politique nationale d’éducation civique pour restaurer la conscience collective ;

– un plan d’emploi pour les jeunes afin d’assécher le vivier de recrutement des gangs.

Mais aucune réforme ne sera durable sans un effort économique massif : relance agricole, création d’emplois locaux, et redistribution équitable des ressources publiques. La sécurité ne peut être dissociée du développement.


Conclusion : la dignité comme socle de la reconstruction

Redonner à l’homme haïtien sa dignité, c’est restaurer sa foi en la société. Redonner espoir, c’est redonner vie. Haïti ne s’en sortira que si chaque citoyen se sent reconnu, protégé et respecté. La justice sociale, la responsabilité politique et la moralisation des élites sont les conditions premières d’une véritable renaissance nationale.

Jameson LEOPOLD

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vendredi 17 octobre 2025

Élections en 3 mois : le dernier coup de théâtre des “génies” du CPT

 

Les “génies” du Conseil présidentiel de transition (CPT) et leurs complices du CEP ont encore trouvé une idée brillante : organiser des élections générales en moins de trois mois, alors qu’ils ont eu près de deux ans pour les préparer. Oui, vous avez bien lu. Deux ans de silence, d’improvisation, de voyages, de promesses creuses… et soudain, les voilà pressés de sauver la “démocratie” haïtienne avant février 2026.

Leur calendrier ressemble plus à une mauvaise blague qu’à un plan électoral. Du 3 au 7 novembre 2025, inscription des partis. Le 10 novembre, publication des agréés. Du 12 au 17 novembre, inscription des candidats. Puis dès le 24 novembre, la campagne débute, et — tenez-vous bien — le premier tour de la présidentielle et des législatives aura lieu le 7 décembre, soit à peine trois semaines après la fin des inscriptions ! Même les pays les plus organisés du monde ne font pas ça.

Et comme si ce n’était pas assez grotesque, le second tour est prévu le 18 janvier 2026, suivi de la publication des résultats définitifs le 31 janvier, pour une investiture présidentielle le 7 février 2026. Autrement dit, en trois mois, un pays sans sécurité, sans routes, sans institutions fonctionnelles, et avec une population traumatisée, devrait “choisir librement” ses dirigeants. Faut-il en rire ou en pleurer ?

Ce plan n’a rien d’un projet démocratique : c’est un stratagème pour gaspiller l’argent de l’État. Une nouvelle pièce du théâtre politique haïtien où chaque acteur connaît déjà son rôle : les uns signent les contrats, les autres encaissent, pendant que le peuple regarde, impuissant. Des millions de gourdes vont circuler sous prétexte d’organisation électorale, mais le seul scrutin réel, c’est celui du partage du butin.

C’est toujours le même scénario : on fabrique une urgence électorale pour justifier le déblocage de fonds, on échoue volontairement, puis on recommence. Le pays n’avance pas, mais certains comptes bancaires, eux, gonflent à vue d’œil. Et pendant qu’ils parlent d’urnes et de bulletins, les balles, elles, continuent de siffler dans les quartiers.

Haïti mérite mieux que ce cirque. Ce peuple n’a pas besoin d’un scrutin improvisé, mais d’une refondation nationale, d’un vrai retour de l’État et de la sécurité. Ce calendrier électoral n’est pas un signe de progrès, c’est le symbole de la décadence politique : un écran de fumée pour masquer un système qui ne vit plus que du mensonge et du vol. À ce stade, ce ne sont pas des élections qu’ils préparent… c’est un braquage électoral à ciel ouvert.

Eric CADET 

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mercredi 15 octobre 2025

 Pendant que la diaspora palestinienne se mobilise, la diaspora haïtienne fait la fête

Pendant que la diaspora chinoise et taïwanaise investit massivement dans leurs pays d’origine, que la diaspora indienne, portée par ses ingénieurs et informaticiens, attire des milliards de dollars d’investissements technologiques en Inde, et que la diaspora irlandaise contribue à moderniser son économie en y attirant des multinationales, la diaspora juive, quant à elle, met sa puissance financière, politique et diplomatique au service de la légitimation des exactions d’Israël à Gaza. La diaspora palestinienne, de son côté, se mobilise activement par des manifestations, des collectes de fonds, du lobbying politique et des campagnes de sensibilisation pour soutenir Gaza et dénoncer les actions d’Israël.

La diaspora haïtienne, elle, semble vivre dans une bulle. Alors qu’Haïti s’enfonce chaque jour davantage dans le chaos, sous la domination de gangs qui pillent, kidnappent, violent et tuent, une partie de cette diaspora consacre son énergie et ses ressources à la bamboche, à l’organisation de soirées et de fêtes. Une attitude incompréhensible face à la tragédie nationale.

Ces communautés ont compris qu’une diaspora n’est pas simplement un groupe de citoyens dispersés, mais une force stratégique capable d’influencer le destin de sa nation. La diaspora haïtienne a pourtant un rôle capital à jouer. Par son poids démographique, économique et politique, elle pourrait faire entendre la voix du peuple haïtien dans les grandes capitales du monde, plaider pour une aide ciblée, dénoncer les ingérences nuisibles, encourager l’investissement productif et soutenir les initiatives locales. Mais, au lieu de devenir une force diplomatique et économique au service du pays, elle s’enferme dans le divertissement et le paraître.

Il ne s’agit pas de nier le droit à la joie, mais de questionner le sens moral et patriotique d’une telle légèreté alors que la nation agonise. Comment peut-on chanter, danser et s’amuser tandis que des enfants meurent, que des familles sont décimées et que la patrie se désagrège ? Comment justifier cette indifférence face à une crise qui devrait, au contraire, susciter la mobilisation la plus large possible ?

Certes, les transferts d’argent envoyés chaque année par les Haïtiens de l’étranger sont indispensables à la survie de milliers de familles. Mais ces gestes, aussi généreux soient-ils, ne suffisent pas à construire une nation. Le véritable engagement se mesure à la capacité d’une diaspora à influencer le destin collectif, à unir ses forces, à peser sur les décisions internationales et à défendre la dignité de son peuple.

L’heure n’est plus à la bamboche ni aux scènes de plaisir. L’heure est à la mobilisation, à la solidarité et à la prise de conscience. Tant que la diaspora haïtienne continuera à se distraire alors que le pays s’effondre, Haïti restera seule, abandonnée et humiliée devant le monde.

Jamesley Rolls-Ainé 

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Le CPT serait plus corrompu que le régime Martelly dilapidateur du fonds PetroCaribe

Depuis plusieurs mois, l’opinion publique haïtienne observe avec consternation les agissements du Conseil présidentiel de transition (CPT). Ce conseil, censé ramener un minimum de stabilité et conduire le pays vers des élections crédibles, semble aujourd’hui embourbé dans les mêmes pratiques que celles qu’il prétendait combattre : corruption, népotisme, clientélisme et enrichissement personnel. Selon plusieurs analystes, 90 % des membres du CPT proviennent des partis politiques, ces mêmes structures qui ont déjà contribué à l’effondrement moral et institutionnel du pays.

Dans son émission Se Sa Nou Vle, diffusée sur Team Rudy Officiel, le journaliste Rudy Sanon a lâché le mardi 13 octobre une bombe médiatique : le CPT serait plus corrompu encore que le régime Martelly, tristement célèbre pour la dilapidation du fonds PetroCaribe. Selon lui, la véritable bataille au sein du Conseil présidentiel n’est pas idéologique ni politique, mais financière : qui recevra le plus de pots-de-vin, qui deviendra le plus riche avant la fin de la transition ? Une accusation lourde, mais qui fait écho au sentiment grandissant de la population face au comportement de certains conseillers.

Il faut rappeler que le pouvoir de Michel Martelly avait marqué un tournant sombre dans la gestion publique haïtienne. Le scandale PetroCaribe, impliquant des milliards de dollars détournés, reste une plaie ouverte dans la mémoire collective. Ce qui choque aujourd’hui, c’est de constater que le CPT, censé incarner la rupture et la moralisation, pourrait être en train de reproduire, voire d’aggraver, les mêmes pratiques de corruption et de gaspillage d’État.

Cette transition, présentée comme une étape vers la refondation politique, tourne au contraire à la farce nationale. Les luttes d’influence, les querelles d’intérêts et les soupçons de collusion se multiplient. Au lieu de servir la nation, le CPT semble devenu un espace de marchandage et de partage de privilèges. L’espoir d’un changement réel s’effrite jour après jour, laissant place à une profonde désillusion.

Face à cette situation, une interrogation brûlante s’impose : peut-on encore faire confiance aux partis politiques haïtiens ? Ces formations, gangrenées par la corruption et le clientélisme, semblent incapables de produire une nouvelle génération de dirigeants intègres et patriotes. La transition actuelle risque de marquer la fin définitive de la crédibilité du système politique haïtien tel qu’il fonctionne depuis 1987.

Certains commencent même à envisager l’impensable : confier temporairement la gestion du pays à une mission internationale d’administration et de gouvernance, composée uniquement d’étrangers, pour assainir les institutions et reconstruire l’État sur de nouvelles bases. Une idée controversée, certes, mais qui reflète le désespoir d’un peuple trahi par ses élites, fatigué d’une corruption devenue le seul langage commun du pouvoir.

Eric CADET 

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mardi 14 octobre 2025

La liste complète des partis politiques à l’origine du CPT qui se dédouanent de son échec

Depuis plusieurs années, le peuple haïtien vit au rythme des crises politiques à répétition. À chaque fois, les mêmes acteurs politiques, recyclés d’un accord à un autre, se présentent comme les sauveurs du pays. Leur dernière création : le Conseil Présidentiel de Transition (CPT), mis en place après l’« Accord politique pour une transition pacifique et ordonnée » du 3 avril 2024. Mais à peine installé, le CPT s’est enlisé dans les mêmes travers qui rongent la politique haïtienne depuis trois décennies.

Le CPT, censé mettre fin à l’instabilité et conduire le pays vers des élections crédibles, n’aura été qu’une mascarade de plus. Les divisions internes, les rivalités de pouvoir, les conflits d’intérêts et la méfiance mutuelle entre les conseillers ont rapidement transformé cette instance en champ de bataille politique. Résultat : aucun progrès concret, aucune avancée sérieuse vers la sécurité, la gouvernance ou le retour à l’ordre constitutionnel.

Pourtant, les partis politiques à l’origine de ce désastre se montrent aujourd’hui prêts à recommencer. Les mêmes qui ont désigné les membres du CPT, les mêmes qui ont imposé leurs représentants et dicté la feuille de route, s’activent déjà dans les coulisses pour accoucher d’un nouveau conseil de transition. Comme si l’échec du premier ne suffisait pas, ils prétendent encore une fois « sauver » la nation de la crise qu’ils ont eux-mêmes aggravée.

Il faut rappeler qui sont ces architectes du CPT. Parmi eux, des regroupements comme l’Accord du 21 décembre 2022, l’Accord de Montana, le Collectif des partis politiques du 30 janvier, la Plateforme RED/EDE, le Parti Pitit Desalin, Fanmi Lavalas, ainsi que des entités issues de la société civile et du secteur privé. Tous se sont entendus pour partager les sièges, tout en se disputant l’influence politique et diplomatique sur la scène nationale.

Le Collectif du 30 janvier mérite une attention particulière, car il regroupait plusieurs partis influents : PHTK, LAPEH, OPL, UNIR, GREH, MOPOD, et parfois même Pitit Desalin et RDNP. Ces formations politiques, malgré leurs divergences idéologiques apparentes, ont trouvé un terrain d’entente lorsqu’il s’est agi de se tailler une place dans la transition. Leur objectif n’était pas de refonder l’État, mais de rester dans le jeu du pouvoir, coûte que coûte.

Ce jeu cynique a produit un CPT sans légitimité populaire, sans cohérence politique et sans vision nationale. En moins de six mois, les divisions ont éclaté au grand jour : querelles d’ego, alliances brisées, accusations de corruption, et interventions étrangères à peine dissimulées. Le peuple, lui, est resté spectateur d’une farce institutionnelle où les intérêts partisans l’ont encore une fois emporté sur l’intérêt général.

Aujourd’hui, les mêmes acteurs qui ont échoué reviennent avec les mêmes discours : « sauver la transition », « rétablir la stabilité », « préparer les élections ». Mais comment croire à la sincérité de ceux qui ont transformé chaque accord en opportunité personnelle ? Comment espérer un changement réel avec les mêmes visages, les mêmes stratégies et les mêmes mensonges ?

L’histoire récente d’Haïti ressemble à une boucle sans fin : les accords politiques se succèdent, les transitions se multiplient, et le pays s’enfonce. L’Accord de Montana promettait une refondation, celui du 21 décembre une stabilité, celui du 3 avril une sortie pacifique. Aucun n’a tenu parole. Parce que ce ne sont pas les textes qui manquent, mais la volonté, la probité et la vision.

La vérité est simple : tant que les mêmes partis politiques — PHTK, Lavalas, EDE, KID, AAA, OPL, Pitit Desalin, Fusion, REN, RED, 21 Desanm, UNIR, Vérité, Inite — continueront à monopoliser la scène politique, aucune transition ne réussira. Ce sont les architectes de l’échec qui se déguisent en réformateurs. Ils ne cherchent pas à reconstruire Haïti, mais à préserver leur part du gâteau.

Haïti n’a pas besoin d’une nouvelle transition. Elle a besoin d’une rupture totale avec ce système politique pourri, où les mêmes visages tournent en rond au détriment du peuple. Tant que la société haïtienne n’imposera pas une nouvelle génération politique, libre des accointances et des compromissions, le pays restera prisonnier d’un cycle infernal de trahisons, de promesses et d’échecs programmés.

Harry JULES 

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lundi 13 octobre 2025

Quand les Haïtiennes violées dans leur enfance brisent le silence

Depuis une semaine, de nombreuses femmes haïtiennes sortent de leur silence. Elles brisent des années de peur, de honte et de culpabilité pour raconter les violences sexuelles qu’elles ont subies dans leur enfance. Leurs témoignages bouleversent, mais ils révèlent aussi une réalité longtemps étouffée au sein de la société haïtienne.

Ces femmes décrivent des scènes d’horreur vécues alors qu’elles n’étaient encore que des fillettes. Certaines ont été abusées par des proches, d’autres par des figures respectées de leur communauté : professeurs, voisins, pasteurs ou même membres de leur propre famille. Les récits se ressemblent par la douleur, le silence imposé et la peur de ne pas être crues.

Ce mouvement de libération de la parole met à nu une culture du silence profondément ancrée. En Haïti, les victimes de viol sont souvent stigmatisées, alors que les agresseurs bénéficient d’une impunité presque totale. Beaucoup de femmes racontent qu’on leur avait conseillé d’oublier, de « tourner la page », ou de « protéger la réputation » de leur famille.

Pourtant, ces prises de parole publiques marquent un tournant. Les réseaux sociaux deviennent un espace où les victimes trouvent enfin une oreille attentive et solidaire. Elles se soutiennent entre elles, et certaines demandent désormais que justice soit faite. Ce mouvement rappelle que le viol n’est pas seulement une blessure individuelle, mais une plaie sociale.

Les autorités, jusqu’ici silencieuses, sont désormais interpellées. Des voix s’élèvent pour exiger des enquêtes, des condamnations et une réforme profonde du système judiciaire haïtien, souvent corrompu et indifférent face aux crimes sexuels. La société civile appelle également à une meilleure éducation à la protection des enfants et à la sensibilisation dans les écoles.

Ces témoignages, aussi douloureux soient-ils, représentent un espoir. L’espoir qu’enfin, la parole des femmes haïtiennes ne soit plus étouffée. L’espoir qu’un jour, la justice triomphe du silence et que les enfants d’Haïti puissent grandir sans la peur des monstres qui se cachent derrière les apparences.

Jackson Junior Joseph 

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Donald Trump gagne 33 000 $ par mois, tandis que chaque membre du CPT gagne 75 000 $

En Haïti, la nouvelle a de quoi révolter plus d’un. Selon un rapport publié par le Réseau National de Défense des Droits Humains (RNDDH), chaque membre du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) toucherait près de dix millions de gourdes par mois, soit environ 75 000 dollars américains. Une somme vertigineuse dans un pays où la majorité de la population vit dans la misère la plus extrême.

À titre de comparaison, le président des États-Unis, la première puissance mondiale, perçoit un salaire annuel de 400 000 dollars, soit environ 33 000 dollars par mois. Autrement dit, un conseiller présidentiel haïtien gagne plus du double du président américain. Une situation qui dépasse l’entendement et met en lumière les dérives de la gouvernance actuelle en Haïti.

Le rapport du RNDDH détaille en effet un ensemble d’avantages exorbitants : primes, cartes de carburant, allocations pour conjoints, cartes de débit, frais de « renseignement », et même des budgets pour résidences et nourriture. Au total, la rémunération mensuelle d’un seul conseiller équivaut au budget annuel de plusieurs institutions publiques du pays.

Cette situation a suscité une profonde indignation dans l’opinion publique. Beaucoup y voient un symbole du détournement des priorités nationales, alors que les hôpitaux manquent de matériel, les enseignants ne sont pas payés et les quartiers populaires sont abandonnés aux gangs. La transition, censée ramener la stabilité et préparer des élections, s’est transformée en machine à privilèges pour quelques-uns.

Le contraste avec le modèle américain est encore plus frappant. Aux États-Unis, le salaire présidentiel est fixé par la loi depuis des décennies et reste soumis à la transparence budgétaire. En Haïti, au contraire, les rémunérations du pouvoir transitoire échappent à tout contrôle public, et aucune justification sérieuse n’a été donnée quant à ces montants faramineux.

En fin de compte, cette comparaison entre Haïti et les États-Unis illustre crûment l’inversion des valeurs dans la gestion politique haïtienne. Là où d’autres nations valorisent le service public et la reddition de comptes, le pouvoir en Haïti semble confondre transition et enrichissement. Une honte nationale de plus, qui révèle combien l’élite dirigeante reste déconnectée de la réalité du peuple.

Jamesley Rolls-Ainé 

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