Fondateur du média

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Jameson LEOPOLD est Travailleur social et Gestionnaire. Il a fait des études de maîtrise en Sciences du développement à la Faculté d’Ethnologie et en Conseil et expertise en action publique à l’Université Toulouse 1 Capitole. Il est reconnu comme consultant en migrations et réintégration (déportation, retour volontaire et fuite des cerveaux), en renforcement institutionnel (création d’organisations, élaboration et gestion de projets) et en évaluation de projets. Fort de trois années d’études en linguistique, il a fondé Plume Souveraine et occupe actuellement le poste de directeur de la communication au sein du parti Konbit Pou Demokrasi.

jeudi 31 juillet 2025

🔴 Quand Rudy Sanon se donne pour mission de démolir la presse traditionnelle haïtienne

Dans un paysage médiatique haïtien gangréné par les intérêts personnels, la corruption et des liens troubles avec des groupes armés, la voix de Rudy Sanon résonne comme un souffle de vérité. Par ses prises de position tranchées, ses dénonciations publiques et ses vidéos largement relayées, il s’impose comme l’un des rares citoyens à oser pointer du doigt les dérives d’une presse traditionnelle longtemps intouchable.

Son travail, vivement critiqué par certains cercles puissants, est pourtant salué par une grande partie de la population, lassée de voir des journalistes transformer l’information en marchandise. Grâce à Rudy Sanon, des figures médiatiques jusque-là protégées, comme Guerrier Henri, doivent désormais répondre de leurs accointances présumées avec des gangs, et de leur enrichissement personnel suspect.

Ce jeudi 31 juillet, c’est Garry Pierre Paul Charles, journaliste senior et PDG de la radio Scoop FM, qui se retrouve dans la ligne de mire de Sanon. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, Rudy l’accuse ouvertement d’être complice de l’élite mafieuse qui tient le pays sous sa coupe. Une attaque directe, certes, mais qui provoque un électrochoc dans l’opinion publique et soulève une question fondamentale : les médias haïtiens sont-ils vraiment indépendants ?

Ce que fait Rudy Sanon n’a rien d’une campagne de diffamation gratuite. Grâce à lui, plusieurs personnalités politiques ayant pillé l’État sont aujourd’hui en fuite. Guerrier Henri, journaliste influent, n’a pas échappé à ce vent de vérité. Sanon brise un tabou : celui de l’impunité dans la presse. Trop souvent, certains journalistes manipulent l’opinion, protègent des intérêts inavoués ou servent de relais aux puissants. Rudy, lui, éclaire les zones d’ombre.

Son combat, bien que risqué, est essentiel pour la reconstruction morale d’Haïti. En exigeant la transparence dans le journalisme, il force un débat plus large sur la responsabilité des médias dans la crise actuelle. Le temps est révolu où le micro servait de bouclier contre toute exigence de redevabilité.

À travers son émission Se sa nou vle, Rudy Sanon interpelle les citoyens. Il les invite à ne plus avaler l’information sans recul, mais à questionner, analyser, et demander des comptes à ceux qui parlent au nom du peuple. Dans un pays au bord du gouffre, son engagement fait figure d’éveil collectif — celui d’un peuple qui ne veut plus se laisser manipuler, et d’un homme qui a choisi de ne pas se taire.

Eric CADET 

🔴 Ce que signifie être président : l’exemple de Lula au Brésil

Depuis son retour au pouvoir en janvier 2023, le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva a placé la lutte contre la faim au cœur de son agenda politique. Héritant d’un pays fortement marqué par la pauvreté et l’insécurité alimentaire, Lula a rapidement remis en marche des programmes sociaux emblématiques de ses précédents mandats. L’objectif était clair : faire sortir le Brésil du "Hunger Map" des Nations Unies, symbole de la faim endémique.

Parmi les mesures phares figurent la relance du programme Bolsa Família, l’expansion des cantines scolaires, le soutien à l’agriculture familiale et la création de banques alimentaires dans les zones les plus touchées. Ces politiques ont permis à des millions de Brésiliens de retrouver un accès stable à une alimentation suffisante, saine et variée. Le gouvernement a également renforcé les politiques de distribution des revenus et les aides d’urgence, notamment en direction des femmes et des enfants.

En 2025, le Brésil a officiellement quitté la carte mondiale de la faim de l’ONU. Selon les données compilées par le gouvernement et la FAO, environ 24,4 millions de personnes ont été sorties de l’insécurité alimentaire sévère. Si l’on prend en compte l’insécurité alimentaire modérée, ce chiffre grimpe à plus de 40 millions de bénéficiaires, confirmant l’efficacité de l’approche brésilienne en matière de lutte contre la faim.

Cette réussite n’est pas seulement technique ; elle est également politique. Lula a su rallier autour de lui une large coalition sociale, mobilisant les municipalités, les mouvements populaires, les églises et les syndicats dans un effort collectif pour garantir le droit fondamental à l’alimentation. L’approche participative du gouvernement a permis d’adapter les solutions aux réalités locales, tout en maintenant une vision nationale cohérente.

La sortie du Brésil du Hunger Map est une victoire symbolique sur la pauvreté extrême, mais elle reste fragile. Lula lui-même a rappelé que la faim peut revenir si les politiques sociales sont abandonnées ou mal gérées. Le défi pour les années à venir sera de pérenniser ces avancées et de continuer à réduire les inégalités structurelles qui nourrissent la précarité.

En conclusion, l’expérience brésilienne montre qu’il est possible de lutter efficacement contre la faim à grande échelle, à condition d’y consacrer une volonté politique forte, des moyens conséquents et une vision humaine du développement. Lula Inácio da Silva, en relançant cette bataille nationale contre la faim, a redonné espoir à des millions de familles brésiliennes et replacé son pays parmi les exemples à suivre en matière de justice sociale.

Frantz Fritz Petit

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🔴Guerrier Henri inscrit dans la base mondiale des personnes recherchées

La Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ) a émis un avis de recherche contre le journaliste Guerrier Henri. Cette décision fait suite à son absence remarquée à une convocation judiciaire prévue pour le lundi 28 juillet 2025.

Selon les informations communiquées par la DCPJ, Guerrier Henri est soupçonné de liens avec la structure dénommée « Viv Ansanm », que les autorités haïtiennes considèrent comme une coalition terroriste impliquée dans des actes déstabilisateurs.

Parallèlement à ces accusations, le journaliste est également visé pour des faits présumés d’enrichissement illicite et de blanchiment d’argent. Ces éléments ont motivé la saisie d’Interpol afin d’activer un mandat de recherche international.

Cette affaire suscite de vives réactions dans la sphère médiatique et politique. Certains dénoncent une instrumentalisation de la justice à des fins politiques, tandis que d'autres appellent à laisser la justice suivre son cours.

Sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, l’avis de recherche circule abondamment, alimentant débats et polémiques. Le silence de Guerrier Henri depuis la diffusion du mandat renforce le climat d’incertitude.

Dans l’attente d’un éventuel retour de l’intéressé ou d’un développement judiciaire, ce dossier s’ajoute à la longue liste des tensions qui marquent l’actualité haïtienne.

Jamesley Rolls-Ainé 

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mercredi 30 juillet 2025

🔴 Faire l’amour de temps en temps est bon pour la santé

Dans un monde rythmé par le stress, l’angoisse sociale et l’isolement affectif, la sexualité reste un besoin fondamental souvent négligé. Pourtant, selon plusieurs études médicales et psychologiques, avoir une activité sexuelle régulière – même occasionnelle – peut avoir des effets positifs sur la santé physique et mentale.

D’abord, sur le plan biologique, faire l’amour libère des hormones comme l’endorphine, la dopamine et l’ocytocine. Ces substances, bien connues pour leurs effets bénéfiques, contribuent à réduire le stress, à améliorer la qualité du sommeil et à renforcer le système immunitaire. Ainsi, pour beaucoup, c’est une manière simple et naturelle de lutter contre l’anxiété du quotidien.

Ensuite, au-delà des bénéfices physiologiques, l’acte sexuel joue également un rôle essentiel dans la stabilité émotionnelle. Il favorise la complicité dans les relations, renforce les liens affectifs, et permet une forme de communication intime que les mots ne suffisent pas toujours à exprimer. En effet, il s’agit d’un langage du corps, souvent sous-estimé dans nos sociétés de plus en plus désincarnées.

Par ailleurs, faire l’amour de temps en temps, ce n’est pas simplement satisfaire une pulsion : c’est aussi nourrir une part essentielle de l’être humain. En l’absence de rapports prolongés, certaines personnes peuvent souffrir de frustrations silencieuses, de troubles de l’humeur, voire de difficultés relationnelles. Dans cette perspective, le sexe peut agir comme une forme d’équilibre personnel.

Cependant, il ne s’agit pas ici de promouvoir une sexualité frénétique ou mécanique. Au contraire, il est question de rappeler que, pratiqué avec respect et consentement, l’acte sexuel peut devenir un véritable facteur de bien-être global. De plus, il améliore l’humeur, la confiance en soi, et parfois même la concentration et la productivité.

En somme, faire l’amour de temps en temps, c’est entretenir un lien avec soi-même et avec l’autre. C’est écouter son corps, cultiver sa vitalité, et reconnaître que le plaisir fait aussi partie des conditions d’une vie saine et équilibrée.

Rony Motlaire Jean

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🔴 Réginald Boulos peut-il être arrêté par l’État haïtien à sa déportation ?

Depuis la circulation d’informations sur une possible déportation de Réginald Boulos par les autorités américaines, une question brûle les lèvres : l’État haïtien est-il en position – voire en devoir – d’arrêter l’ancien homme d’affaires à son retour sur le territoire national ?

Les États-Unis l’accuseraient d’avoir financé des gangs armés opérant en Haïti, une allégation grave dans un pays en proie à une crise sécuritaire sans précédent. Si ces accusations sont fondées, l’arrestation de M. Boulos ne serait pas seulement légitime, elle relèverait d’un impératif moral, politique et juridique.

Contrairement à de nombreux Haïtiens déportés pour des délits commis sur le sol américain, relâchés dès leur arrivée à l’aéroport de Port-au-Prince, le cas Boulos présente une singularité importante. Les faits qui lui sont reprochés auraient été commis en Haïti, avec des conséquences directes sur l’ordre public, la stabilité institutionnelle et la vie de milliers de citoyens. Il ne s’agit donc pas d’une affaire relevant de la coopération judiciaire internationale, mais d’un crime de droit commun relevant pleinement de la juridiction haïtienne.

Le droit haïtien, notamment à travers son Code pénal et ses lois sur le crime organisé, la sécurité publique et le financement du terrorisme, donne au système judiciaire les moyens nécessaires pour engager des poursuites contre toute personne soupçonnée de soutien matériel aux groupes armés. Le nom de l’accusé, aussi influent soit-il, ne devrait en aucun cas faire obstacle à l’application de la loi.

Certains évoquent toutefois le poids politique et économique de Réginald Boulos pour justifier une éventuelle inertie. Une telle posture serait catastrophique. Alors que la nation vit l’une des périodes les plus sombres de son histoire récente, toute tolérance vis-à-vis de présumés architectes de l’insécurité renforcerait l’idée d’une justice à deux vitesses.

Le Conseil Présidentiel de Transition est à un tournant décisif. Ce dossier pourrait devenir le symbole d’une rupture avec l’impunité qui gangrène l’État haïtien depuis des décennies. Plus qu’un geste politique, l’arrestation de Réginald Boulos, si les faits sont confirmés, serait un acte de justice. Un signal fort, attendu depuis trop longtemps, en faveur d’un État de droit véritablement souverain.

Eric Cadet 

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🔴 Vinicius Junior, l’un des rares à dénoncer publiquement le racisme dans le football

Beaucoup d’Haïtiens qui critiquent Vinicius Junior ne le font pas pour des raisons strictement sportives. Leur hostilité vient souvent de leur préférence pour l’équipe d’Argentine, éternelle rivale du Brésil. Cette rivalité sportive finit par brouiller leur jugement, même sur des questions aussi graves que le racisme.

Le plus étonnant, c’est que ces critiques viennent parfois de personnes qui, dans leur propre vie, subissent ou dénoncent le racisme. Pourtant, quand Vinicius Junior prend position contre les insultes racistes qu’il reçoit, ils le traitent de provocateur, d’arrogant ou de pleurnicheur.

Mais que dire alors de leur indulgence envers des joueurs comme Enzo Fernandez ? Lorsqu’un comportement ouvertement raciste est signalé de la part d’un joueur argentin, ces mêmes Haïtiens trouvent des excuses, minimisent les faits ou détournent le regard.

Cette contradiction est troublante. Elle montre à quel point la passion du football peut pousser certains à trahir leurs propres valeurs, juste pour défendre une couleur de maillot. La cause noire ne devrait pourtant pas s’arrêter aux frontières de la préférence sportive.

Vinicius Junior, qu’on l’aime ou non, est aujourd’hui l’une des rares figures du football à dénoncer publiquement le racisme. Il le fait avec courage, dans un environnement où beaucoup préfèrent se taire pour protéger leur image ou leur carrière.

Refuser de le soutenir, ou pire, l’attaquer à cause de son engagement, c’est envoyer un message dangereux : celui que la lutte contre le racisme n’a de valeur que lorsqu’elle vient de quelqu’un qu’on aime. Et cela, c’est une trahison silencieuse.

Patrick Philogène

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🔴 Entre toutes, je choisis Bedjine

Bedjine est aujourd’hui l’une des chanteuses les plus talentueuses d’Haïti. Sa voix puissante, douce et remplie d’émotions fait vibrer des milliers de fans. Dans un pays où la musique est une langue à part entière, elle a su toucher le cœur du public.

Mais si elle maîtrise parfaitement la scène, Bedjine est parfois moins à l’aise devant les micros des journalistes. Elle s’exprime difficilement, elle ne parle pas français, et ses interventions médiatiques manquent parfois de structure. Cela fait réagir, certains la critiquent.

Or, Bedjine n’est pas une exception. Dans le monde entier, plusieurs artistes mondialement reconnus ont connu ou connaissent les mêmes difficultés. Célèbre exemple : Céline Dion, au début de sa carrière, parlait très mal anglais, ce qui ne l’a pas empêchée de devenir une légende. Même Bob Marley n'était pas un grand orateur, mais sa musique parlait pour lui.

Il est important de rappeler que le talent artistique ne dépend pas du niveau d'études ni de l'aisance à s’exprimer. De nombreux artistes brillent par leur voix, leur pinceau, ou leur instrument, sans pour autant être des intellectuels ou des communicateurs publics.

Bedjine, comme d’autres avant elle, incarne cette vérité : l’essence de l’art, c’est l’émotion, pas la perfection linguistique. Elle chante bien, elle touche les gens, elle fait danser, pleurer, réfléchir. C’est cela, son langage.

Ainsi, ses maladresses verbales ne diminuent en rien son génie musical. L’histoire retiendra sa voix, pas ses hésitations en interview. Et c’est probablement ce qu’elle souhaite avant tout.

André Charlemagne

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mardi 29 juillet 2025

🔴 25 millions de dollars pour celui qui livre Nicolás Maduro aux Américains

Tout d’abord, les États-Unis ont récemment renouvelé leur offensive contre le président vénézuélien Nicolás Maduro en offrant une récompense de 25 millions de dollars pour toute information menant à son arrestation. En effet, Washington l’accuse d’être à la tête du Cartel de los Soles, un réseau de narcotrafiquants opérant depuis les plus hautes sphères du pouvoir.

Par ailleurs, Maduro n’est pas seul dans le viseur. Diosdado Cabello Rondón, bras droit du président, est lui aussi visé par une récompense équivalente de 25 millions. De son côté, Vladimir Padrino López, ministre de la Défense, fait également l’objet d’une prime, fixée cette fois à 15 millions de dollars.

En ce sens, le Cartel de los Soles est présenté par les autorités américaines comme une organisation criminelle impliquant des officiers militaires de haut rang dans le trafic de cocaïne à destination des États-Unis, via l’Amérique centrale et les Caraïbes. D’ailleurs, le nom « Soles » provient des insignes dorés que portent les généraux vénézuéliens.

De plus, ces accusations ne sont pas nouvelles. En 2020, sous l’administration Trump, un acte d’inculpation avait déjà été lancé contre Maduro et plusieurs responsables vénézuéliens pour narcoterrorisme. Aujourd’hui, l’administration Biden reprend cette stratégie, en l’élargissant et en la rendant plus visible sur la scène internationale.

Cependant, le régime de Caracas rejette fermement ces accusations. Selon lui, il s’agirait d’une manipulation politique destinée à fragiliser le gouvernement et à justifier d’éventuelles actions hostiles. En d’autres termes, les autorités vénézuéliennes dénoncent une ingérence dans leurs affaires internes.

Enfin, ce durcissement américain intervient alors que Maduro entame un troisième mandat controversé, que plusieurs puissances occidentales considèrent comme illégitime. Ainsi, cette prime symbolise une escalade de plus dans la confrontation entre Washington et le régime chaviste.

Timofei Egorovitch Pravdine

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🔴 Si le communisme n’a pas pu éradiquer le racisme, ce n’est pas le capitalisme qui y parviendra

Le marxisme classique a toujours placé la lutte des classes au cœur de l’histoire. Dans les sociétés communistes telles que l’URSS, la Chine maoïste ou Cuba castriste, l’objectif affiché était la suppression des classes et la création d’une société égalitaire. En abolissant la propriété privée des moyens de production, on croyait effacer les inégalités économiques. Mais cet idéal n’a jamais signifié la fin des discriminations raciales ou culturelles (Balibar & Wallerstein, 1990). Car si le capitalisme fabrique des inégalités sociales, le communisme n’a pas su désarmer les préjugés raciaux profondément enracinés.

Prenons l’exemple de l’Union soviétique. Officiellement, l’URSS se voulait "fraternelle", prônant l’internationalisme socialiste. En pratique, les populations asiatiques ou caucasiennes (Ouzbeks, Tadjiks, Tchétchènes, Arméniens) ont souvent été stigmatisées. Staline est allé jusqu’à déporter en masse certains peuples — Tatars de Crimée, Tchétchènes, Ingouches — sous prétexte de trahison durant la Seconde Guerre mondiale (Martin, 2001). Ces politiques n’étaient pas présentées comme racistes, mais comme des mesures de sécurité. Or, elles révélaient une hiérarchisation ethnique implicite, où le Soviétique modèle restait européen et russophone.

En Bulgarie, satellite de l’URSS, cette logique a pris une tournure ouvertement assimilationniste. Le régime de Todor Jivkov, dans les années 1980, a mené une politique de "renaissance nationale" forçant les Turcs bulgares à adopter des noms slaves, interdisant leur langue et niant leur culture (Neuburger, 2004). Cette politique a provoqué l’exil de près de 300 000 personnes vers la Turquie. Les Roms, eux, restaient confinés à des emplois subalternes et invisibilisés dans l’espace public. Le communisme bulgare, au nom de l’unité nationale, masquait mal un nationalisme ethnique majoritaire.

À Cuba, la révolution castriste de 1959 s’est présentée comme une rupture radicale avec le racisme. Fidel Castro proclamait que le racisme avait été "éradiqué par décret". Pourtant, selon De la Fuente (2001), les Afro-Cubains sont restés sous-représentés dans les institutions, cantonnés à des emplois précaires, et exclus des réseaux de pouvoir. Le racisme a simplement changé de visage : il est devenu tabou, non-dit, mais toujours actif. Les quartiers les plus pauvres de La Havane sont aujourd’hui majoritairement noirs. Derrière le discours révolutionnaire, la hiérarchie raciale n’a pas disparu — elle s’est simplement tue.

La Chine maoïste offre une autre illustration. Mao Zedong prétendait construire une société sans classes, mais dans les faits, l’ethnie majoritaire Han a imposé ses normes. Les Ouïghours, Tibétains ou Mongols étaient perçus comme "arriérés", "non-éduqués", ou "obstacles au progrès" (Sautman, 2000). Le centralisme culturel a marginalisé leurs langues, leurs traditions et leurs identités. Le racisme ne s’exprimait pas avec des insultes, mais par l’exclusion systématique du modèle national dominant.

Dans tous ces cas, la disparition des classes sociales n’a pas entraîné celle du racisme. L’erreur du communisme fut de croire que l’économique suffisait à tout régler. Or, la race est une construction sociale autonome, avec sa propre logique, ses institutions, ses traumatismes et ses mécanismes de reproduction (Gilroy, 1993). En réalité, qu’ils soient communistes ou capitalistes, les États ont rarement engagé une remise en cause structurelle du racisme. Leur unique réponse a souvent été la mise en place de programmes d’"intégration", supposant que les minorités s’adaptent à la norme dominante, sans que celle-ci soit questionnée. Cette stratégie d’intégration, qui prétend inclure sans transformer, s’avère souvent insuffisante pour combattre des hiérarchies raciales profondément enracinées.

En conclusion, les sociétés communistes ont parfois renversé l’ordre économique, mais elles ont rarement déconstruit les logiques raciales héritées du colonialisme et du nationalisme. Le projet révolutionnaire reste incomplet tant qu’il ne place pas la lutte contre le racisme au même rang que la lutte des classes. Pour libérer pleinement l’homme, il ne suffit pas de briser ses chaînes économiques : il faut aussi briser les miroirs déformants du regard racial.


📚 Bibliographie

Balibar, Étienne & Wallerstein, Immanuel. Race, nation, classe : Les identités ambiguës. La Découverte, 1990.

De la Fuente, Alejandro. A Nation for All: Race, Inequality, and Politics in Twentieth-Century Cuba. University of North Carolina Press, 2001.

Gilroy, Paul. The Black Atlantic: Modernity and Double Consciousness. Harvard University Press, 1993.

Martin, Terry. The Affirmative Action Empire: Nations and Nationalism in the Soviet Union, 1923–1939. Cornell University Press, 2001.

Neuburger, Mary. The Orient Within: Muslim Minorities and the Negotiation of Nationhood in Modern Bulgaria. Cornell University Press, 2004.

Sautman, Barry. “Is Xinjiang an Internal Colony?” Inner Asia, vol. 2, no. 2, 2000, pp. 239–271.

Vladimir Guerrero

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🔴 Plus de 500 millions d’armes à feu sont en circulation aux Etats-unis

Les États-Unis détiennent aujourd’hui un record mondial qui suscite de vives préoccupations : plus de 500 millions d’armes à feu sont en circulation dans le pays. Ce chiffre colossal dépasse largement le nombre d’habitants, estimé à un peu plus de 330 millions. Autrement dit, il y a environ 1,5 arme par personne sur le territoire américain. Ce phénomène est unique au monde et s’explique par une culture profondément ancrée du port d’armes, protégée par le deuxième amendement de la Constitution.

Les statistiques révèlent une croissance rapide et continue. En 2018, une étude du Small Arms Survey estimait à environ 393 millions le nombre d’armes civiles aux États-Unis. Quatre ans plus tard, l’Association nationale des industries des armes à feu (NSSF) parlait déjà de plus de 491 millions. Et aujourd’hui, les données compilées par The Trace et d’autres sources fiables évoquent un total supérieur à 500 millions d’armes détenues par des civils.

Cette prolifération massive s’accompagne de conséquences préoccupantes. Les États-Unis enregistrent l’un des taux de violence armée les plus élevés parmi les pays développés. Fusillades de masse, homicides, suicides par arme à feu : les chiffres sont alarmants. La présence massive d’armes facilite aussi leur accès illégal, alimentant la criminalité dans plusieurs grandes villes américaines.

Pourtant, malgré les drames répétés, le débat sur la régulation reste profondément polarisé. Une partie importante de la population, soutenue par des lobbys puissants comme la NRA, s’oppose farouchement à toute forme de restriction. De leur côté, d'autres citoyens et élus réclament un contrôle plus strict, notamment sur les ventes, les vérifications d’antécédents ou encore l’accès aux armes semi-automatiques.

La pandémie de COVID-19 a encore accéléré la demande d’armes, nourrie par des sentiments d’insécurité et de méfiance vis-à-vis du gouvernement. Des millions d’Américains, parfois pour la première fois, ont acheté une arme, contribuant à faire exploser les chiffres. Ce phénomène montre à quel point l’arme à feu est perçue non seulement comme un outil de défense, mais aussi comme un symbole d’indépendance personnelle.

En conclusion, les États-Unis se trouvent face à une réalité unique : une société où la possession d’armes est plus courante que la possession d’un passeport. Ce fait, bien que culturellement enraciné, continue d’alimenter des tensions politiques et sociales. Il pose surtout une question cruciale : peut-on concilier liberté individuelle et sécurité collective dans un pays où les armes sont omniprésentes ?

Timofei Egorovitch Pravdine

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🔴 Quand j’ai compris que ma peau noire était belle, j’ai arrêté les crèmes éclaircissantes

Pendant plusieurs années, j’ai eu honte de ma couleur de peau. Influencé par les standards de beauté véhiculés dans mon entourage, à la télévision ou dans les publicités, j’ai commencé à utiliser des crèmes éclaircissantes. J’étais convaincu que pour être accepté, aimé, respecté, je devais paraître plus clair. Blanchir ma peau, c’était pour moi une façon de fuir le rejet que je croyais lié à ma noirceur.

Je me regardais dans le miroir sans vraiment m’aimer. Chaque nuance plus foncée sur mon corps devenait un défaut à corriger. Les produits que j’utilisais abîmaient ma peau, mais je continuais. Je pensais qu’en devenant plus clair, je serais plus beau, plus digne, plus désirable. C’était une forme de violence douce, quotidienne, que je m’infligeais en silence.

Puis, au fil de mes voyages en Europe, une autre réalité m’a frappé. J’ai rencontré des femmes blanches, issues de cultures différentes, qui ne voyaient pas la beauté comme on me l’avait apprise. Plusieurs d’entre elles me disaient qu’elles étaient attirées par les hommes très noirs, qu’elles admiraient la profondeur de cette couleur, sa noblesse, son intensité. Au début, j’étais surpris, presque incrédule.

Mais plus les rencontres s’enchaînaient, plus ce message revenait. Et peu à peu, quelque chose a commencé à changer en moi. Je me suis interrogé : pourquoi ai-je voulu effacer ce que d’autres admirent ? Pourquoi cette honte de ce que je suis naturellement ? C’est à ce moment que j’ai compris que j’avais été victime d’un conditionnement, d’une aliénation invisible mais puissante.

J’ai alors arrêté les crèmes. Ce ne fut pas facile au début. Il fallait réapprendre à me voir autrement, à me réconcilier avec mon image, à redonner de la valeur à ce que j’avais appris à détester. Mais plus j’acceptais ma peau noire, plus je me sentais libre, fort, authentique. Ma peau reprenait vie, et moi aussi.

Aujourd’hui, je suis noir, et fier de l’être. Ma couleur n’est plus une faiblesse à corriger, mais une richesse à revendiquer. Ce que je voulais cacher autrefois est devenu une part essentielle de mon identité. Être noir, très noir, n’est plus pour moi un fardeau, mais une puissance tranquille, une beauté profonde que je n’échangerais pour rien au monde.

Sébastien Roumer

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lundi 28 juillet 2025

🔴 Quand le sexe règne sur les réseaux haïtiens

Sur les réseaux sociaux haïtiens, un phénomène inquiétant se répand : la banalisation du sexe comme contenu principal. Entre vidéos suggestives, propos crus et provocations incessantes, de nombreux influenceurs semblent avoir fait du vulgaire leur marque de fabrique.

Cette tendance n’est pas le fruit du hasard. Le contenu à caractère sexuel capte rapidement l’attention, génère likes, commentaires, buzz, et parfois même des revenus. Dans un contexte de grande précarité, beaucoup préfèrent le sensationnel à la qualité.

Mais derrière cette obsession se cache un mal plus profond : une jeunesse perdue, sans repères ni encadrement, souvent dépourvue d’espoir. Pour elle, le sexe devient un refuge, une échappatoire à une réalité difficile et à un avenir incertain.

L’influence des modèles étrangers joue également un rôle crucial. Souvent mal compris ou déformés, ces modèles sont imités sans discernement. Plutôt que de valoriser un contenu local ancré dans nos valeurs, on importe les clichés les plus creux de la culture virale mondiale.

Le résultat est alarmant : un espace numérique saturé de futilité, où réflexion, éducation et patriotisme se font rares, voire raillés. Les voix sérieuses peinent à se faire entendre, étouffées par le vacarme du superficiel.

Il est urgent de renverser cette tendance. Il faut encourager les créateurs engagés, apprendre aux jeunes à produire autrement, et surtout, éduquer le public à faire des choix plus avisés. L’avenir d’une nation dépend aussi de la qualité de ce qu’elle consomme.

Shello Kenton Laguerre

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🔴 La Russie n’est ni Israël ni l’Iran, répond sèchement Dimitri Medvedev à Donald Trump

Alors que Donald Trump vient de raccourcir le délai accordé à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, une réponse cinglante est venue du Kremlin. Dmitri Medvedev, ancien président russe et actuel vice-président du Conseil de sécurité de la Fédération, a dénoncé ce qu’il qualifie de politique « irréfléchie et dangereuse » du président américain.

Dans un message publié sur son compte X (ex-Twitter), Medvedev a mis en garde contre les conséquences de ce nouvel ultimatum. « La Russie n’est ni Israël, ni même l’Iran. Chaque menace, chaque ultimatum est un pas de plus vers une guerre – pas seulement contre l’Ukraine, mais aussi contre son propre pays », a-t-il affirmé, dans un ton empreint de gravité.

Cette réaction intervient après que Donald Trump a annoncé, lors d’un meeting, qu’il accordait à Moscou un délai de 10 à 12 jours pour entamer un retrait significatif ou faire face à des sanctions économiques dévastatrices, dont une taxe de 100 % sur les exportations russes vers les États-Unis. Une posture inédite pour un président qui avait jusque-là affiché un ton conciliant envers le Kremlin.

Pour Medvedev, cette approche est non seulement provocatrice, mais risquée. Il estime que ces gesticulations politiques ne mèneront pas à la paix, mais à une montée irréversible des tensions internationales. Il accuse Trump de vouloir utiliser la guerre en Ukraine comme levier de politique intérieure, au mépris des équilibres géopolitiques mondiaux.

Cette déclaration du dirigeant russe a été largement relayée par les médias internationaux, provoquant une onde de choc dans les milieux diplomatiques. Certains analystes y voient une tentative de tester la solidité de l’administration Trump, tandis que d’autres y lisent une stratégie d’escalade maîtrisée de Moscou.

Ce nouvel épisode vient confirmer que les relations entre Washington et Moscou sont entrées dans une phase de haute tension. À mesure que Trump renforce sa posture face à la Russie, le Kremlin, par la voix de Medvedev, montre qu’il ne reculera pas sous la pression, et qu’il est prêt à riposter politiquement, diplomatiquement et, si nécessaire, militairement.

Timofei Egorovitch Pravdine

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🔴 Donald Trump menace Vladimir Poutine : 10 jours pour arrêter la guerre en Ukraine

Le président américain Donald Trump a annoncé ce 28 juillet 2025 qu’il donnait à Vladimir Poutine un délai de 10 à 12 jours pour parvenir à un cessez-le-feu en Ukraine. Cette déclaration, relayée par la chaîne américaine ABC News, intervient après une nouvelle série de frappes russes sur Kyiv et d'autres villes ukrainiennes.

S’exprimant depuis Turnberry, en Écosse, Trump a déclaré qu’il n’y avait « plus de raison d’attendre ». Il avait auparavant accordé un délai de 50 jours à la Russie, mais dit désormais vouloir accélérer la pression sur le Kremlin. Il s’est dit « très déçu » par le manque de progrès dans les discussions et la poursuite des attaques russes contre des zones civiles.

Le président Trump a averti que, faute d’un accord d’ici le 7 au 9 août, les États-Unis imposeraient une série de sanctions économiques sévères contre la Russie, incluant des droits de douane jusqu’à 100 %, ainsi que des mesures secondaires contre les pays partenaires de Moscou.

La réaction ukrainienne ne s’est pas fait attendre. Le chef de cabinet du président Zelensky, Andrii Yermak, a salué cette annonce, affirmant que « Poutine ne comprend que la fermeté ». Toutefois, plusieurs capitales européennes appellent à la prudence, craignant qu’une telle pression publique n’aggrave la situation sur le terrain.

Depuis son retour à la Maison-Blanche en janvier 2025, Donald Trump cherche à redéfinir la politique étrangère américaine, en s’affichant comme un dirigeant capable de « mettre fin rapidement aux conflits ». Cette annonce semble aussi viser à renforcer sa stature internationale, dans un contexte de tensions multiples sur la scène mondiale.

Le Kremlin n’a pas encore réagi officiellement à cet ultimatum. Mais des analystes estiment que cette sortie pourrait soit pousser Moscou à négocier discrètement, soit au contraire entraîner une nouvelle phase d’escalade militaire. Les prochains jours seront décisifs.

Timofei Egorovitch Pravdine

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🔴 La DCPJ convoque le journaliste Guerrier Henry pour liens suspects avec les gangs

Le journaliste haïtien Guerrier Henry est convoqué ce lundi 28 juillet 2025 à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Selon une note officielle émise le 24 juillet, il doit se présenter à 10 heures du matin pour répondre à des questions relatives à ses relations présumées avec un chef de gang membre de la coalition criminelle connue sous le nom de "Viv Ansanm".

Cette convocation s’inscrit dans une enquête de grande envergure menée par les autorités haïtiennes sur des réseaux criminels actifs dans la capitale. La DCPJ semble s’intéresser particulièrement à l’usage de certains médias dans la propagation de discours favorables à ces groupes armés. Guerrier Henry, animateur de l’émission très suivie Boukante Lapawòl, est cité comme une figure influente dans ce paysage médiatique controversé.

L’information sur cette convocation a rapidement fuité sur les réseaux sociaux, bien avant que le journaliste lui-même ne confirme l’avoir reçue. Sur les ondes, il a exprimé sa surprise et son inquiétude quant à cette fuite, qu’il considère comme une forme d’intimidation. Il nie fermement toute implication dans des activités illégales.

Parallèlement, une plainte formelle a été déposée contre lui par Thomas Rudy Sanon. Ce dernier accuse Guerrier Henry d’avoir volontairement utilisé sa plateforme pour relayer les revendications des gangs du mouvement "Viv Ansanm", en les présentant sous un angle favorable et en entretenant des contacts directs avec certains chefs de gang.

Des voix de la société civile s’inquiètent déjà d’une éventuelle dérive vers une criminalisation excessive du journalisme, tandis que d’autres appellent à une enquête impartiale et rigoureuse. Le cas de Guerrier Henry soulève des interrogations sur les frontières entre liberté de la presse et responsabilité médiatique en contexte de crise sécuritaire.

La suite des événements dépendra de la réponse du journaliste à cette convocation. En cas d'absence injustifiée, la DCPJ pourrait aller plus loin, notamment par la voie judiciaire. Cette affaire pourrait bien marquer un tournant dans la relation entre certains médias haïtiens et les autorités de lutte contre le crime organisé.

Nelson Rios Sylvestre

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dimanche 27 juillet 2025

🔴 Dans quels cas Haïti peut légalement arrêter un déporté des États-Unis

Haïti reçoit régulièrement des citoyens déportés des États-Unis après avoir purgé une peine de prison ou perdu leur statut migratoire. Ces personnes sont souvent perçues comme dangereuses, mais juridiquement, Haïti ne peut pas les incarcérer automatiquement à leur arrivée, sauf exception bien encadrée par le droit.

Le principe de territorialité du droit pénal stipule qu’un pays ne peut juger ou punir un individu pour des actes criminels commis entièrement sur le territoire d’un autre État, sans lien avec le sien. Ainsi, une personne condamnée pour vol, meurtre ou trafic de drogue aux États-Unis, sans implication pour Haïti, doit être libérée dès son retour.

Cependant, deux situations majeures permettent à Haïti de poursuivre légalement un tel individu : premièrement, si le crime commis aux États-Unis a un lien direct avec Haïti, comme le trafic d’armes vers le pays ou la complicité avec des groupes armés haïtiens ; deuxièmement, si cette personne faisait déjà l’objet de poursuites judiciaires ou d’un mandat d’arrêt en Haïti avant son départ à l’étranger.

Dans ces cas, le retour du citoyen sur le territoire national peut activer ou relancer les procédures judiciaires locales. Le ministère public haïtien peut alors légalement l’arrêter, l’interroger et le juger selon la loi nationale, indépendamment de sa condamnation étrangère. La justice haïtienne reste souveraine sur les affaires qui relèvent de son ressort.

Cette distinction est cruciale pour garantir un équilibre entre respect des droits humains et nécessité de justice nationale. Les déportés qui ont commis des délits uniquement à l’étranger ne doivent pas être traités comme des criminels en Haïti. Mais ceux qui ont nui à la sécurité du pays ou ont fui des poursuites locales ne peuvent se soustraire à leurs responsabilités.

Ainsi, les autorités judiciaires haïtiennes doivent mettre en place un mécanisme efficace de vérification des antécédents judiciaires de chaque déporté. Il ne s’agit pas de criminaliser le retour, mais d’appliquer le droit avec intelligence, afin de distinguer les victimes d’un système migratoire sévère, des véritables menaces à l’ordre public.

Jameson LEOPOLD 

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🔴 ICE humilie Réginald Boulos

Le 17 juillet dernier, les agents du service américain de l'immigration (ICE) ont arrêté Réginald Boulos à son domicile en Floride. Médecin, homme d’affaires et ancien candidat à la présidence d’Haïti, il a été conduit dans un centre de détention, sans ménagement, comme un simple sans-papiers.

L’ICE accuse Boulos d’avoir menti dans sa demande de résidence légale aux États-Unis. Il aurait volontairement omis de déclarer son implication présumée dans une campagne de violence et de soutien aux gangs, visant à déstabiliser Haïti. Ces omissions, selon les autorités, relèvent de la fraude migratoire.

Sur les réseaux sociaux, dans un ton provocateur, les autorités américaines ont déclaré : « Nous vous retrouverons — comme les agents d’ICE à Miami ont retrouvé Pierre. » Elles ajoutent que l’homme d’affaires recevra un « accueil chaleureux » de l’Unité de Lutte Contre la Corruption à son retour au pays, comme pour souligner son destin désormais scellé.

Cette posture étonne, surtout à l’égard d’une personnalité aussi connue. Réginald Boulos a dirigé de grandes entreprises, présidé la Chambre de commerce haïtienne et fondé le parti MTV Ayiti. Il incarnait, pour beaucoup, un courant politique alternatif et modernisateur.

Pour Washington, ce coup de force est un message. Les États-Unis veulent rappeler que la résidence permanente n’est pas un bouclier pour ceux qui participent à des actes contraires à leurs intérêts diplomatiques et sécuritaires, notamment en soutenant des groupes armés.

En Haïti, l’affaire divise. Certains y voient une correction méritée pour un acteur trouble de la vie nationale. D’autres dénoncent une opération politique humiliante, où un homme puissant est rabaissé au rang de « petit vagabond », dans une mise en scène destinée à effrayer les élites.

Jackson Junior Joseph 

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🔴 Me André Michel sombre dans la folie après les sanctions américaines : il annonce sa candidature à la présidence

Maître André Michel, avocat et acteur controversé de la scène politique haïtienne, a officiellement annoncé ce dimanche matin sa candidature à la présidence de la République. Cette annonce fait suite à l’annulation de son visa américain, intervenue la veille à l’aéroport international du Cap-Haïtien.

Samedi 26 juillet, Me Michel s’est vu refuser l’embarquement à destination des États-Unis en raison de la révocation de son visa. La nouvelle a rapidement fait le tour des réseaux sociaux, suscitant une large palette de réactions dans l’opinion publique.

Sur Twitter, ce matin, André Michel a publié un message clair annonçant ses ambitions présidentielles :

« J’annonce mes ambitions présidentielles pour les prochaines élections. Je porterai un projet politique axé sur la sécurité, le développement économique et social, la souveraineté nationale. L’élimination des gangs armés est ma première priorité ! Nou pa nan dyalòg ak gang ! »

Cette déclaration s’inscrit dans un contexte politique tendu, marqué par l’impasse du Conseil présidentiel de transition, critiqué pour son inefficacité à organiser les élections et à rétablir la sécurité.

Pour certains analystes, cette candidature représente une tentative de transformer un revers diplomatique en levier politique national. Reste à voir si Me André Michel parviendra à rallier un électorat au-delà de son cercle habituel.

Eric Cadet 

samedi 26 juillet 2025

🔴 La prière nous écarte des revendications sociales

Dans bien des sociétés, notamment celles frappées par la pauvreté, la prière est un refuge. Face à l’incertitude, à la misère et à l’injustice, beaucoup se tournent vers Dieu pour y puiser réconfort. Cette démarche est profondément humaine. Mais elle n’est pas sans conséquences politiques.

Quand une population prie au lieu de protester, elle renonce, parfois sans s’en rendre compte, à interpeller les responsables de ses souffrances. Elle dépose son fardeau entre les mains du Ciel, alors qu’il faudrait aussi frapper à la porte des ministères, des mairies, ou du Parlement.

Les puissants, eux, ne prient pas pour leurs privilèges : ils les défendent, les imposent, les renouvellent. Pendant ce temps, le peuple prie pour survivre. Une main sur le cœur, l’autre tendue vers le ciel, il oublie parfois que ses droits ne tombent pas du ciel.

Certains chefs religieux ont d’ailleurs compris le rôle de la spiritualité dans la gestion du silence. En appelant à la patience, à la soumission, au pardon sans conditions, ils contribuent malgré eux – ou volontairement – à freiner les luttes sociales.

La prière n’est pas mauvaise en soi. Elle peut fortifier. Mais elle devient problématique lorsqu’elle remplace l’action, la mobilisation, et le courage d’affronter les injustices humaines.

Il ne suffit pas de prier pour que les routes soient refaites, que l’eau coule aux robinets ou que les enfants aillent à l’école. Dieu n’est pas ministre des Travaux publics. Il appartient aux citoyens de rappeler aux hommes ce qu’ils attendent du ciel.

Emmanuel Calixte

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🔴 Ce n’est pas aux enfants des politiciens de payer pour les erreurs de leurs parents

Depuis plusieurs années, une tendance bien connue s’est enracinée dans les habitudes de la classe politique haïtienne : mettre sa progéniture à l’abri, loin du pays qu’on prétend vouloir redresser. Tandis que la majorité des citoyens subit l’insécurité, l’effondrement des services publics et la pauvreté endémique, les enfants de certains dirigeants vivent confortablement aux États-Unis, au Canada ou en Europe. Sur le plan légal, cette pratique ne viole aucune loi. Mais au-delà du droit, elle soulève une question centrale : que révèle ce double standard sur le lien entre les élites et la nation qu’elles gouvernent ? Ce texte propose d’analyser les dimensions juridiques, symboliques et politiques de cette réalité devenue banale.

Juridiquement, le principe est clair : la responsabilité est individuelle. Ni le droit haïtien, ni les conventions internationales ne permettent de sanctionner les enfants pour les fautes ou choix politiques de leurs parents. Qu’ils soient nés à l’étranger ou y vivent en autonomie, ils ne sauraient faire l’objet d’une quelconque mesure punitive par simple lien de filiation. Ce fondement du droit moderne est essentiel pour éviter les dérives autoritaires et les logiques de vengeance collective.

Cependant, ce que la loi protège, l’éthique citoyenne questionne. En Haïti, où la population vit dans une précarité extrême, il est moralement choquant que ceux qui tiennent les rênes du pouvoir puissent protéger leur famille des effets de leur propre mauvaise gouvernance. L’image d’un ministre dont les enfants vivent en paix à Miami ou à Montréal, pendant que les écoles ferment et les hôpitaux croulent, nourrit un ressentiment profond.

Ce ressentiment est d’autant plus justifié que cette évasion familiale est souvent rendue possible par les privilèges du pouvoir. Visas diplomatiques, passe-droits administratifs, fonds publics détournés : tout est mis en œuvre pour que l’élite puisse offrir à sa descendance une échappatoire, pendant que la majorité subit les décisions qu’elle impose. La gouvernance devient alors un instrument d’auto-protection, et non un levier de transformation collective.

Le résultat est une rupture de confiance quasi totale entre gouvernés et gouvernants. Comment croire à la sincérité d’un élu qui n’investit ni son avenir ni celui de ses enfants dans le pays qu’il prétend servir ? Comment adhérer à un discours de réforme quand ses auteurs préparent en parallèle leur exil familial ? La distance n’est plus seulement physique ; elle devient symbolique, émotionnelle, presque cynique.

Pour autant, il ne s’agit pas de revendiquer une punition pour les enfants. Le respect du droit est non négociable. Mais il est impératif d’interroger la posture des dirigeants. Gouverner exige du courage, de la cohérence, et surtout de l’exemplarité. Quand un leader fuit les conséquences de ses actes, il nie par là même toute idée de justice. Et sans justice perçue, il ne peut y avoir de légitimité.

Smith Paul Eugène 

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🔴 Le politicien haïtien Me André Michel ne pourra plus visiter sa famille aux États-Unis

Le politicien haïtien Me André Michel, avocat et dirigeant du Secteur Démocratique et Populaire (SDP), s’est vu interdire l’accès au territoire américain ce samedi. Alors qu’il s’apprêtait à embarquer sur un vol Sunrise Airways à destination des États-Unis, il a été informé que son visa avait été révoqué, selon des informations confirmées par Radio Télé Métronome.

L’annonce lui aurait été communiquée directement par la compagnie aérienne, avant même qu’il ne franchisse le poste d’immigration de l’aéroport international du Cap-Haïtien. Aucune notification officielle préalable ne lui aurait été transmise. Selon une source diplomatique, cette décision ferait partie d’une série de mesures similaires prises récemment par les autorités américaines à l’encontre de plusieurs personnalités politiques haïtiennes.

Au-delà de la portée politique, cette mesure touche directement la vie personnelle de Me Michel. Une partie de sa famille, dont sa femme et son fils, vit aux États-Unis. Il lui sera donc impossible, pour une durée indéterminée, de leur rendre visite ou de les rejoindre, sauf via un pays tiers. Une situation qui représente une épreuve humaine non négligeable pour l’opposant haïtien.

Cette décision intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes entre Washington et Port-au-Prince. Depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche, les autorités américaines ont renforcé les restrictions migratoires et multiplié les sanctions ciblées contre des responsables jugés nuisibles à la stabilité régionale. Plusieurs dizaines de visas auraient été annulés ces dernières semaines.

En toile de fond, la situation sécuritaire dramatique en Haïti pèse lourd dans les décisions de Washington : prolifération des gangs armés, effondrement des institutions, et multiplication des exils. Les États-Unis semblent vouloir prendre leurs distances avec certains acteurs de la vie politique haïtienne, soupçonnés — à tort ou à raison — d’alimenter l’instabilité.

Pour Me André Michel, cette interdiction de séjour sur le sol américain représente donc un double coup dur : un isolement diplomatique, et une rupture momentanée avec ses proches. En l’absence de justification officielle, la révocation de son visa laisse place à de nombreuses spéculations. Mais une chose est claire : l’un des visages les plus en vue de l’opposition haïtienne est désormais persona non grata aux États-Unis.

Johnny Evens Charles

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🔴 Plus de 70 % des armes qui circulent en Haïti proviennent des États-Unis d’Amérique

Haïti fait face à une prolifération incontrôlée d’armes à feu. En 2025, on estime à plus de 500 000 le nombre d’armes en circulation dans le pays. Une situation explosive qui alimente l’insécurité, renforce les gangs et fragilise davantage un État déjà en crise.

Plus alarmant encore : plus de 70 % de ces armes proviennent des États-Unis. Leurs points d’entrée sont multiples : ports commerciaux, frontières terrestres avec la République dominicaine, et conteneurs expédiés depuis la Floride. Le trafic est constant, bien organisé et difficile à enrayer.

Les gangs armés ne se contentent plus de pistolets artisanaux. Ils disposent désormais de fusils d’assaut, de munitions en grande quantité, et parfois d’armes de guerre. La police nationale, sous-équipée, se retrouve souvent dépassée, abandonnant des quartiers entiers aux mains des groupes armés.

Les douanes haïtiennes, minées par la corruption et le manque de moyens, sont largement inefficaces face à ce flux d’armes. Il arrive même que des armes saisies réapparaissent sur le marché noir. Une partie du système semble infiltrée à tous les niveaux.

Aux États-Unis, les marchands d’armes profitent de lois souples sur la vente et l’exportation. Le manque de contrôle sur les cargaisons à destination des Caraïbes laisse la voie libre aux trafiquants. En Haïti, les conséquences sont tragiques : assassinats, enlèvements, déplacements massifs.

Face à cette urgence sécuritaire, aucune réponse coordonnée n’a encore produit d’effets concrets. Tant que la chaîne d’approvisionnement ne sera pas coupée à la source, Haïti restera prisonnière d’une violence armée largement importée.

Réginald CADET

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vendredi 25 juillet 2025

🔴 Ces Haïtiennes qui refusent le 50/50 aux États-Unis, mais prennent soin d’un pauvre gars en Haïti

 

C’est un phénomène qui fait jaser dans les salons, sur WhatsApp et dans les groupes Facebook de la diaspora : certaines femmes haïtiennes vivant aux États-Unis rejettent catégoriquement l’idée de partager les dépenses avec leur partenaire local. « Mwen pa fè 50/50 ak okenn gason », disent-elles. Pourtant, ces mêmes femmes envoient de l’argent régulièrement à un homme resté en Haïti ou en République dominicaine, sans jamais lui parler de partage. Pourquoi ce deux poids, deux mesures ? Parce que derrière ce paradoxe se cachent des rapports de pouvoir, d’ego et de stratégie identitaire bien huilés.

D’abord, dans le contexte américain, ces femmes évoluent dans un environnement où l’émancipation féminine est valorisée. Mais cette émancipation cohabite avec une attente très claire : l’homme doit "assumer". Le 50/50 est perçu comme une preuve de faiblesse masculine. Or, dans un couple où les deux souffrent du même système — loyers élevés, stress, racisme —, le partage est logique. Mais pas pour celles qui veulent un homme qui paie tout, même quand elles gagnent autant, voire plus.

Ensuite, avec un homme au pays, la logique est inversée : c’est elle qui paie, mais c’est lui qui obéit. Elle contrôle, elle dirige. Elle envoie les fonds, il dit merci. Pas de débat, pas de discussion sur les factures. Et surtout, pas de contestation. L’homme devient dépendant, donc loyal. C’est une forme de domination douce, qui donne à la femme un sentiment de toute-puissance affective et sociale.

Par ailleurs, ce phénomène ne marcherait pas sans un élément fondamental : le taux de change. Un dollar américain converti en gourdes ou en pesos devient un outil de royauté. Avec 200 dollars par mois, elle peut faire vivre un homme et lui offrir un certain confort. Ce pouvoir d’achat devient un pouvoir sentimental. C’est d’ailleurs pour cela que ce modèle ne fonctionne pas avec un Haïtien vivant au Canada ou en Europe. Là, les monnaies se valent, les rapports s’équilibrent, le charme de la dépendance disparaît. Elle ne peut plus impressionner avec un simple Western Union.

De plus, certaines femmes ont développé une méfiance — parfois méprisante — envers les hommes haïtiens de la diaspora. Elles les trouvent trop exigeants, trop arrogants, trop « Américanisés », trop négociateurs. Elles préfèrent quelqu’un qui les admire, pas quelqu’un qui négocie. Elles n’ont aucune envie de partager leurs efforts avec un homme qui ne leur inspire ni respect, ni admiration.

En outre, il faut le dire clairement : certaines femmes aiment le pouvoir. Pas le pouvoir dans le sens noble du terme, mais le contrôle pur et simple. Payer pour un homme au pays, c’est aussi décider à sa place. Elles dictent les règles, contrôlent le rythme de la relation, valident ou annulent les sorties, les cadeaux, les rêves. Le 50/50, dans ce contexte, devient une menace à leur autorité. Elles préfèrent un homme faible, reconnaissant et "tenu", plutôt qu’un égal capable de dire non.

Enfin, il y a une dimension émotionnelle et identitaire. En aidant un homme au pays, elles ont l’impression de garder un lien vivant avec Haïti. C’est presque un acte patriotique intime : aider "yon ti gason lakay", c’est se réaffirmer comme une fille du pays, une femme forte qui n’a pas oublié d’où elle vient. Une façon affective de rester « utile » à Haïti… même si c’est en entretenant un homme adulte comme un enfant roi.

Rudensky Colls

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🔴 Donald Trump aime Haïti

Il fallait bien finir par l’admettre : Donald Trump est peut-être le seul chef d’État étranger à vraiment vouloir « sauver » Haïti. Non par amour — ce n’est pas son genre — mais par une brutalité lucide qui fait cruellement défaut à nos dirigeants locaux.

Lorsqu’il ferme la porte aux professeurs, écrivains, artistes ou universitaires haïtiens, ce n’est pas pour punir le pays. C’est pour l’aider ! Ces cerveaux restent coincés ici, empêchés de fuir leurs responsabilités. Une stratégie de développement inattendue mais redoutablement efficace : prisonnier du sol, l’intellectuel n’a plus qu’à servir sa nation.

Trump ne joue pas à l’hypocrite. Il ne fait pas semblant de refuser de serrer la main des politiciens haïtiens le jour pour les accueillir en Floride la nuit. Quand un voleur ou un gangster grimé en sénateur ou bourgeois tente de se réfugier aux États-Unis, il le laisse entrer, lui offre un court répit, puis vient le cueillir. Menottes. Prison. Ou déportation. Même nos tribunaux ne sont pas aussi audacieux.

Avec Trump, la bourgeoisie haïtienne n’a plus de plan B. Finie la combine : « Je détruis le pays et je me retire à Miami. » L’homme a verrouillé toutes les issues de secours. C’est peut-être la seule politique migratoire à avoir eu un impact moral sur nos élites corrompues.

S’il avait été à la Maison Blanche en 2020, une génération entière de professeurs, d’artistes et de faux militants serait encore là, forcée de regarder le peuple en face — et peut-être, enfin, d’agir. Grâce à Trump, même l’exil est devenu un luxe hors de portée.

Alors oui, dans un monde où les bourreaux se déguisent en sauveurs, c’est Trump — ce milliardaire sans filtre — qui agit en vrai patriote haïtien. Ironie du sort : en bloquant nos élites, il fait plus pour Haïti qu’eux-mêmes en se proclamant nationaux.

Dominique Dawes

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Eliminer les gangs sans résoudre les problèmes sociaux, c'est du « lave men siye atè »

Pour s’attaquer efficacement à l’insécurité en Haïti, il faut d’abord en identifier les causes profondes et structurelles. L’une d’elles dem...